Le fils du captaine Blood

[mallox]

"Le fils du capitaine blood" - 1962
(Il Figlio del capitano Blood)

Genre: Piraterie
Origine: Espagne/Italie/Etats-unis

Réalisé par Tulio Demicheli
Avec Sean Flynn, Ann Todd, Alessandra Panaro, John Kitzmiller, José Nieto, Raffaele Baldassarre, Fernando Sancho, Roberto Camardiel...

Robert Blood, fils du célèbre flibustier Peter Blood, se rend en Angleterre pour poursuivre ses études quand il est fait prisonnier par des pirates, commandés par De Malagon, autrefois ennemi juré de son père. Promis aux pires sévices, Robert parvient à s'échapper avec la complicité d'anciens matelots du capitaine Blood, s'empare du bateau de De Malagon et devient à son tour corsaire...

Une petite piraterie pas très rare puisqu'assez souvent diffusée en son temps l'après midi sur France 2 (Antenne 2?), voir M6 et disponible dans la collection René Château en DVD.
On la doit à Tulio Demicheli, qui se rendra coupable (pour ce que je connais de lui) du bien chiant "Les 2 visages de la peur" en 1972 (voir critoque de Flint), mais aussi de "Rico" (également chroniqué ailleurs par Flint, spécialiste de l'ami Tulio), que je n'ai pas encore vu mais ça na saurait tarder.
Quoiqu'il en soit, il est clair que le spectacle ici est loin de la magnificence du classique de Michael Curtiz avec le papa, mais ça se regarde sans déplaisir. On a même droit à un tremblement de Terre avec raz de marée engloutissant les maquettes, alors difficile de faire la fine bouche.
Soit, Sean Flynn fut un piètre acteur ("Le temple de l'éléphant blanc" de Lenzi) ce qui est une nouvelle fois manifeste ici, arborant un sourire crétin tout du long comme s'il s'amusait comme un fou, mais bon, c'est relativement pas trop mal rythmé, et le peu de péripéties s'enchaînent de façon plaisante et avec limpidité.
Et puis quelques seconds rôles bien campés sauvent également la mise, comme l'excellent José Nieto ("Les Vampires du Dr. Dracula") ou la dinosaurus (peu erectus), Ann Todd (qui ne tournera quasiment plus après "The Fiend" avec Patrick MacNee et Peter Cushing en 72).
A noter la présence de la jolie mais inconsistante Alessandra Panaro qu'on reverra d'ailleurs dans "Le temple de l'éléphant blanc" et qui après avoir joué chez Bolognini ("Les amoureux") ou Visconti ("Rocco et ses frères") ne tournera plus que des peplums, westerns ou autres films d'aventures. Bref, tout ceci est relativement plaisant. D'avantage même que "Les pirates du diable" de Don Sharp (le dernier pirate en date que j'avais vu avant celui-ci).
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[rémo]

un final sponsorisé par le vatican puisque les gens réfugiés dans l'église sont sauvés in extrémis à force de prière,me semble-t-il(souvenirs un peu lointains)!

[mallox]

Exact ! Il prient et le héros, Bébert Blood, arrive pour sauver tout le monde avec une tête de Jesus !
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[rémo]

ça a un peu agacé le laïque que je suis ;mais bon c'est une composante de beaucoup de films populaires de l'époque ; faudrait que je jette la moitié de mes péplums. ça m'énerve plus dans les film récents genre :"je suis une légende" .

[flint]

Il est pas mal, ce "Fils du capitaine Blood". C'est vrai qu'il a l'air un peu niais, Sean Flynn, avec son sourire Colgate et son casque d'or, mais on s'y fait peu à peu (et puis son jeu devient plus grave au fil de l'action). Il n'est pas si éloigné d'un Giuliano Gemma dans ses premiers westerns, de par son physique et son attitude.
Le doublage français n'est par contre pas terrible, et le montage du film m'a semblé par moments elliptique (comme si Demicheli s'était retrouvé avec trois heures de pellicule, et avait dû écourter pas mal de scènes). A part cela, ça reste un bon divertissement et, comme l'a souligné Mallox, un film de pirates honorable ; sans oublier la fin, virant au film catastrophe, avec tremblement de terre, ouragan et raz-de-marée, très efficace. Ann Todd a ici un rôle assez succinct (et basique). A la même époque, on put la voir briller dans un thriller de la Hammer très "hitchcockien" : l'excellent "Hurler de peur" de Seth Holt.
En dehors des "Ricco" et "Les 2 visages de la peur" cités plus haut, on doit aussi à Demicheli un "Dracula contre Frankenstein" dont la vision s'apparente presque à un trip sous LSD. L'un des films d'horreur les plus cons que j'ai eu l'occasion de voir, mais très jouissif néanmoins.

Vu par le biais du DVD de René "Radin" Chateau (non chapitré, sans bonus, 2 euros à Emmaüs)