Black Scorpion
Titre original: The Black Scorpion
Genre: Science fiction , Agressions animales
Année: 1957
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Edward Ludwig
Casting:
Richard Denning, Mara Corday, Carlos Rivas, Mario Navarro...
 

Catastrophe au Mexique ! Un séisme de grande ampleur a non seulement provoqué l'apparition d'un volcan actif, mais il a surtout ouvert un gouffre duquel des scorpions géants peuvent s'échapper pour empoisonner la vie et le sang des humains ! Quelques géologues et biologistes qui passaient par là doivent désormais collaborer avec les militaires pour détruire les scorpions dont le chef, le plus gros d'entre eux, le scorpion noir, viendra sur la fin menacer de débarquer à Mexico City.

 

 

Film typique des années 50, "Black Scorpion" répond ainsi à tous les poncifs du genre : on commence par avoir quelques preuves de la présence d'une bête monstrueuse, puis la bête se révèle, on apprend qu'il y en a même plusieurs, les militaires croient trouver une solution qui ne marchera pas, puis enfin, le climax spectaculaire. Tout ça avec une légère touche western due aux décors mexicains et aux cow boys et muchachos à sombreros présents dans le film. Le personnage principal est un américain pur jus, un courageux qui n'hésite pas à plonger dans l'antre des scorpions et qui réussit sans trop de problèmes à séduire la seule femme du casting, qui, apeurée, se sécurisera dans ses bras protecteurs. L'intrigue a beau se passer au Mexique, les mexicains ne rivalisent pas avec la bravoure de notre héros US.
Quelques uns d'entre eux sont des scientifiques plus ou moins utiles, mais qui ne mettent que difficilement la main à la pâte, et la plupart ne sont en réalité que des villageois un peu superstitieux rassemblés autour du prêtre, qui ne font que fuir en courant dans tous les sens devant chaque menace. Il y a aussi Juanito, l'espiègle gamin mexicain qui voudra jouer au grand en essayant d'aider l'américain à combattre les scorpions, mais qui ne réussira qu'à se mettre en danger et ainsi à prouver une fois de plus la bravoure de notre ressortissant de l'Oncle Sam, qui est en plus très généreux et très paternel : c'est le modèle du petit Juanito. Bref ce héros, c'est presque Superman : il est courageux, généreux, musclé, charitable. Et puis comme tout bon américain, il est prêt à défendre le tiers monde contre toutes sortes de menaces. Quel grand homme.
Pas aussi grand que les scorpions, quand même, qui, créés par Willis O'Brian (le créateur de "King Kong" et mentor de tous les spécialistes en effets spéciaux de l'époque) sont à peu près la seule chose originale dans le film. Coup de bol, ils sont omniprésents et O'Brian a dû ainsi se délecter pour la scène dans laquelle l'américain et un acolyte mexicain sont plongés dans le fossé des scorpions géants. On se croirait ainsi revenu sur l'île de Kong : un monde préhistorique, avec des créatures géantes (il n'y a pas que des scorpions : il y a aussi un ver de terre et une araignée) qui se battent jusqu'à ce que mort s'ensuive. C'est très beau, c'est très dynamique, c'est une très bonne scène qui se place comme l'une des meilleures d'un film qui n'en est pas avare.

 

 

L'attaque du village, l'attaque d'un train, et surtout, le climax final à Mexico City avec le chef scorpion déboulant en pleine ville avant d'être attaqué à coups de roquettes par les militaires, tout ça donne un film très agréable à défaut d'être original. Les scorpions sont toujours très bien animés, en stop-motion, placés souvent au milieu de maquettes soignées et ils n'hésitent pas à foncer dans le tas. Ce sont des bestioles franchement méchantes, visuellement impressionnantes et donc comme le dit l'affiche, les cinémas diffusant le film se réservaient le droit de rallumer les lumières en cas de panique générale !
On pourra déplorer toutefois l'emploi de mêmes plans à de multiples occasions, principalement le visage du scorpion (dieu qu'il est vilain !) en gros plan qui se rapproche de la caméra, ou encore les bestioles sortant d'une grotte à la queue leu-leu. Mais pas de quoi gâcher un film qui repose entièrement sur des bases solides : les très efficaces effets spéciaux de Willis O'Brian.

 

 

Note : 6/10

 

Walter Paisley
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