Singapore Sling
Genre: Erotique , Horreur , Comédie , Film noir
Année: 1990
Pays d'origine: Grèce
Réalisateur: Nikos Nikolaidis
Casting:
Michelle Valley, Meredith Herold, Panos Thanassoulis...
 

Il se faisait appeler Singapore Sling. Et c'était vraiment le genre de type à se retrouver dans des histoires qui ne mènent nulle part, poursuivant contre vents et marées des causes perdues. La sienne s'appelait Laura. Cela faisait déjà de nombreuses années qu'il ne l'avait vue. Il avait le pressentiment qu'elle était morte depuis longtemps et qu'il était amoureux d'un cadavre. Mais il n'arrivait pas à se résoudre à abandonner ses recherches. C'est par une nuit de tempête que, blessé et sachant qu'il n'a plus rien à perdre, il parvient au seuil d'une maison dont il est sûr qu'elle est celle où vit désormais Laura.
Au plus profond de la nuit deux femmes sont là, à demi-nues, qui s'efforcent d'enterrer le corps d'un homme. L'épaule trouée par une balle, Singapore Sling ne peut rien faire. Plongé dans l'obscurité et la brume des souvenirs, il attend le jour pour pénétrer dans la maison. Il espère y retrouver enfin sa Laura, revivre son histoire d'amour et perdre le Nord à nouveau.
Tel une mouche qui se prend dans la toile de l'araignée, Singapore Sling va tomber entre les mains de ces deux femmes démoniaques qui vont se livrer sur lui à des jeux cruels du plaisir. Ligoté, violé et torturé, son sort sera amer. Elles iront au bout de leurs fantasmes sexuels, jusqu'à ce que plaisir et souffrance se confondent, dans un rituel incestueux, lesbien et sadomasochiste.

 

 

Voilà un étrange mélange de film noir, de comédie et d'érotisme à fort penchant sadomasochiste, le personnage de Panos Thanassoulis n'étant pas un instant épargné par ses deux tortionnaires, subissant entre autres l'électrochoc et le viol avec options urine et vomi. Vous l'aurez compris, même si le film reste dans le domaine de l'érotisme et est interdit aux moins de seize ans, il s'adresse avant tout à un public averti tant les scènes extrêmes en partie suggérées peuvent traumatiser le public lambda.
Le choix du noir et blanc est très bien mis en valeur et fonctionne à merveille, il renforce l'ambiance étrange de l'oeuvre, tout comme les trois acteurs totalement dérangés et notamment le duo mère-fille, troublantes par leur folie.
Malgré tout le film comporte quelques défauts, notamment une baisse d'attrait au bout d'une heure à force de dialogues alambiqués et de scènes qui s'éternisent, de plus tout les détails rendant Singapore Sling si étrange peuvent donner l'impression que Panos Thanassoulis a voulu trop en faire et du coup le charme s'estompe un peu.
Finalement si on évite de se braquer sur ce dernier point, Singapore Sling reste une agréable curiosité venant d'un pays pourtant conservateur dans son cinéma.

 

 

Note : 6/10

 

Gregore
 
A propos du film :
 
# Détail linguistique : Michèle Valley est française et Meredyth Herold américaine, les deux parlent en anglais mais parfois la mère parle en français, Singapore Sling parle par l'intermédiaire d'une voix-off en grec.

# Singapore Sling est disponible en France en vhs avec des sous-titres français chez Ed Distribution.
Vote:
 
6.50/10 ( 6 Votes )
Clics: 8345

1 commentaire(s) pour cette critique


Autres films Au hasard...