Prime Cut - Carlotta Films
Écrit par Mallox   

 

Nouveau master restauré HD & son 5.1


Région : Zone 2 PAL

Editeur : Carlotta Films
Pays : France

Durée : 83 min

Titre de sortie française : Carnage
Sortie dvd : 7 septembre 2011

Format image : 1 :66 16/9 compatible 4/3 – Couleurs
Audio : anglaise (Dolby Digital 5.1 & 2.0), Français (Dolby Digital 2.0)
Sous-titres : Français


Bonus :
- "A la croisée des chemins" (23 min)
- Bande-annonce

 

 

Commentaire : Prime Cut était déjà sorti chez l'éditeur Paramount avec une piste française, ce en Zone 1 et en 2005. Une très bonne initiative de l'éditeur Carlotta, donc, d'autant plus après la sortie du piètre Opération Opium de Terence Young, puisque celui-ci n'existait pas en version originale sous-titrée.
Pour ne pas gâcher le plaisir, cette singulière bobine, réalisée par un Michael Ritchie alors encore inspiré avant la médiocre série des "Fletch" dans les années 80, a subi une restauration de premier ordre. De fait, même pour ceux qui le connaissent, une nouvelle vision s'avère plus qu'envisageable, mais conseillée.

 

 

Le bonus principal de cet excellent dvd est le documentaire intitulé "A la croisée des chemins". On y retrouve Jean-Pierre Dionnet, qui dialogue avec le réalisateur Frédéric Schoendoerffer à propos de la singularité du film de Michael Ritchie, qu'ils qualifient de film charnière entre le cinéma classique et le Nouvel Hollywood.
Frédéric Schoendoerffer n'a pas la prétention d'être un cinéphile, aussi, au regard du dialogue avec Dionnet, ses références peuvent paraître assez limitées. En témoigne par exemple un passage dans lequel Dionnet aborde la partie de carrière de Marvin de la moitié des années 70 (en gros, à partir de "L'empereur du nord" en 1973) avant de voir son discours interrompu par Schoendoerffer, lequel acquiesce avant d'évoquer, exalté, "Le point de non retour" tourné en 1967 par Boorman, occultant dans un même temps une flopée de films importants tournés par l'acteur depuis le début de sa carrière (quid de "L'Homme qui tua Liberty Valance" de Ford, de A bout portant de Siegel, des "Professionnels" de Richard Brooks, de "Les Douze Salopards" ... ?) . Idem pour Gene Hackman dont, à l'entendre, le seul film marquant de l'époque fût "French Connection".
Un autre propos légèrement choquant, outre le fait qu'il s'agisse d'un film singulier, c'est qu'on y trouve, toujours selon le réalisateur de Truands, des scènes à la limite du nanar. On aurait bien aimé connaître lesquelles, car s'il y a bien des scènes décalées (entre tragédie et comique - voir l'attentat à la saucisse, entre autres), rien dans Prime Cut ne tient du nanar.

 

 

Heureusement donc que Dionnet vient relever ce face à face inégal pour nous donner quelques informations plus intéressantes. Il évoque la carrière de Michael Ritchie qui, rappelle-t-il, vient du documentaire, aspect que l'on retrouve fortement à l'écran dans ses trois premiers films. Il mentionne également qu'à l'époque, après "La Descente infernale" (avec Redford et Hackman), "Votez Mc Kay" (avec Redford) et celui-ci, Ritchie était alors considéré comme l'un des cinéastes les plus prometteurs d'Hollywood, ce, avant de se perdre de commande en commande, livrant alors des films médiocres.
Il revient également sur les deux acteurs et leur rencontre dans Carnage : les deux hommes n'étaient absolument pas destinés au cinéma, et tous deux étaient des ex-marines. Ce qui ne les a pas empêchés de s'entendre lors du tournage.
Un parallèle est aussi fait avec le "Délivrance" de Boorman, en raison de la présence de rednecks menaçants, ce qui, à l'époque était plutôt rare. Dionnet raconte qu'ils agissent ici au grand jour, contrairement au Boorman et que, de fait, c'en est encore plus troublant en plus d'annoncer, entre autres, un Massacre à la tronçonneuse à venir.

 

 

En rapport avec le dvd :

# La critique du film Carnage