[M] [Critique] Inferno
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flint
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 11:09 am    Sujet du message: [M] [Critique] Inferno Répondre en citant



[img]Inferno[/img]

Genre : Horreur, Fantastique

Année : 1980

Pays d’origine : Italie

Réalisateur : Dario Argento

Casting : Eleonora Giorgi, Leigh McCloskey, Irene Miracle, Gabriele Lavia, Daria Nicolodi, Sacha Pitoëff, Alida Valli, Veronica Lazar, Ania Pieroni…


Rose Elliot (Irene Miracle) habite dans un vieil immeuble à l’architecture inquiétante, dans New-York. Non loin de là se trouve l’échoppe d’un antiquaire handicapé, Kazanian. Elle lui rend visite de temps à autres, et lui achète un jour un livre ancien ayant pour titre « Les trois Mères ». Il s’agit d’un ouvrage traitant d’alchimie et d’occultisme, rédigé par un certain Varelli. Il est question dans ce livre de trois entités maléfiques connues sous le nom des trois Mères, qui vivraient encore aujourd’hui, cachées dans trois villes, dont New-York. Certains détails mentionnés dans l’ouvrage ne manquent pas de troubler Rose, qui finit par se demander si l’immeuble où elle vit ne servirait pas de repaire à l’une de ces entités, celle appelée Mater Tenebrarum. Un premier indice concerne l’odeur pestilentielle se dégageant aux alentours de l’édifice. Deux autres « clés » de l’énigme laissée par Varelli se trouveraient respectivement dans les fondations, et, curieusement, sous la semelle des chaussures.



En s’aventurant dans les caves labyrinthiques de l’immeuble, Rose aperçoit un trou au fond duquel d’anciens appartements sont totalement immergés. Après avoir fait tomber ses clés dans la cavité, la jeune femme se voit contrainte à plonger pour les récupérer. Elle découvre alors un tableau représentant Mater Tenebrarum ainsi qu’un cadavre putréfié.
En rentrant chez elle, elle décide de faire part de ses découvertes à son frère Mark (Leigh McCloskey), qui vit à Rome où il suit des études de musicologie. Par un concours de circonstances, et l’interférence de Mater Lachrymarum, Mark Elliot égare la lettre, mais celle-ci est récupérée par une amie et collègue étudiante, Sara (Eleonora Giorgi). Après avoir pris connaissance du courrier, elle se rend à la bibliothèque, où se trouve un exemplaire de l’ouvrage de Varelli. Sara cherche à sortir avec le livre, mais elle se perd dans les sous-sols, et finit par tomber dans un lieu étrange qui pourrait être un laboratoire d’alchimie. Un homme aux mains brûlées la menace et récupère l’ouvrage. Sara parvient néanmoins à échapper à son agresseur et à rentrer chez elle. Mais elle ne se sent pas en sécurité pour autant…



En 1977, « Suspiria » marque les débuts de Dario Argento dans le cinéma d’horreur. Le spécialiste du thriller transalpin abandonne provisoirement le giallo, qui l’a révélé au grand public, pour livrer une œuvre baroque et fantastique. Il s’inspire d’un recueil d’essais inachevés de l’écrivain Thomas De Quincey, « Suspiria de Profundis », et plus particulièrement de l’essai intitulé « Levana and Our Ladies of Sorrow ». Dans cette nouvelle, De Quincey imagine les personnages de Mater Lachrymarum (la Mère des Larmes), Mater Suspiriorum (la Mère des Soupirs) et Mater Tenebrarum (la Mère des Ténèbres).
A partir de ces trois personnages, Dario Argento crée une histoire de sorcellerie, faisant des trois Mater de puissantes sorcières dont l’origine remonte au 11ème siècle. Ces trois sœurs accumulent richesses et pouvoirs au fil des siècles, et laissent derrière elles chaos et destruction. Au cours du 19ème siècle, elles se font construire chacune une bâtisse par l’architecte et alchimiste italien Varelli. A l’intérieur de ces bâtiments, les Trois Mères seront à même de savoir tout ce qui se passe autour d’elles et de contrôler le monde. Par la suite, Varelli, ayant pris connaissance de la nature maléfique des sœurs, écrira ses mémoires dans un ouvrage intitulé « Les trois Mères », en latin. Le livre sera ensuite traduit en anglais, à quelques exemplaires, par un écrivain anonyme.

Les trois maisons édifiées par Varelli se trouvent à Freiburg, New-York et Rome. Mater Suspiriorum, la sœur aînée, vit secrètement dans celle de Freiburg. Sous le nom d’Helena Markos, elle fondera en 1895 une académie de danse, avant de faire croire à sa mort dix ans plus tard dans un incendie. Mater Suspiriorum continuera d’initier de nouveaux membres aux sciences occultes et à la sorcellerie, jusqu’aux événements débutant dans « Suspiria », et le personnage de Suzy Bannion (interprété par Jessica Harper) qui découvrira l’incroyable vérité.
Arrive alors « Inferno », deuxième volet de la trilogie, ayant pour cadre New-York, qui abrite le repaire de Mater Tenebrarum, la plus jeune mais aussi la plus cruelle des trois sœurs. Rien ne viendra troubler son existence secrète, jusqu’au jour où Rose Elliot, qui occupe l’un des appartements de la résidence construite par Varelli, trouvera un exemplaire du livre « Les trois Mères » chez un vieil antiquaire, et finira par réaliser que l’immeuble dans lequel elle habite abrite une créature infernale. « Inferno » nous montre également Mater Lachrymarum, la plus belle et la plus puissante des trois sœurs, lorsque Mark Elliot (le frère de Rose), étudiant en musicologie à Rome, se trouve dans un amphithéâtre. La sorcière est incarnée par Ania Pieroni. Caressant un chat, elle tente d’envouter le jeune homme avant de disparaître. On la reverra brièvement plus tard, dans un taxi, après que Mark Elliot ait constaté l’horrible meurtre de son amie.



Après bien des années, Dario Argento réalise enfin en 2007 le troisième et dernier volet, sobrement intitulé « The Mother of Tears », dans lequel Mater Lachrymarum sème le chaos à Rome. Malheureusement, le film s’avère décevant en tous points. Si bien qu’avec le recul, on en vient à se demander si Dario Argento n’aurait pas mieux fait d’en rester à un diptyque, avis d’ailleurs partagé par Luigi Cozzi, qui estime pour sa part que l’histoire ne nécessitait pas un troisième volet, dans la mesure où la deuxième et la troisième Mère étaient présentes dans « Inferno ».
Enfin, toujours est-il que « Inferno » voit le jour trois ans après « Suspiria », considéré encore aujourd’hui comme la meilleure œuvre d’Argento avec « Les frissons de l’angoisse », et même l’un des meilleurs films d’horreur de tous les temps. Tourner une suite à « Suspiria » était sans aucun doute un défi de taille, auquel le metteur en scène s’est attelé, en prenant soin de ne pas réaliser une copie conforme. Exit donc la musique des Goblin, au profit du rock progressif autant symphonique que pompier de Keith Emerson (« Murderock »), celui-là même du groupe Emerson, Lake and Palmer. L’excellent travail effectué par le directeur de la photographie Luciano Tovoli sur « Suspiria » n’empêche pas non plus Argento de faire appel à quelqu’un d’autre pour « Inferno » ; son choix se porte ainsi sur Romano Albani (qui récidivera avec « Phenomena »). Son travail sur les bleus et les roses, de même que sur les noirs et les rouges constitue l’une des réussites du film, doté d’une esthétique comparable au premier volet, et en tout cas visuellement magnifique.



Hélas, au niveau du scénario, de la réalisation et du casting, c’est loin d’être parfait. Là où « Suspiria » possédait une grande fluidité, en partie grâce à l’apport d’un personnage central en la personne de Suzy Bannion, avec qui le spectateur était en mesure de suivre une trame relativement linéaire bien que riche, « Inferno » a plutôt tendance à nous égarer et nous embrouiller pour des raisons pas forcément justifiées (le laboratoire d’alchimie sous la bibliothèque ; la sous-intrigue entre Carol, la concierge, et John, le domestique ; l’éclipse de lune…). Certaines scènes tirent aussi en longueur, comme celle où Rose tente de récupérer ses clés dans les fondations immergées, ou celle encore où Kazanian s’évertue à noyer les chats ; d’autres sont carrément ratées (le « lâcher de chats » sur Daria Nicolodi). Mais le problème vient surtout de l’absence d’un personnage aussi étoffé que celui tenu par Jessica Harper dans « Suspiria ». « Inferno » laisse tout d’abord penser que Rose va être le personnage principal de l’histoire. Puis, on se dit que ce sera Mark, en fait, avant qu’on ne se rabatte sur Sara, puis finalement sur Mark, encore. Mark… Quelle erreur ! Car autant les prestations d’Irene Miracle (« Le dernier train de la nuit », « Midnight Express ») et Eleonora Giorgi (« Une histoire du 17ème siècle », « Jeunes, désespérés, violents ») sont irréprochables, autant celle de Leigh McCloskey relève du pathétique.

Notre blond moustachu apparaît terriblement apathique dès sa première scène dans l’amphithéâtre, jusqu’au final, et l’on en vient à regretter que cet acteur américain ne soit pas resté dans « Les profondeurs du triangle des Bermudes », téléfilm mièvre dans lequel il partageait la vedette avec Connie Sellecca, deux ans plus tôt. « Inferno » manque cruellement de premiers rôles, mais peut-être était-ce intentionnel de la part du metteur en scène. Alors certes, Alida Valli est encore là, mais son personnage est bien moins étoffé que celui qu’elle tenait dans « Suspiria » ; Daria Nicolodi est quelque peu sacrifiée dans un rôle de femme à la santé fragile, mais son mari de Dario lui épargnera une mort horrible, car seulement suggérée à l’image ; et Sacha Pitoëff parvient quand même à tirer son épingle du jeu. Enfin, on appréciera les apparitions hélas trop brèves de Veronica Lazar (« L’au-delà », « Le syndrome de Stendhal ») en infirmière pas si dévouée qu’on voudrait bien le croire, et de la magnifique Ania Pieroni (« La maison près du cimetière », « Ténèbres »).



Dario Argento, dans « Inferno », se permet toutes les fantaisies, et toutes les outrances, lors des mises à mort de ses personnages. Le meurtrier, dont on ne voit jamais que le bras, semble toujours surgir de nulle part, et paraît doué du don d’ubiquité. Il est à Rome, et presque en même temps à New-York. Mais quoi de plus normal, finalement, s’il s’agit de la Mort elle-même ? Car après tout, les trois Mères ne sont-elles pas qu’une seule entité, la personnification de nos cauchemars, et l’incarnation de nos pêchés ? Avec les trois Mères, le réalisateur s’offre une Sainte Trinité qui ferait pâlir le Vatican. Et avec "Inferno", il joue (comme dans « Suspiria ») avec les couleurs, les architectures tourmentées et les éléments. Comme « Suspiria », en effet, « Inferno » voit la pluie revenir tel un leitmotiv dans les scènes nocturnes, et les flammes avoir le dernier mot (d’où les propos de Mater Tenebrarum : « Tout brûle. Tout va être détruit. Comme la dernière fois. »)



Malgré son aspect outrancier qui peut en agacer, sinon en rebuter plus d’un, « Inferno » demeure un spectacle en partie réussi, servi par une photographie et des décors somptueux, et une musique de Keith Emerson (en alternance avec le Nabucco de Verdi) qui, si elle ne fait pas oublier les partitions de Goblin dans « Les frissons de l’angoisse » et « Suspiria », parvient néanmoins à transmettre une folie hystérique en adéquation avec les images. Pour l’anecdote, une partie des effets spéciaux furent confiés à Bava père et fils (Mario Bava mourra quelques mois plus tard), ce qui symbolise assez bien l’aspect chaotique de « Inferno », dans lequel le meilleur côtoie le pire.

Note : 7/10


Fiche DVD





Inferno – Wild Side

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie film : 16 avril 1980
Sortie dvd : 3 novembre 2010

Durée : 102 minutes
Image : 1.85 – 16/9e compatible 4/3
Audio : mono (pistes française et italienne), dolby 2.0 mono (version anglaise)

Langues : anglais, italien, français
Sous-titres : français

Bonus :
- L’enfer selon Dario Argento – L’alchimie du mystère (14 minutes)
- Bande-annonce anglaise (3 min.15)
- Galerie de photos
- Filmographie du réalisateur



Commentaire : Si l’on prend en compte que « Inferno » était jusqu’ici inédit en France en dvd (le film avait connu une sortie VHS par CBS Fox), et que Wild Side a édité l’œuvre en question dans un très beau transfert, on ne fera pas la fine bouche sous prétexte que les trois pistes ne sont proposées qu’en mono. Non, « Inferno » restait le seul film important de Dario Argento (avec « Quatre mouches de velours gris ») à sortir, et c’est enfin chose faite, c’est là l’essentiel, et personnellement, je reprocherais plus à Wild Side un visuel de jaquette assez laid (pardon Daria) que l’absence de son stéréo.
Quant aux bonus, ils sont effectivement succincts, avec une galerie de photos plutôt maigre et une filmographie du réalisateur sans grand intérêt. Reste l’interview de Dario Argento (qui s’exprime en français, intention louable, mais on a du mal à le comprendre), avec quelques interventions de Luigi Cozzi et du directeur de la photographie, Romano Albani. Même si l’on peut estimer la durée de cette interview insuffisante (un peu moins d’un quart d’heure), cet entretien s’avère toutefois un bon complément du film, aux propos intéressants de la part des protagonistes.



Note : 7,5/10




Dernière édition par flint le Ven Nov 12, 2010 4:15 pm; édité 1 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 11:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8
Longtemps que je ne l'ai pas vu celui là, mais mon souvenir colle parfaitement avec ta critique (au niveau des défauts et des qualités).
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mallox
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 12:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Notre blond moustachu apparaît terriblement apathique dès sa première scène dans l’amphithéâtre, jusqu’au final, et l’on en vient à regretter que cet acteur américain ne soit pas resté dans « Les profondeurs du triangle des Bermudes », téléfilm mièvre dans lequel il partageait la vedette avec Connie Sellecca, deux ans plus tôt.


C'est un peu normal, il est troublé par Mater Lachrymarum.

Sinon, j'aime beaucoup cet "Inferno" parfois pour des raisons presque contraires aux tiennes.
Le fait de ne pas attribuer de rôle principal permet selon moi à Argento de livrer ici son film le plus expérimental et de laisser cour à son imagination (très fertile pour le coup).
En lieu et place d'un "Suspiria" plus ténu niveau scénar, on assiste à un opéra baroque fait de morts successives.
Des morts successives basées sur quoi ? Le coup de Psychose qu'Argento nous refait 20 ans après mais de façon complètement retord, puisque l'on suit chaque fois une femme qui se fait butter et ainsi de suite jusqu'à ce que Leigh McCloskey arrive enfin pour les relayer (j'ai autant de mal avec les moustachus qu'avec les brushing, donc là, on a les deux, c'est super ! frank_PDT_10 ).
Je trouve tout de même qu'il parvient à nous attacher à chacune d'elle si bien que leur mort devient chaque fois, un véritable morceau d'anthologie, un bout opéra sacrificiel.
J'aime aussi beaucoup la scène (totalement inexpliquée, et peut-être même inexplicable) où le "vendeur ambulant" arrive en zigzags vers la caméra pour hacher menu Sacha Pitoëff.
Il est intéressant d'enchaîner La Terza Madre et celui-ci pour voir l'immense différence entre un cinéma bâclé et un autre qui reposait en grande partie sur une atmosphère, prenant le temps qu'il faut pour instiller un vrai climat.
Bref, pour toutes ces raisons, j'aime beaucoup cet opéra atmosphérique et sanglant qu'est "Inferno".
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flint
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 12:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:

J'aime aussi beaucoup la scène (totalement inexpliquée, et peut-être même inexplicable) où le "vendeur ambulant" arrive en zigzags vers la caméra pour hacher menu Sacha Pitoëff.


Cette scène est hallucinante (et effectivement incompréhensible) ! ico_mrgreen

Le type est peut-être un membre de la SPA... icon_cool


"Inferno" me pose à peu près les mêmes problèmes que "Ténèbres" : Argento se montre dans ces deux films (qui se suivent chronologiquement) autant génial que consternant. Le début des années 80 est une époque charnière pour le réalisateur, mais on est d'accord, le talent est encore là, jusqu'à... (choisir un titre de sa filmographie post "Ténèbres").
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mallox
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 4:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
(choisir un titre de sa filmographie post "Ténèbres").


Oui mais là, je crois qu'on touche à nouveau au problème classique des grosses firmes qui ont alors muselé le talent d'un paquet de cinéastes pourtant très personnels à la base, jusqu'à leur proposer de ne plus tourner que des films lambda et ratissant large.
Il n'y a aucun (ou presque) réalisateur des années 60 et 70 qui y a échappé, que ce soit dans les grands cinéastes classiques (Forman, Polanski, Pollack, la liste est trop longue !) que dans l'exploitation (Fulci, Argento, Tutti Quanti ico_mrgreen ).

Argento discutait d'ailleurs il y a peu de temps avec Friedkin et partageaient leur amertume commune vis à vis d'un cinéma aux seules mains des banques).
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flint
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 5:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je te rejoins sur ce constat amer ; il y a pourtant quelques exceptions, comme Michele Soavi qui, après avoir été acteur pour notamment Argento, Fulci et bien d'autres, a réussi à être un réalisateur talentueux et faire de bons films à l'époque où ses maîtres spirituels déclinaient.
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Valor
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 5:50 pm    Sujet du message: Re: [Critique] Inferno Répondre en citant

flint a écrit:
je reprocherais plus à Wild Side un visuel de jaquette assez laid (pardon Daria) que l’absence de son stéréo.


La jaquette du disque anglais de chez Arrow (UK) :





En fait, il y 2 jaquettes réversibles. Au choix, donc :



Les bonus, par contre, ont de quoi faire pâlir le matou sauvage :

Citation:

* Introduction by star Daria Nicolodi
* ‘Dario’s Inferno’ featurette
* ‘Acting In Hot Water – An Interview With Daria Nicolodi’
* 'The Other Mother: Making The Black Cat’ – director Luigi Cozzi discusses his rarely seen, totally unofficial 1989 ‘sequel’ to Inferno
* ‘X Marks The Spot – Argento Remembers Bava’ (Easter Egg)
* Dario Argento and Lamberto Bava discuss Inferno
* ‘Dario Argento: An Eye For Horror’ – documentary on Argento’s career narrated by Mark Kermode and including interviews with George A. Romero, John Carpenter and others
* The Complete Dario Argento Trailer Gallery
* Q&A with star Irene Miracle, composer Keith Emerson and author Tim Lucas filmed at LA’s New Beverly Cinema in 2009 (Blu-ray only)
* English 5.1 Dolby Digital and Stereo and Italian Mono audio options
5.1 DTS audio option (Blu-ray only)
* Optional English subtitles
* Four sleeve art options
* Double sided poster
* Exclusive collector’s booklet
* Six original poster art postcards



frank_PDT_16
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flint
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 5:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai que cela laisse rêveur. Il y a aussi Camera Obscura qui est sur le point de sortir son édition de "Inferno" en blu-ray.

Et concernant "Arrow", il ne sort qu'en blu-ray "Inferno" avec ces bonus, ou aussi en dvd ?
(parce que moi, le blu-ray, je m'en (censuré) le (censuré) !)
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mallox
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 6:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
Je te rejoins sur ce constat amer ; il y a pourtant quelques exceptions, comme Michele Soavi qui, après avoir été acteur pour notamment Argento, Fulci et bien d'autres, a réussi à être un réalisateur talentueux et faire de bons films à l'époque où ses maîtres spirituels déclinaient.


Oui Soavi a fait d'excellentes choses.
Mais je ne sais si comme moi, t'as remarqué, ce sont les nouveaux réalisateurs qui s'en sont finalement à l'époque le mieux sortis en faisant des films plus personnels. Le premier Soavi date de 87. Peut-être ont-ils mieux su capter la température de l'époque et imprimer de leur personnalité dans leurs films lorsque leurs aînés la perdaient).

(C'est d'ailleurs pour ça que lorsque je lis ailleurs que le cinéma c'est "avant tout du business", que ça me fait forcément un peu bondir, surtout quand on voit comment ce business est organisé, et ce, de pis en pis - c'est sûr qu'à ce rythme là, ce n'est pas aujourd'hui qu'on aurait l'idée de le nommer "7ème art"). icon_confused

Enfin bref, place à Inferno et merci pour ton super boulot dessus. icon_wink

(Même si je vais pas gueuler cette fois-ci parce que je ne suis pas tout à fait d'accord. - Bon, c'est vrai que j'ai grandi avec ce film au temps des premiers magnétoscopes, dont j'y reste forcément très attaché).

Par contre le truc marrant, c'est qu'en le revoyant, moi qui n'avait jamais été étonné ou gêné par le scénario, ayant toujours trouvé le film fluide à ce niveau, je me suis fait la réflexion qu'Inferno était tout de même difficilement compréhensible ou tout du moins étonnant par son côté segmenté (dans un sens d'ailleurs positif comme négatif selon nos avis respectifs).
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Bastien
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 6:05 pm    Sujet du message: yep ! Répondre en citant

Un fantastique film, une substance éthérée pour un résultat à peu près unique.

C'est une bonne critique, cher Flint, mais il y a à mon sens encore des choses à deviser sur ce film -cette oeuvre- tant elle est riche.

Certes, il y a des défauts (l'intéprétation chez Dario Argento a toujours été un souci mineur), un scénario qui semble s'égarer mais quel exercice de réalisation ! La mise en scène, ou comment mettre en image des rêves, est une fois de plus audacieuse et totalement innovante chez le Dario de cette glorieuse décennie.

Plus que jamais, Inferno semble diluer des oeuvres d'art et des rêves déstinés aux adultes, dans ce film si particulier, peut-être la Rolls Royce des films d'horreur, ou plus exactement des films destinés aux adultes.

Quel dommage que le Dario moderne semble avoir perdu toute inspiration, autant dans son sujet, que par l'absence de sensibilité dans sa réalisation qui transparaissait alors si bien dans Inferno.
Il est vrai que la troisième mère est un ratage presque intégral, une suite qui se raccorde en outre de manière forcée aux deux premiers opus.

Inferno est une oeuvre millésimée, à revoir tous dix ans, pour l'apprécier différemment et avec un nouveau regard, comme si on découvrait un nouveau prisme du même diamant.
La séquence finale, quand la mère des larmes apparait devant Marc, puis disparait pour se téléporter dans le miroir est en tout point excellente...
Est-ce que cette mère ne serait - finalement- qu'illusion, et non la mort dont elle prendrait l'apparence pour effrayer le héros et le faire fuir de sa demeure ?

Justement, il y a une différence de cohèrence entre Suspiria et Inferno :
la mère des soupirs était une sorcière, une humaine donc, tandis que la mère des larmes n'est ni plus ni moins que l'incarnation de la mort.
Je rationnalise toujours aussi peu cette différence si ce n'est que cette mère ne serait qu'illusion...
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 6:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
Et concernant "Arrow", il ne sort qu'en blu-ray "Inferno" avec ces bonus, ou aussi en dvd ?
(parce que moi, le blu-ray, je m'en (censuré) le (censuré) !)


ico_mrgreen

Il sort en DVD sur 2 disques :

http://www.arrowfilms.co.uk/index.php?tle_id=456&art_id=44

Les bonus du BR sont identiques pour la bonne raison qu'ils sont sur un DVD identique à celui de l'autre édition !

http://www.arrowfilms.co.uk/index.php?tle_id=457&art_id=44

icon_wink
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flint
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 6:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci ! icon_wink
Le dvd vaut le coup rien que pour les bonus, surtout qu'au niveau du prix, ce n'est pas exagéré.
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 6:28 pm    Sujet du message: Re: yep ! Répondre en citant

Bastien a écrit:


Justement, il y a une différence de cohèrence entre Suspiria et Inferno :
la mère des soupirs était une sorcière, une humaine donc, tandis que la mère des larmes n'est ni plus ni moins que l'incarnation de la mort.
Je rationnalise toujours aussi peu cette différence si ce n'est que cette mère ne serait qu'illusion...


Chacun peut y voir sa propre interprétation, les trois Mères peuvent être considérées comme des avatars de la Mort. Mais elles pourraient être tout autant des entités démoniaques.


Bastien a écrit:


C'est une bonne critique, cher Flint, mais il y a à mon sens encore des choses à deviser sur ce film -cette oeuvre- tant elle est riche.



Oui, je sais, mais j'ai déjà passé vachement de temps sur cette chronique, et j'ai "Phenomena" sur le feu !
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 6:56 pm    Sujet du message: Re: yep ! Répondre en citant

flint a écrit:


Chacun peut y voir sa propre interprétation, les trois Mères peuvent être considérées comme des avatars de la Mort. Mais elles pourraient être tout autant des entités démoniaques.


Ce sont surtout de sacrées salopes !


Bastien a écrit:


C'est une bonne critique, cher Flint, mais il y a à mon sens encore des choses à deviser sur ce film -cette oeuvre- tant elle est riche.



En même temps, je pense pour ma part qu'on a jamais tout dit dans une critique, et c'est peut-être bien comme ça.

Bastien a écrit:
j'ai "Phenomena" sur le feu !


Bah en voilà un de post-Ténèbres que j'aime bien. (Même s'il côtoie lui aussi le meilleur et le pire ! - Ah la B.O de vieux Hard-rockeurs ! ico_mrgreen)
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flint
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 9:41 pm    Sujet du message: Re: yep ! Répondre en citant

mallox a écrit:

- Ah la B.O de vieux Hard-rockeurs ! ico_mrgreen)


Quand j'ai vu "Phenomena" à sa sortie au cinéma, à l'époque, j'étais un grand fan d'Iron Maiden. Alors, c'est sûr, rien que d'écouter "Flash of the Blade" dans la salle, c'était déjà le pied !
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