[M] [Critique] Matalo !

 
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flint
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2015 11:20 am    Sujet du message: [M] [Critique] Matalo ! Répondre en citant



Matalo !

Genre : Western spaghetti

Année : 1970

Pays d'origine : Italie/Espagne

Réalisateur : Cesare Canevari

Casting : Corrado Pani, Claudia Gravy, Lou Castel, Antonio Salines, Luis Davila...

Aka : Kill Him!/Willkommen in der Hölle



Dans une petite ville perdue dans le désert américain, tandis qu'une diligence s'apprête à partir et que des enfants jouent sur la terre battue, plusieurs hommes sortent du bureau du shérif. Un bandit notoire, Bart (Corrado Pani - « Interrabang », « Watch Me When I Kill »), est sur le point d'être pendu. Derrière la fenêtre d'une bâtisse, une veuve au visage dissimulé sous un voile observe la scène.
C'est alors qu'une bande de Mexicains surgit et commet un massacre en règle. Seul le pasteur reste miraculeusement debout au milieu des cadavres qui jonchent le sol. Armée d'un fusil, la veuve menace Bart qui vient d'être libéré. Il l'embrasse… puis l'abandonne sans mot dire. Tandis qu'il monte sur un cheval, une déflagration se fait entendre : la veuve s'est suicidée. Bart et ses complices s'enfuient dans le désert, laissant derrière eux un paysage de désolation et le pasteur récitant la Bible inlassablement.



Un peu plus tard, les chemins de chacun se séparent. Bart paie ses libérateurs. Les Mexicains retournent chez eux. Du moins, le croient-ils, car celui qui a échappé à la pendaison décide de buter ses complices un par un, jusqu'au dernier.
Bart récupère alors son argent et attend l'arrivée de ses trois véritables complices. D'abord Theo (Antonio Salines - « Monella », « Senso'45 ») et son comparse Philip (Luis Davila - « 4, 3, 2, 1, Objectif Lune », « Paranoïa »), et plus tard Mary (Claudia Gravy - « Byleth », « La proie des vierges »), la seule femme de la bande et la maîtresse de Philip.
Le quatuor prend ses quartiers dans une ville fantôme, Benson City, un endroit idéal pour être tranquille, du moins en apparence. Le lendemain, ils attaquent une diligence de l'armée nordiste. Durant la fusillade, Bart est laissé pour mort. Les trois survivants retournent à Benson City avec un magot de 200 000 dollars.
Ils pensaient avoir fait le plus dur, mais c'était sans compter avec les arrivées successives de Ray (Lou Castel - « El Chuncho », « Une folle envie d'aimer »), un mystérieux étranger à moitié mort de soif et portant une sacoche remplie de boomerangs, Bridget, une jeune femme venant de subir une attaque de diligence dans laquelle elle a perdu son mari, et Constance Benson (la veuve de celui qui fonda la ville).
Trois bandits sans foi ni loi d'un côté, trois victimes en puissance de l'autre… cela semble joué d'avance. Mais un septième individu arrive à son tour à Benson City, restant volontairement en retrait. Toujours caché, mais bien présent. Que veut-il, et surtout… qui est-il ?



Après l'attaque sanglante d'une diligence, une bande de pillards laisse sur place l'un des leurs pour mort et va se réfugier dans une ville fantôme. Les bandits, dont une femme fait partie, vont croiser sur leur route des innocents qui vont être pris en otage et torturés.
Non, ceci n'est pas un autre résumé du « Matalo ! » de Cesare Canevari, mais celui de « Dieu ne paie pas le samedi », réalisé par Amerigo Anton (de son vrai nom Tanio Boccia) en 1967. Il va sans dire qu'au niveau du fond, « Matalo ! » est un copié/collé du film d'Anton. En ce qui concerne la forme, si l'on excepte des dialogues rares dans les deux cas, « Matalo ! » se démarque de son aîné par le look de ses bandits (paraissant échappés de Woodstock, à l'instar des babos croisant Johnny Hallyday dans « Le Spécialiste »), sa musique aux accents de rock tantôt psychédélique, tantôt progressif, ancrant parfaitement le film dans son époque malgré son côté décalé (pour un western) et la manière dont Canevari parvient à transformer la ville fantôme en décor gothique, rajoutant ainsi une touche de surnaturel dans une œuvre qui baigne donc dans un surréalisme total.
Dernier point, l'un des quatre scénaristes ayant travaillé sur « Matalo ! », Mino Roli, était déjà responsable du scénario pour « Dieu ne paie pas le samedi ».



Difficile de cerner exactement ce qu'a voulu faire Cesare Canevari avec « Matalo ! » (mot signifiant « Tue-le » ). Son film s'ouvre sur un désert écrasé par un soleil de plomb et cette citation : Il n'existe que deux hommes bons : le premier est mort, le second n'est pas encore né.
Le film prend donc du départ une tournure ésotérique (à tendance pseudo-biblique), et bascule rapidement dans le surréalisme lors de la première tuerie, avec ce pasteur errant au milieu des cadavres, le nez collé dans sa Bible, tandis que des riffs de guitares nerveux et saturés accompagnent cette scène d'apocalypse.
Canevari ne va cesser alors de se livrer à des expérimentations tout au long du film, prenant à contre-pied les bases établies du western spaghetti. Après avoir dessoudé la quinzaine de Mexicains, Bart se tourne face à la caméra, s'adressant directement au spectateur, et explique les raisons de son geste, tenant à justifier son acte.
On pense légitimement que Bart est le personnage central, mais Canevari le fait disparaître à la fin de la première demi-heure, lors de l'attaque de la diligence. Au milieu du film arrive (enfin) le héros, en la personne de Ray, mais ce dernier va faire figure de Christ portant sa croix jusqu'au calvaire durant une bonne partie de l'intrigue, avant que la vengeance n'intervienne fatalement, avec pour apothéose l'utilisation de boomerangs pour se défaire de l'ennemi.



Cesare Canevari est un réalisateur bien connu dans le monde du cinéma-bis, même s'il n'a tourné finalement qu'une dizaine de films. Et de ceux-ci, on n'en connaît que très peu. On peut citer « Moi, Emmanuelle » (1969), première adaptation cinématographique du roman d'Emmanuelle Arsan publié en 1959, « Parties déchaînées » (« La principessa nuda », 1975) qui offrit à Ajita Wilson l'un de ses plus beaux rôles, et bien évidemment son incursion dans la nazisploitation avec « Des filles pour le bourreau » (« L'ultima orgia del III Reich », 1976).
« Matalo ! » est une expérience visuelle et sonore assez déstabilisante, tant ce western sort des sentiers battus. On a ici un huis-clos prenant pour cadre une ville fantôme, avec suffisamment de trouvailles pour lui donner une atmosphère gothique et donc un aspect surnaturel (comme la balançoire bougeant toute seule). Canevari semble vouloir utiliser toutes les possibilités apportées par une caméra : courtes et longues focales, zooms intempestifs, flous « artistiques » par le biais d'un élément du décor (l'eau qui coule de la fontaine) ou d'un objet (un bijou en cristal).



Le réalisateur multiplie également les angles de vue improbables, certains rappelant un autre western étrange tourné par Tinto Brass en 1966, « Yankee ». Canevari utilise enfin le concept de l'image subliminale d'un œil en gros plan (celui du « septième personnage »), comme le fera peu après Dario Argento dans « Le Chat à neuf queues ».



En l'absence répétée de dialogues, Canevari compense donc par une recherche au niveau du visuel, avec un résultat plutôt efficace, il faut le reconnaître. Et la musique de Mario Migliardi (« La planète des hommes perdus ») concourt à faire basculer cette œuvre dans un surréalisme toutefois très éloigné d'une œuvre baroque comme « El Topo » de Jodorowsky, tourné en cette même année 1970, essentiellement parce que Cesare Canevari reste classique, dans les grandes lignes, en ce qui concerne les archétypes de ses personnages. On a en effet un héros mystérieux dont on ne connaît rien à propos de son passé, un méchant impitoyable flanqué de deux bras droits tout aussi cruels que sadiques, et une « femme fatale » prête à trahir à la première occasion. Au final, cela nous donne un Corrado Pani qui en fait un peu trop, et un Lou Castel qui en fait… trop peu. Dommage, mais Antonio Salines est très bon quant à lui, en plus d'avoir vraiment la gueule de l'emploi, et Claudia Gravy compose une parfaite salope, toujours prompte à jouer les tortionnaires.
Et si l'on devine aisément qui est le « septième homme » dont on ne voit longtemps qu'un bras tenant un fusil, « Matalo ! » n'en reste pas moins une belle réussite du western. Cette coproduction italo-espagnole atypique prouve ainsi que l'on peut mélanger des spaghettis dans la paella sans que le résultat soit indigeste.













Dernière édition par flint le Jeu Avr 16, 2015 4:33 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2015 11:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bon bon... pas faute de l'avoir mis de côté, on va donc passer le cap ! enaccord8
Moi j'attends le mélange de Western Tajine et Western Choucroute, pas sûr que ça se digère aussi bien... frank_PDT_10

(les captures sont prises pour le site, remises au format 1:85 et délestées du sigle d'interdiction).
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flint
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2015 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:


(les captures sont prises pour le site, remises au format 1:85 et délestées du sigle d'interdiction).



Super, merci ! new_noel

T'avais vraiment des craintes à propos de ce "Matalo !" ?
Le syndrome Canevari, peut-être ! frank_PDT_10
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2015 4:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
T'avais vraiment des craintes à propos de ce "Matalo !" ?


Non, au contraire même. Juste que - merde, c'est pas l'endroit pour en parler frank_PDT_10 - je ne regarde plus depuis un moment (tous) les films que j'ai envie de voir. Enfant de 12 ans + vie de famille obligent + guibolle qui m'aura bien niquer la gueule etc. etc.
Mais celui-ci me tente bien, depuis un moment déjà.
Et bravo pour la critique ! Elle donne envie de passer le cap... c'est qu'elle est réussie ! icon_wink

En tout cas, Lou Castel est le parfait exemple de l'accointance entre cinéma d'auteur et cinéma d'exploitation. je n'en suis pas fan au dernier stade, mais il m'intéresse.
Je reste curieux, d'autant que "Des filles pour le bourreau" n'est pas le dernier des cancres non plus.
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2015 7:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Excellente critique pour un film qui ne l'est pas moins et qui m'a (presque) réconcilié avec le Western !
Un petit bémol comme Flint concernant la prestation de Lou Castel mais le reste est parfait pour un résultat délirant avec une BA acid-rock totalement déroutante !
Il est passé sur le câble en VOSTF mais il doit pourtant exister une VF vu qu'il est sorti en VHS en France... (sous le titre "Colorado Kid"). Dans la version diffusée sur le câble, l'image se fige pendant quelques secondes à 2 reprises vers la 27ème minute : je croyais que ça venait de mon décodeur mais vérification faite, c'est aussi le cas sur le DVD italien... Je suppose donc que le câble a utilisé le DVD italien mais est-ce un défaut ou un effet voulu ?


Dernière édition par Valor le Sam Mar 19, 2016 8:38 pm; édité 1 fois
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mallox
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MessagePosté le: Ven Nov 06, 2015 4:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Drôle de western en effet où tout est dit dans la chronique. Outre surréaliste, je rajouterai psychédélique et même un peu gothique (ces toiles d'araignées qui recouvrent les intérieurs dont une gigantesque qui freine Castel à un moment dans sa fuite), cette ville quasi fantôme, ces tombes filmées en premier plan).
Au niveau musique, seuls les solos de guitares font un peu tâche.
Quant au personnage de Lou Castel, on a le sentiment qu'il vient d'Australie. Non seulement il dit être "un voyageur", venir "d'un endroit où l'on se retrouve souvent enterré dans le sable jusqu'à la tête" (or 18% de l'Australie est composée de déserts) et est armé de boomerangs, une arme de guerre utilisée à l'époque en Australie elle aussi, notamment par les aborigènes, même si on a retrouvé des armes similaires datant de bien plus loin dans le temps.
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MessagePosté le: Ven Nov 06, 2015 5:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens d'acheter le BR Blue Underground "Pendez-le par les pieds" (Get Mean) qui ne figurait pas dans la collection "The Stranger" chez Warner... Il paraît qu'il est encore plus barré que Matalo!
Sinon, pour répondre à ma propre question : les images figées sont bien un défaut du DVD italien ! Ce défaut est absent de la VHS française que j'ai eu l'occasion de voir...
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MessagePosté le: Ven Nov 06, 2015 5:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, c'est vrai que les deux plans figés sur les personnages prêtent à confusion même si on sent que c'est un défaut (ça s'arrête trop brusquement avec un léger tremblement comme une pellicule qui rame).

Sinon je n'ai vu je crois que The Stranger in Japan où je faisais mention du 4ème opus invisible alors, avec des vikings. (?!). Bah tu nous diras ! frank_PDT_16
Je ne sais qui a vu les 3 autres sortis chez Warner mais celui-ci était déjà bien entamé du ciboulot, laconique et ironique à la fois. frank_PDT_10
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MessagePosté le: Sam Avr 16, 2016 12:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Matalo - Artus Films

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Artus Films

Pays : France

Sortie film : 02 février 1972 (France)
Sortie dvd : 5 avril 2016

Durée : 89'
Image : 1.85 d'origine - 16/9e compatible 4/3
Audio : Mono

Langue : français, italien
Sous-titres : français





Bonus :

- "Bienvenue en enfer", par Alain Petit
- "Rouge Western" (documentaire d'Eric Cherrière et Claude Ledu)
- Diaporama d'affiches et photos
- Films-annonces des la collection Western Européen






Commentaire : Artus enrichit sa collection "Western Européen" avec un titre devenu mythique, attendu depuis longtemps par les amateurs francophones du genre, bien entendu, mais aussi par tous les cinéphiles friands de bizarreries…
Depuis la VHS Magic Home Video retitrée "Colorado Kid", on devait se contenter du DVD américain Wild East (2006) qui ne proposait qu'une piste audio en anglais ou de l'édition italienne de chez Medusa (2008) en italien avec sous-titres italiens.





A noter que la chaîne du câble Ciné+Classic l'avait diffusé en VOSTF en 2014.












L'édition Artus nous propose ici le même master, ce dont on ne peut que se réjouir, celui-ci étant absolument superbe ! Signalons toutefois un petit détail que l'on retrouve aussi sur les DVD américain, italien et dans la version diffusée sur le câble : lors de la poursuite de la diligence à la 27ème minute, nous avons droit à deux images qui se figent pendant quelques secondes :






Petit 'bug' de mastering ou effet voulu par le réalisateur ? Les avis sont partagés, d'autant plus que cette singularité n'est pas présente sur la fameuse VHS française.
Rien à redire sur les deux pistes audio qui sont absolument parfaites et mettent bien en valeur la fabuleuse musique de Mario Migliardi.













Artus nous a particulièrement gâtés côté bonus avec un diaporama d'affiches et de photos, les bandes-annonces de la collection Western Européen, une présentation du film par Alain Petit (29' 14) et un documentaire intitulé "Rouge Western" signé Eric Cherrière et Claude Ledu d'une durée de 53 minutes 48 !






Après un rapide tour d'horizon de la production de Westerns italiens en 1970, déjà sur le déclin, Alain Petit ne tarit pas d'éloges pour Matalo qu'il qualifie de "film d'auteur" en énumérant tous les éléments qui rendent ce film si particulier et novateur. Il évoque ensuite le lien direct entre "Matalo" et "Dieu ne paie pas le samedi" (Dio non paga il Sabato) tourné par Tanio Boccia trois ans plus tôt et qui bénéficia du même scénariste en la personne de Mino Roli, puis détaille la carrière des principaux protagonistes : Cesare Canevari, Lou Castel, Corrado Pani, Antonio Salines, Luis Dávila et Claudia Gravy.
Au final, et malgré une petite erreur concernant le film de Canevari "Una jena in cassaforte" qui est bel et bien disponible en DVD en Italie, "Bienvenue en enfer" nous offre une demi-heure riche en informations dispensée par l'un des plus éminents spécialistes du Western italien, auteur de l'inestimable "20 ans de Western européen" également édité par Artus !







Avec leur documentaire "Rouge western", Eric Cherrière et Claude Ledu, grand connaisseur du Western italien malheureusement décédé en 2008, ont réussi l'exploit de réunir devant leur caméra un incroyable casting de légendes du cinéma italien : Ferdinando Baldi, décédé en 2007 à qui le documentaire est dédié, Maurice Poli, Giuliano Carnimeo, Giancarlo Santi, Walter Patriarca, Gianfranco Parolini, Gianni Garko, Franco Giraldi, Ruggero Deodato, Ernesto Gastaldi, Carlo Lizzani, Sergio Martino, Alberto de Martino, Danilo Massi, Sal Borgese, Romolo Guerrieri, Robert Woods, George Hilton, Mario Caiano et Sergio Sollima ! Leurs précieux témoignages illustrent une analyse très poussée du genre, articulée autour de ses rapports avec l'évolution de la société italienne. Certes, les commentaires en voix off volontairement emphatiques risquent d'en irriter certains et quelques passages pourront paraître un peu superflus (Kennedy, Aldo Moro, les Brigades rouges...) mais d'autres en revanche, comme celui sur les relations entre Western et poliziottesco, sont particulièrement bienvenus et pertinents.













A noter qu'Eric Cherriere est auteur de romans, scénariste, et a réalisé de nombreux court-métrages, reportages et documentaires, dont un consacré au Western espagnol des années 60, visible sur sa chaîne Viméo.

En conclusion, avec un film extraordinaire et des bonus exceptionnels, voici encore une galette Artus indispensable !


* A titre purement anecdotique, quelques petites captures tirées de la VHS française éditée par Magic Home Video sous le titre "Colorado Kid" !








icon_eek


Dernière édition par Valor le Jeu Mai 05, 2016 6:04 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Sam Avr 16, 2016 3:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne dirai qu'un mot : chapeau ! enaccord8

Pas encore vu les bonus, je ne savais pas que "Rouge Western" comportait autant de grands noms du cinéma.
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Throma
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MessagePosté le: Dim Avr 17, 2016 6:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui chapeau !

Je craignais le pire. Du casse-couilles indigeste et copieux mais ça va, c'est pas Keoma frank_PDT_10

Il est même excellent ce "Matalo". Un trip sensoriel avec un travail remarquable sur l'image et le son.
La mise en scène de Canevari laisse franchement pantois et balaie sans problème l'embryon de scénario.
Rien que cette caméra adoptant la perspective d'un boomerang...on se dit que le bonhomme devait avoir du sacré matos sur le tournage.
Et entre un Corrado Pani explosif et un Lou Castel effacé c'est vrai (encore que cette nonchalance lui va bien), je me dis que la véritable star du film c'est Claudia Gravy.
On sent que Canevari est fasciné par sa beauté, l'objectif caressant chaque millimètre carré de sa peau.
Beaucoup de scènes mémorables, à retenir en particulier la Vengeance du Dieu-Cheval frank_PDT_10
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma
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mallox
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MessagePosté le: Mar Avr 19, 2016 4:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est normal que le point d'exclamation ait disparu en cours de route ? frank_PDT_05
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sigtuna
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MessagePosté le: Mar Avr 19, 2016 6:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sal Borghese a débuté en tant que cascadeur ! frank_PDT_16
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Valor
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MessagePosté le: Mar Avr 19, 2016 9:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
C'est normal que le point d'exclamation ait disparu en cours de route ? frank_PDT_05

Il est bien sur l'affiche française et au générique de la copie française :



... sinon le titre original c'est "¡Mátalo!" frank_PDT_17
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