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The Omega Man 99 % irradié
Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Jeu Aoû 30, 2007 5:13 pm Sujet du message: [M] [Critique] Police Puissance 7 |
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Police Puissance 7 / The Seven-Ups
USA- 1973
Producteur & Réalisateur: Philip d’Antoni
Scenario: Albert Ruben & Alexander Jacobs
D’après une histoire de Sonny Grosso
Musique : Don Ellis
Image : Urs Furrer
Montage: Jerry Greenberg (Gerald B Greenberg)
Cascade auto: Bill Hickman
Accroche: Du 7 Up au plomb !
Avec:
Roy Sheider (Buddy Manucci), Victor Arnold (Barilli), Tony Lo Bianco (Vito), Larry Haines (Max Kalish), Richard Lynch (Moon), Bill Hickman, Joe Spinell
Résumé :
A New York, une brigade spéciale connue sous le nom de « Seven Ups » n’hésite pas à employer des méthodes à la limite de la légalité afin d’appréhender des malfrats qui se croyaient intouchables. Mais lorsque des truands se faisant passer pour des policiers rançonnent les fameux malfrats, ces derniers réagissent en kidnappant un homme de la « Seven Ups ». Ils décident de l’échanger contre les 150 000 dollars qui avait été réclamé pour libérer le derniers des otages. Lors de l’échange les rançonneurs tuent le policer et s’enfuient en voiture.
De 1968 à 1977, un nouveau genre de film policier plus réactionnaire et pessimiste, en provenance des états unis, commence à déferler sur les écrans. Les grandes cités sont devenues des « jungles » ou la violence et le crime ont atteint le point de non-retour les policiers n’ont plus d’autre solution que d’utiliser des méthodes qui n’ont rien à envier aux gangsters. Des œuvres comme « Police sur la ville », « Un Shérif à New York » ou « Bullitt » annoncent déjà ce changement, mais ce sera surtout « French Connection » et « Dirty Harry » qui seront les pierres angulaires du nouveau polar urbain, leur succès commerciale va entraimer toute une série d’ersatz, influencer de nombreux réalisateur partout dans le monde et même donner naissance en Italie à un nouveau sous genre.
C’est dans ce contexte que Philip d’Antoni, le producteur de « Bullitt » et de «French Connection », se décide à passer à la réalisation. Une initiative qui ne pouvait donc déboucher que sur un polar, pour mettre toutes les chances de son côté Antoni va s’entourer d’une équipe chevronnée qui a fait ces preuves sur ces précédentes productions. Contre toute attente il réussit à emballer un petit polar plein de punch, hargneux et violent, le tout photographié avec talent par Urs Furrer, qui restitue parfaitement cette ambiance de délabrement physique et moral typique des années 70.
Les flics que présentent d’Antoni sont loin d’être des enfants de cœur, mais leur méthode assez particulière donne de bon résultat. Des méthodes que les autres flics n’apprécient pas. Comme dans les films cités précédemment le personnage central (Manucci / Roy Sheider) même s’il fait partie d’une brigade ou d’un groupe, est avant tout un solitaire qui va mener lui-même la traque des assassins de son collègue et remonter jusqu‘au cerveau de l’affaire.
Si le film a acquis une certaine renommée auprès des amateurs, c’est aussi en partie grâce à sa spectaculaire poursuite en voiture réalisée en partie en ville et qui dure quand même prés de neuf minutes. Réalisée par Bill Hickman déjà responsable des cascades sur « Bullitt » et « French Connection », la séquence, qui voit s’affronter une Pontiac Grandville contre une Pontiac Ventura, se termine de manière spectaculaire par le crash d’une des voitures à l’arrière d’un camion (spectaculaire cascade reprise dans le célèbre générique de la série télé « l’Homme qui tombe à pic ».)
L’histoire peu a priori paraître compliquée, mais elle est d’une linéarité exemplaire écrite par le fameux Salvatore « Sonny » Grosso, le policier dont l’histoire inspira le film « French Connection ». Grosso qui resta 22 ans dans la police et fut conseiller technique sur des films comme « Le Parrain » et des dizaines de séries télé. Sept heures avant de prendre une retraite bien méritée il fut demis de ces fonctions, la police n’appréciant pas son implication dans le cinéma. En 1980 il fonde une maison de production et sera à l’origine de prés de 600 heures de programmes policier.
Pour tenir le premier rôle le réalisateur engage l’acteur Roy Scheider qui n’a pas encore connu le vedettariat avec « Jaws / Les Dents de la Mer », mais qui c’est déjà fait remarquer par un solide second rôle dans « French Connection » qui lui valut une nomination aux oscars. A ces côtes on retrouve Tony Lo Bianco le héros de « Meurtre sous contrôle », dans le rôle des deux kidnappeurs on trouve cette sale gueule de Richard Lynch un spécialiste des séries b et le cascadeur Bill Hickman qui jouait déjà dans « Bullitt » l’un des deux tueurs. Pour l’anecdote l’un des assistants travaillant sur le film s’appelait William Lustig, il sympathisa lors du tournage avec un second rôle indissociable de New York l’acteur Joe Spinell, une rencontre qui aboutira des années plus tard sur « Maniac ».
D’Antoni ne s’en cache pas son inspiration il la puisée dans le chef d’oeuvre de Friedklin dont il adopte la manière rigoureuse et quasi documentaire de filmer à l’arrachée en plein jour et en extérieur, dans des décors urbains soigneusement sélectionné (le cimetière de voiture, les grandes tours, l’écoles). Mais loin de réaliser une pâle copie, il arrive à hisser son film presque au niveau de son modèle, à tel point qu’il pourrait sans problème en être la suite. Une suite officielle qui elle sera réalisée en 1975 par John Frankenheimer et qui est loin d’égaler le film d’Antoni. « Police Puissance 7 » est tous simplement l’un des meilleurs polars « oubliés » des années 70. Un excellent divertissement plein d’adrénaline qui sent bon le bitume et la poudre réalisé à une époque ou le film policier n’était pas encore devenu une arme de destruction massive dénuée de toute émotion genre « L’Arme Fatale 4 ». Soulignons aussi la très bonne prestation de Roy Sheider, qui nous offre carrément l’un de ces meilleurs rôles. A voir et revoir et …..
A propos (mis à jour sur le site) :
Comme d’habitude les Américains ont déjà plusieurs longueurs d’avance en ce qui concerne les éditions DVD. Le film est sorti en zone 1 dans une très belle copie (pour l’époque) sur un disque deux faces avec sur l’une le film en format d’origine 1 :85 et sur l’autre la version recadrée. Ajoutez un documentaire d’époque et la version française mono le tout pour un prix des plus démocratique. Inutile de vous faire un dessin !
Dernière édition par The Omega Man le Sam Sep 01, 2007 3:16 pm; édité 1 fois |
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xawa 99 % irradié
Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Jeu Aoû 30, 2007 6:21 pm Sujet du message: |
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Un de mes films préférés ! Tu frappes encore trés fort !
Aussi bon que French connection et aussi sombre que Meurtres dans la 110e rue . New york y est superbement filmée -comme on savait le faire a l'epoque- et je connais meme un type qui le trouve largement superieur a French Connection ( Farid , si tu nous lis ) . La course poursuite en bagnole enterre toutes les autres , sans exceptions aucunes
effectivement , a voir et a revoir . |
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van zandt 3 % irradié
Inscrit le: 21 Juil 2005 Messages: 38 Localisation: dans le slip de Leslie Bovee
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Posté le: Sam Sep 01, 2007 1:02 pm Sujet du message: Friedkin battu |
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D'accord avec Xawa : Friedkin est battu sur ce coup ! La peinture du New York hivernal est des plus poétiques, digne de Meutres dans la 110ème rue et de Fear City, la poursuite des deux Pontiac vaut largement, voire beaucoup plus que celle de French Connection (Bullitt est devenu depuis une pub- on a que ce qu'on mérite ) et Roy Scheider est assurément une des figures les plus charismatiques (car des plus sobres) à avoir croisé la piste aux étoiles des 70's, et last but not least : lo Bianco-Spinell-Victor Arnold-Richard Lynch, un casting mirifique qui vaut bien celui des New Centurions, de Mean streets et de Vigilante.
Dommage que Ferrara et Lustig (je ne savais pas qu'il était de l'équipe de tournage, merci Omega Man !) n'aient repris le flambeau que le temps de quelques films qui sont autant de claques, y compris le 1er Maniac Cop (si, si)... quant aux autres, euh, y-en-a-t'il d'autres ? mais le plus grand thuriféraire de New York au cinéma n'est-il, plus que Ferrara, Lustig et Barry Shear réunis, Shaun Costello lui-même, monsieur Waterpower ?? _________________ La vie, l'amour, la vache ! |
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Valor Psycho-cop
Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Sam Sep 01, 2007 1:28 pm Sujet du message: |
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Ah ! Enfin un message du grand van zandt !
Bienvenue Fred !
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van zandt 3 % irradié
Inscrit le: 21 Juil 2005 Messages: 38 Localisation: dans le slip de Leslie Bovee
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Posté le: Sam Sep 01, 2007 3:16 pm Sujet du message: cheers |
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Cheers, mate, et bon courage à notre prof d'anglais préféré ! le Philippe Ross de 2007 ! _________________ La vie, l'amour, la vache ! |
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The Omega Man 99 % irradié
Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Sam Sep 01, 2007 3:20 pm Sujet du message: Re: Friedkin battu |
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van zandt a écrit: | ... quant aux autres, euh, y-en-a-t'il d'autres ? |
Dans une moindre mesure et juste parce que je l'aime bien James Glickenhaus pour son "Exterminateur" et "Shakedown" deux films 100 % NY. |
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flint Super héros Toxic
Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Jeu Sep 13, 2007 10:12 am Sujet du message: |
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Un grand merci à Omega Man qui m'a fait découvrir ce film, dont je n'avais jamais entendu parler. Je rejoins l'opinion de chacun, à savoir qu'il s'agit d'un polar magistral superbement filmé, dans un New-York comme on l'a rarement vu, proche du bidonville par moments.
La tension monte crescendo, et les acteurs jouent au diapason, si bien que l'on rentre facilement dans l'histoire.
Avant la scène anthologique de la poursuite de voitures, j'ai été tout autant impressionné par celle du parking, où les policiers cherchent à savoir ce qui est arrivé à leur collègue. Un jeu de cache-cache entre flics et truands, sans grands effets, sans en rajouter, et donc parfaitement efficace. Une scène émotionnellement très forte, atteignant son paroxysme lorsque Scheider aperçoit le corps de son ami dans un coffre de voiture.
Cet alliage de dynamisme et de sobriété dans le ton est l'une des grandes réussites du film.
A mon tour, je conseille à chacun de voir cet excellent polar. |
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mallox Super héros Toxic
Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Aoû 31, 2018 5:31 am Sujet du message: |
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Wild Side puissance 7
C'est la face sauvage de l'éditeur qui se manifeste en sortant ce classique du polar américain, n'ayant peu de choses à envier à celui de Friedkin et qui sera dispo dès le 26 septembre 2018...
Plus sur cette édition en cliquant sur le visuel ci-dessous :
En tout cas j'ai revu le film cette année, je trouve qu'il tient toujours bien la route (sa poursuite comprise ! ). _________________
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The Omega Man 99 % irradié
Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Sam Sep 01, 2018 10:18 am Sujet du message: |
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Putain onze ans déjà ! |
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