No country for old men
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van zandt
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MessagePosté le: Dim Fév 24, 2008 11:57 am    Sujet du message: No country for old men Répondre en citant

No country for old men - 2007

Origine : USA
Genre : western-polar métaphysique

Réalisé par Joel et Ethan Coen
Avec Josh Brolin, Javier Bardem, Tommy Lee Jones, Woody Harrelson, Kelly mac Donald

A la frontière qui sépare le Texas du Mexique, un chasseur vétéran du Vietnam, Llewelyn Moss (Josh Brolin) en quête d'une proie pour le dîner tombe sur un carnage entre trafiquants de drogue mexicains. Au menu : des corps déchiquetés, une cargaison d'héroïne, et plus de deux millions de dollars dans une mallette retrouvée au pied d'un moribond. C'est le début d'une réaction en chaîne qui va mettre en scène la femme du chasseur, un tueur psychopathe sang-mêlé, un shériff au bout du rouleau et son assistant attardé, un homme d'affaires texan et son sicaire, la frontière, et l'Histoire d'une Nation.

On aime ou on déteste les frères Coen : leur bon goût littéraire, qu'on trouve dans leur choix de sujets (quitte à s'attaquer à un des monuments par définition "inadaptables" du polar américain : la Moisson rouge de Dashiell Hammett), goût qui peut virer à l'arrogance salonnarde, leur penchant pour la citation, leur sens de l'absurde, à la frontière de l'auto-dérision et du défaut du croyance dans les pouvoirs de la seule image, leur tiraillement entre le visuel et l'écrit (Ethan est devenue écrivain de polars entre temps), et leur maîtrise foudroyante de la mise en scène qu'on jurerait (presque) trop parfaite, enfin leur choix de sujets, toujours originaux (ils écrivent eux même scénarii et dialogues-à ce propos, on ne dira jamais assez qu'Ethan Coen est TOUJOURS le meilleur dialoguiste de la scène américaine, avec 30 longueurs d'avance sur Tarantino), ce mélange impur et crispant entre tendances positives (leur apport incontestable à l'art de la mise en scène, la variété de leurs sujets -quel point commun entre Raising Arizona (86) et Miller's Crossing (91), ou entre Barton Fink (91) et Lady Killers (2004)? le CHOIX) et plus discutables (leurs dialogues alambiqués, l'envahissement de la voix off, qui ici prend tout son sens, l'accent systématique sur le grotesque ou la parodie grimaçante-quasiment tous leurs personnages- jusqu'à construire un film entier autour : The big Lebowski, que, personnellement, je déteste), ces tendances contradictoires ont souvent pour résultat l'exagération (que qui convient parfaitement au bisseux), et le manque d'humilité (c'est une autre histoire...). Par le passé, le cocktail n'a pris vraiment qu'une seule fois : dans The Barber (sous-titré : l'homme qui n'a jamais existé), où cet équilibre quasi-impossible dans le pari compliqué qu'est le cinéma selon les Frères Coen, était cet fois atteint, dans sa plénitude cosmique : c'était, à travers l'histoire d'un coiffeur qui voulait faire chanter son boss pour "devenir quelqu'un", l'occasion d'une méditation chuchotée sur l'étrangeté de la présence au monde, qui faisait défiler, derrière une trame policière sybilline, un festival de trivialités tristes contrariant la volonté d'élévation sociale et au-delà-spirituelle-du "héros" (Billy Bob Thornton). C'était une manière de chef d'oeuvre, un film d'île déserte, achevé, lisse et désespérant comme un oeuf, et, en somme, une parfaite introduction à ce film-LA, ce No country for old men, qui vous emporte vers les mêmes sommets et redescend sur la pointe des pieds, vous abandonnant dans l'air raréfié, avec le coeur dans la gorge.

Car No country...est bâti sur une trame quasi-similaire : un ouvrier soudeur (Brolin), vétéran du Nam, vivotant dans un trailer park avec une femme jolie et douce mais ennuyeuse, donc doublement (triplement ?) exclu de la société américaine, qui, un jour, trébuche dans une arène sanglante (le massacre dans un canyon), et y trouve une issue possible, à ...à quoi d'ailleurs, ?? on ne le saura jamais, sinon, peut être, à l'Ennui, à l'Anonymat d'une société qui ne veut pas de ses soldats, au Néant, finalement, d'une Vie où la Mort est la seule vérité, semblent dire les frères Coen.

Le héros, Josh Brolin, qui lui aussi, pourrait être un "homme qui n'a jamais existé", deviendra-t-il quelqu'un avec cette mallette à la main, où a été incidemment abandonné un mouchard électronique grâce auquel le psychopathe chasseur de primes, retrouvera sa trace sur les routes lépreuses mais sublimement tristes du Texas ? Peu importe, nous sommes ici chez Beckett plus que Hitchcock. On attend Godot, et non, un avenir matériel et affectif plus souriant. Et Brolin-Llewelyn de s'inscrire dans la longue lignée des anti-héros vidés des 70's américains : le Major Charles Rane de Rolling Thunder, le Kowalski de Vanishing Point, le Marlowe de Long Goodbye, Alfredo Garcia ou le Cosmo Vitteli de Meurtre d'un bookmaker chinois, et on pourrait multiplier les exemples...

Une scène situé en introduction nous convainc d'emblée de la portée métaphysique de l'ensemble, autant qu'historique, car le film réussit son pari d'aboutir au chef d'oeuvre en se situant à la croisée de ces deux chemins, histoire individuelle et collective, et en y insufflant le désespoir qui fait le ciment des grandes oeuvres. Josh Brolin vise une biche avec son fusil à lunette, puis un nuage gigantesque passe au-dessus du troupeau, qui rend les proies à une obscurité propice (un plan qui rappelle La légende du Grand Judo de Kurosawa), le chasseur tire finalement, voit une biche tituber, puis se rapproche pour aviser son butin de la journée. Un plan sur le sol nous montre alors des traces de sang laissées...par un dogue, qui se retourne vers le chasseur avec un mélange d'émotion et de regret. Dans l'intervalle d'un nuage, le temps d'un éclair, le héros s'est TROMPE DE CIBLE, mais continue à suivre le sillon sanglant laissé, et qui le mène au lieu du massacre. Début de l'histoire. Début de l'Histoire. Car à plusieurs reprises ce plan se répètera, à la quête de traces de sang laissées sur le sol, d'abord par le dogue, puis par son compère humain, le tueur psychopathe à la bonbonne d'air comprimé (Javier Bardem, tétanisant), traces sur la terre des hommes, sur la terre et sur le bitume, dans la campagne et la ville, toutes deux souillées par la présence de l'homo americanus, et qui renvoie aux traces des conflits passés : les Indiens (le tueur professionnel est un sang-mêlé, qui emploie de véritables ruses de Sioux), le Vietnam (le garde frontière entre le Texas et le Mexique fait décliner à Brolin ses états de service à titre de laisser-passer), et les guerres de l'homme contre l'homme, la Violence comme acte fondateur, à la fois de l'Amérique, du polar et du western, genres typiquement américains, CAR axés sur la violence et ses effets, constructeurs et, surtout, destructeurs. Et les personnages de No country...renvoient aux deux camps: les semeurs de mort, souvent emportés malgré eux dans le flot de la violence et des guerres (le vétéran Brolin, et Bardem le tueur, dont on peut penser qu'il poursuive une revanche obscure contre le passé de l'Amérique toute entière, cf.la façon dont il règle son compte au businessman texan, la gorge perforée par une balle, incapable d'autre chose qu'un râle inarticulé au moment de passer ad patres), et face à eux, les témoins consternés et pacifiques de ce déferlement de colère : ici, l'autre vétéran, Tommy Lee Jones, témoin, par son père, de l'époque des pionniers, elle-même non exempte de traces de sang. Il promène sa silhouette modeste et émouvante, et ses yeux parfois embués de larmes, dans ce labyrinthe de barbarie et de passions déchaînées, entre règlements de compte et anecdotes sanglantes (comme celles qui, à l'instar de Buffalo Bill, justifient et fondent une Nation).

Au bout du compte, les frères Coen n'auront jamais traité d'autre chose que de la violence consubstantielle à la civilisation, du péché originel (l'adultère ou le vol de l'argent, qui est le postulat de base de The barber et de ce film) et du désespoir résigné qui est son corollaire. Le fatum souffle sur ces terres vierges et belles à pleurer, où l'impression d'être de trop est permanente. C'est cette tristesse de l'Inconcevable et de l'Inévitable, qui colle à l'humanité, et hante les derniers plans du film, quand la Mort (le tueur en noir, Bardem, qui fait sa moisson de victimes pendant tout le film) peut frapper en pleine banlieue pavillonnaire, dans le creux d'une après-midi assoupie, puis repartir sous le soleil apaisé; quand la Mort est entrevue en rêve par un vieil homme, qui parle pour un (déjà) vieux pays; quand l'heure vient de reconnaître le sang versé, et de payer pour ses pères.

Quête du sang, reconnaissance du sang, brassage de mythes, tristesse fin de siècle et sonnerie aux morts : le chef d'oeuvre des frères Coen est tout cela.

Note :10/10

Accroche :le tueur aime les bonbonnes

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MessagePosté le: Dim Fév 24, 2008 12:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo ! icon_wink

pas grand chose à rajouter d'autre à ton point de vue sur le film. Excepté que décidément si je trouve que les frères Coen doué d'une manière générale, je leur trouve une vraie disposition pour le genre Polar.
En effet de "Blood Simple" (dont la scène du Motel est citée ici), en passant par peut-être leur meilleur film à mes yeux, le sublime "Miller's Crossing", puis ce petit chef-d'oeuvre déjà noir et décalé qu'était "Fargo", avec la même ludicité du cadre, la même utilisation des paysages existant autant que les personnages qui évoluent dedans et que l'on retrouve ici donc à son apogée. Bref, à cela, on peut aussi citer la bien bonne variation de roman noir de Ethan Coen, "J'ai tué Phil Shapiro", Pour dire que ces gens ont décidément su à la fois balancer les meilleurs polars des deux dernières décennies (avec les Arnaqueurs de Frears), en plus de faire des oeuvres totalement personnelles et complètement jouissives pour qui aime le cinoche pur en même temps que de trouver matière à réflexion sur son support utilisé et sur le cinéma en général.
D'ailleurs on jurerai un scénario personnel ici mis en scène alors que non.
Merci van zandt pour cette belle critique sur un bien beau film. icon_wink
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MessagePosté le: Lun Fév 25, 2008 9:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Superbe !

En revanche, Van Zandt n' est pas au courant des us et coutumes pour que sa critique soit mise en ligne ( c'est à dire [critique] )

A bientôt pour la Lame infernale !
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MessagePosté le: Lun Fév 25, 2008 1:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

xawa a écrit:

A bientôt pour la Lame infernale !


Oups !

Ah désolé j'avais pas vu.
D'ailleurs si l'inestimable van zandt a envie de la faire, je mettrai la mienne ailleurs comme je l'ai fait avec "Je couche avec mon assassin" dont on attend critique de Bigbonn depuis Mai 1985. icon_cool
Pas de soucis.

http://tortillafilms.free.fr/je-couche-avec-mon-assassin.html
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MessagePosté le: Lun Fév 25, 2008 2:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est fort, ça ico_mrgreen
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MessagePosté le: Lun Fév 25, 2008 2:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

xawa a écrit:
C'est fort, ça ico_mrgreen


ico_mrgreen

Bah j'ai posté et hop je tombe là-dessus ! frank_PDT_16

On avait eu déjà un cas assez similaire lorsque Walter et moi avions pondu le même jour la critique de "la longue nuit de l'exorcisme" de Fulci... frank_PDT_10

Que van zandt n'hésite pas à me dire si elle lui tient à coeur (ça peut arriver et le film le mérite bien). icon_wink
D'ailleurs je suis devant "Bandidos" du même Dallamano, qui s'il n'est pas transcendant reste tout de même un western très regardable. Décidément un type bien ce Massimo. icon_cool
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van zandt
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MessagePosté le: Lun Fév 25, 2008 9:28 pm    Sujet du message: Bien vu ! Répondre en citant

Ouaip, l'a un don de double-vue, ce Mallox !! Mais je ne me formalise pas, me reste plus qu'à critiquer La malle infernale, un giallo des 50's avec Pierral (je rigole...)
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xawa
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MessagePosté le: Lun Fév 25, 2008 11:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mallox se fera un plaisir de laisser la place à un petit nouveau, l'est pas chiant le ropopox. Et il adore les tacos ico_mrgreen


Pierral c'est l'invincible kid du coup de fou ?
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MessagePosté le: Mer Fév 27, 2008 6:56 am    Sujet du message: Répondre en citant


















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Bigbonn
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MessagePosté le: Dim Mar 02, 2008 9:34 am    Sujet du message: Re: No country for old men Répondre en citant

van zandt a écrit:
On aime ou on déteste les frères Coen : leur bon goût littéraire, qu'on trouve dans leur choix de sujets (quitte à s'attaquer à un des monuments par définition "inadaptables" du polar américain : la Moisson rouge de Dashiell Hammett)

ici, en l'occurence, il s'agit d'une adaptation d'un roman de Cormac Mc Carthy me semble-t-il.

Citation:
Une scène situé en introduction nous convainc d'emblée de la portée métaphysique de l'ensemble, autant qu'historique: Josh Brolin vise une biche avec son fusil à lunette, puis un nuage gigantesque passe au-dessus du troupeau, qui rend les proies à une obscurité propice, le chasseur tire finalement, voit une biche tituber, puis se rapproche pour aviser son butin de la journée. Un plan sur le sol nous montre alors des traces de sang laissées...par un dogue, qui se retourne vers le chasseur avec un mélange d'émotion et de regret. Dans l'intervalle d'un nuage, le temps d'un éclair, le héros s'est TROMPE DE CIBLE, mais continue à suivre le sillon sanglant laissé, et qui le mène au lieu du massacre.

J'avais pas vu ça, en tout cas pas comme ça. Perso j'avais compris qu'il blessait une biche sans arriver à la tuer et qu'il tombait sur le dogue qui, lui, avait été blessé lors de la fusillade entre trafiquants de drogue probablement. Le dogue est un premier signe qu'il y a quelque chose d'anormal qui s'est passé dans le secteur.

Citation:
le tueur psychopathe à la bonbonne d'air comprimé (Javier Bardem, tétanisant)

C'est vrai qu'il est carrément tétanisant le Bardem! Et la scène où il étrangle avec ses menottes le flic, il a vraiment une tête de psychopathe! (voir photo postée par Mallox) On aurait pas cru ça d'un tueur coiffé comme Mireille Mathieu!

Citation:
C'est cette tristesse de l'Inconcevable et de l'Inévitable, qui colle à l'humanité, et hante les derniers plans du film, quand la Mort (le tueur en noir, Bardem, qui fait sa moisson de victimes pendant tout le film) peut frapper en pleine banlieue pavillonnaire, dans le creux d'une après-midi assoupie, puis repartir sous le soleil apaisé; quand la Mort est entrevue en rêve par un vieil homme, qui parle pour un (déjà) vieux pays; quand l'heure vient de reconnaître le sang versé, et de payer pour ses pères.

Quête du sang, reconnaissance du sang, brassage de mythes, tristesse fin de siècle et sonnerie aux morts : le chef d'oeuvre des frères Coen est tout cela.

Belle critique pour un bien beau film, pas sûr d'avoir tout compris mais j'ai toujours un peu de mal avec la métaphysique ico_mrgreen (au fait, c'est quoi le fatum?)

Par contre, deux trois choses m'ont dérangé dans le film: si je sais bien que l'essentiel n'est pas là et qu'il ne s'agit pas de connaître tous les ressorts de l'intrigue, je trouve quand même que Llewelyn se fait retrouver très facilement et par tout le monde: Mexicains, tueur psychopathe, Carson Wells... Par moment, cela semble justifié (le transpondeur), à d'autres beaucoup moins.

Une impression, aussi: la musique est de Carter Burwell mais il m'a bien semblé ne pas en entendre une seule note hors générique (si ce n'est les mariachis mais qui faisaient partie intégrante de la scène en cours). Un générique de fin sans musique, à mes yeux, aurait encore rendu plus forte encore cette fin ouverte et désenchantée.
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MessagePosté le: Dim Mar 02, 2008 5:43 pm    Sujet du message: Re: No country for old men Répondre en citant

Bigbonn a écrit:
un tueur coiffé comme Mireille Mathieu!


pas mieux. exactement dit ma même chose et au cinéma et chez moi à la revoyure.
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MessagePosté le: Dim Mar 09, 2008 12:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

La coiffure de Bardem a été inspirée par la photo d'un tenancier de bordel trouvée par les frangins... Bardem a souffert :)

Toujours est il que le film est bon, mais imparfait selon moi, loin derrière "Fargo". Par exemple, je n'ai rien compris à la scène du motel. D'ailleurs, personne n'a su m'expliquer quel est ce délire de passer la malette d'une chambre à l'autre via le conduit d'aération... Quelqu'un a compris?
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MessagePosté le: Dim Mar 09, 2008 10:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

En réponse à Bigbonn : effectivement, il s'agit ici d'une adaptation de Cormac Mc Carthy, et NON de Dashiell Hammett : je faisais seulement référence à Miller's Crossing, adaptation impossible et néanmoins exemplaire de la Moisson Rouge du sieur Hammett.

J'ai vu la même chose que toi pour la scène de la biche: une biche titube dans le lointain, mais n'est effectivement pas touchée, de même que le dogue n'a pas été touché par Llelewyn. Mais tu as raison, il ne s'est pas trompé de cible, si c'est cela que tu voulais souligner : un point pour toi !

Et merci à Kerozene pour l'anecdote du tenancier de bordel !!

Le fait de faire passer la valise d'une chambre à l'autre via les conduits d'aération me paraît crédible ET justifiée : je crois me souvenir qu'il découvre que la chambre qu'il occupait a été relouée à des trafiquants mexicains. Llelewyn étudie donc le plan des chambres de l'hôtel et trouve le meilleur endroit pour récupérer le magot, en anticipant ce faisant sur une riposte éventuelle du tueur...
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MessagePosté le: Sam Mar 15, 2008 4:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Perso je m'y suis un peu emmerdé devant ce spectacle trop désincarné aux allures de faux classique instantané. Je préfère Fargo, et même Sans pour Sang qui sont des oeuvres moins prétentieuses à mon sens. Beaucoup trop d'esbroufe ici et j'ai eu le sentiment d'être pris pour un cobaye.
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Bigbonn
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MessagePosté le: Dim Mar 16, 2008 5:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après avoir lu le bouquin, je peux dire que l'adaptation lui est, en tout cas, très fidèle et que les modifications restent relativement rares et souvent superficielles.
Des monologues en voix off du shérif (plus longs et plus nombreux dans le roman) aux dialogues entre les protagonistes, on retrouve quasi mot pour mot ce qui se dit dans le film. Idem pour le déroulement de l'action.
L'écriture de Mc Carthy est assez cinématographique en fait, assez prenante avec néanmoins un tic d'écriture que je trouve assez pénible: des phrases avec une répétition de et franchement chiante. Exemple: "Il sort du sac le fusil à pompe et le pose sur le lit et allume la lampe de chevet. Il va à la porte et éteint le plafonnier et revient et s'allonge sur le lit les yeux au plafond. (...) Il se lève et va à la salle de bains et tire la chaîne de lampe au-dessus du lavabo et se regarde dans la glace."
La présentation des dialogues, sans tirets et parfois directement à la suite d'une phrase descriptive est parfois aussi source de confusion sur qui parle.
Il ne semble pas que cela soit un problème de traduction mais bien des choix propres à l'auteur puisque que le traducteur, dans une note de fin de livre précise qu'il "remercie l'auteur qui a toujours accordé la plus grande attention à toutes les questions du traducteur et y a répondu en détail avec tant de compréhension."


Sinon, en exergue du roman No country for old men, une info: "Le titre de cet ouvrage est un vers de W.B. Yeats tiré du poème Sailing to Byzantium, traduit par Yves Bonnefoy sous le titre Byzance, l'autre rive et paru dans le recueil Quarante-cinq poèmes"[/u]
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