[M] [Critique] Le Sadique à la Tronçonneuse

[Walter Paisley]

Mil gritos tiene la noche. 1982 environ.
Origine : Espagne
Genre : Horreur
Réalisation : Juan Piquer Simón
Avec : Christopher George, Linda Day, Frank Braña, Edmund Purdom...


Boston, 1942. Un jeune garçon décapite sa mère qui venait de l'engueuler après l'avoir surpris en train de faire un puzzle pornographique. Quarante ans plus tard, des meurtres abjects sont commis dans une université, tous sur des femmes, découpées en petits morceaux...

Il va sans dire que le tueur est bien entendu le même qui quarante ans plus tôt avait décapité sa mère, et que ce même maniaque s'évertue à recomposer un puzzle humain avec les membres prélevés sur les cadavres de ses victimes. Pour bien que ce soit clair des fois qu'il y aurait des esprits diminués dans le public, Juan Piquer Simón place même la reconstitution du puzzle d'origine à proximité de chaque meurtre. Reste à savoir qui est le coupable : le jardinier ? Le prof d'anatomie ? Le doyen ? Quelqu'un d'autre ? Ce qu'il y a de bien, c'est que parmi les suspects, tous sembleront trop évidents (mention spéciale au jardinier avec sa tronçonneuse et son look de Bud Spencer), sauf un. D'où la faiblesse du whodunit, que Simón cherche pourtant à préserver en ne filmant son tueur que dans l'ombre avec un chapeau, ou encore avec des cadrages au niveau des mains gantées ou des pieds traînants. Il est heureux pour lui que les policiers chargés de l'enquête soient aussi bêtas et ne pensent à vérifier le passé de tous les meurtriers potentiels qu'à la toute fin du film. Mais enfin, ne soyons pas trop durs avec eux, puisque leurs méthodes peu efficaces nous permettent d'assister à un slasher bien comme il faut, au titre pas usurpé pour un sou. Car les démembrements à la tronçonneuse sont plutôt nombreux et franchement sanglants, beaucoup plus en tout cas que pour la majorité des slashers produits dans les années 80. Ca découpe au niveau de la taille, des bras, de la tête. Eventuellement, ça poignarde à répétition sur la poitrine des victimes, le sang gicle un peu partout... Bref, c'est le film que rêveraient de ne pas voir les critiques puritains qui sans l'avoir vu portèrent jadis au bûcher le Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper à la seule foi de son titre. Mais ça ne s'arrête pas là, et les éléments traditionnels du slasher sont aussi plus développés que la moyenne, avec notamment la nudité, très présente. Gratuite bien entendu, mais qui souvent signifie que le tueur ne va pas tarder à apparaître. D'autant plus agréable. Il y a aussi la bêtise des élèves du bahut, fort prononcée (blague à la con à base de masque horrifique, conversations entre nymphomanes) et qui rivalise donc avec l'incompétence de la police. D'ailleurs celle-ci finira par recruter l'un des élèves, surnommé "Casanova" pour sa faculté à tirer tout ce qui bouge, et qui dans sa nouvelle tâche sera plus intéressé par la flic infiltrée que par l'enquête en elle-même. On reprochera tout de même au film quelques baisses de régime entre certains meurtres, mais globalement, Le Sadique à la Tronçonneuse est un slasher réjouissant, comme on aurait aimé en voir plus. C'est un film bête, très bête, mais qui en tout cas tient toutes ses promesses.

7/10

Accroche : Massacre à la tronçonneuse

[The Omega Man]

Cela fait des années que je cherche a visionner ce film, quelqu'un peut il me dire s'il existe dans le monde une édition DVD du film ? Si oui ou ?

[Toxic_avenger]

http://www.devildead.com/indexdbtop.php3?FilmsID=516

[Throma]

Un film que j'adore.
Un hybride fou entre le slasher ricain et le giallo rital, mais réalisé par un espingouin et qui va de pair pour ma part avec le "Lune de sang" de Franco, tourné la même année.
Un casting bis de prestige : Mr et Mme George en tête, Edmond Purdom, Jack Taylor dans le rôle du prof quinqua aux yeux bleus qui fait tomber toutes les minettes de sa classe, Paul Smith dans celui du jardinier très louche (et tu as raison d'évoquer la ressemblance avec Bud Spencer puisque Smith fut employé dans les années 70 comme Spencer de rechange dans quelques westerns comiques aux côtés de sous-Terence Hill de service, en particulier Michael Coby), Gerard Tichy, et même, et c'est encore plus improbable, Bruce Le himself, dans une apparition aussi surprenante que ridicule...deboule d'une rue, donne une tatane puis s'en va. Surement une idée (?) du producteur Dick Randall de l'avoir imposé dedans, je vois pas d'autre explication.
Des meurtres toujours gores (séquence très soignée esthétiquement du meurtre au ralenti sur le matelas pneumatique gonflé d'eau), une musique de CAM particulièrement sordide et puis surtout un climat de folie assez exceptionnel, à l'image de l'ultime séquence, saignante et totalement barge (et surtout totalement incohérente )
A noter juste pour le fun deux autres séquences mémorables : l'une des jeunes victimes du tueur qui se réfugie dans la douche d'un gymnase ; le tronçonneur débarque, découpe la porte pendant que la pauvre fille libère de terreur sa vessie dans son froc avant de se faire trancher en 2.
L'autre séquence mémorable, et bien, c'est celle du match de tennis entre une élève (la même pisseuse, il me semble) et Lynda Day George. Peut être bien le match le plus inerte jamais filmé
Pour terminer, une petite modification à apporter : le film ne date pas de 83 mais de 81, voire 80.
C'est que j'aime la précision
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma

[xawa]

"Le sadique a la tronconneuse" fait partie de ces petits tresors du bis reserves aux inities , les seuls capables de lui foutre un 7 / 10

C'est con et mechant mais ca arrive a fasciner , ne serait-ce que par son titre francais goutu ou ses jaquettes videos d'epoque franchement hallucinantes ( c'est connu la plus belle socai c'est le film de Simon ) , une fin a la Mothers'day qui dans n'importe quel autre metrage aurait tout gaché mais qui ici rajoute une touche de folie . Un chef d'oeuvre , involontaire , mais un chef d'oeuvre .

Rien que d'en parler me fout la peche

[Bigbonn]

[Throma]

Il est millésimé un peu partout 81 mais quelque chose me dit que le Horrible de d'Amato et le film de Piquer Simon (où d'Amato occupe les postes de scénariste et de producteurs sous le pseudo John Shadow il me semble) ont été tournés quasiment dans la foulée, donc en 82 effectivement.
Pourquoi ? parce que le nom de d'Amato au générique des 2, la partition musicale est la même et Purdom est dans les 2 films.
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma

[flint]

L'éditeur Uncut Movies sort le film, avec un choix de trois langues :

http://www.uncutmovies.fr/PIE.page108.htm

Ca c'est un slasher que j'aime bien !

[Camif]

Tiens Uncut ne fait plus dans le porno-gore allemande à deux balles ?
Un bon slasher sympa ce Pièces d'ailleurs
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[The Omega Man]

20 € pour ça c'est un peu chére, non pour un film que j'ai dénicher pour vachement moins sur ebay !

Pas en fr ok de toute façon pour, les dialogues (vroum vroum my god aaaaaaa, splash) même en anglais on a vite compris

[flint]

Peut-être que la tronçonneuse est offerte avec l'achat du DVD...

(il est quand même bien tentant ce dvd)

[flint]

Quelques images tronçonnées dans la pellicule :

[princesse.rosebonbon]

que voilà un film bien frustrant.

piqueur-saumon met la barre très haut dès qu'il s'agit de mettre en scène des massacres : bande-son idéale pour se caler dans le bain (de sang) avec une mélodie lancinante héritée de carpenter couplée au son de la tronçonneuse piqué chez hooper, utilisation intelligente des lieux et de l'éclairage (qui n'a pas grand chose à envier à lustig), nudité de rigueur et violence graphique aussi généreuse que soignée (la fameuse scène du matelas à eau que cite Throma). la fusion giallo/slasher y est admirablement réussie.

le problème c'est qu'entre ces scènes de découpe, juan et joe (et dick surtout peut-être?) ne semblent pas avoir la moindre idée de ce qu'il sont censés faire, alors ils remplissent n'importe comment. ça donne des louches de dialogues tartes (l'inoubliable "Bâtard! Bâtard! BAA-TAAARD!!"), des tentatives d'humour embarrassantes (bon sang, le coup de Bruce Le, c'est un happening dadaïste au milieu du film ), Paul Smith qui joue à l'ogre et des flics qui se la racontent fins limiers tout en se tournant allègrement les pouces.

c'est vraiment dommage car avec un remplissage décent le film aurait pu se hisser au panthéon des meilleurs slashers. en l'état, on a le sentiment de se taper une adaptation d'un roman lambda de la collection Gore.

impossible de conclure sans mentionner le plan final halluciné, digne de Nathan Schiff et le carton-titre où "Le Sadique à la Tronçonneuse" s'étale en lettres rouges dégoulinantes et qui résume à lui seul toute la magie d'une époque révolue...