La Bataille de San Sebastian

[flint]

La Bataille de San Sebastian – 1968
(I Cannoni di San Sebastian)

Réalisé par Henri Verneuil
Avec Anthony Quinn, Charles Bronson, Anjanette Comer, Sam Jaffe

Au milieu du XVIIIe siècle, dans l’état de Chihuahua, alors que le Mexique est sous la domination espagnole – Un aventurier et hors-la-loi, Leon Alastray (Anthony Quinn) est poursuivi par les autorités. Blessé et épuisé, il trouve refuge dans une église, en pleine cérémonie. Alors que les soldats pénètrent à leur tour dans le lieu saint, le prêtre franciscain officiant, le Père Joseph (Sam Jaffe, « The Dunwich Horror »), s’oppose à son arrestation. Pour l’avoir protégé, Père Joseph est exilé par ses supérieurs dans un petit village isolé à flanc de montagne, San Sebastian, et situé sur le territoire des indiens Yaquis, réputés dangereux. Dans son exil, il emmène Alastray qu’il cache sous sa carriole. Lorsque les deux hommes arrivent à San Sebastian après un long périple, ils trouvent un village en ruines et abandonné. Peu de temps après, Joseph est abattu par un Mexicain. Alastray, qui a revêtu la soutane du défunt, apprend par les villageois cachés dans la montagne que les habitants sont divisés en deux factions : les chrétiens attendant la venue d’un prêtre et de secours pour résister contre les attaques des Indiens, et les ex-convertis, qui ne veulent plus entendre parler des chrétiens, ni retourner au village. Ces derniers sont commandés par Teclo (Charles Bronson), un sang-mêlé qui ne tarde pas à faire pendre Alastray. Ce dernier doit la vie sauve à Kineta (Anjanette Comer, « La Nuit des Mille Chats »). La jeune femme, fervente croyante, pense qu’Alastray sera capable de venir en aide à la population. D’abord réticent, puis acceptant de devenir prêtre par procuration, le hors-la-loi va apprendre aux villageois à se battre, et à défendre leurs biens.

« La Bataille de San Sebastian », malgré une mécanique classique et une trame qui rappelle celle des « Sept Samouraïs » (pour mieux s’en démarquer), est avant tout un très bon film d’aventures lorgnant parfois vers le western spaghetti tendance « Zapatta ». Le plus curieux est de retrouver derrière la caméra un certain… Henri Verneuil ! Film français coproduit avec l’Italie et le Mexique, « La Bataille de San Sebastian » se distingue du western américain par sa démystification religieuse (le miracle perçu par les habitants est en réalité un leurre, les prélats sont en cheville avec l’état) et une conclusion qui, bien qu’optimiste, n’en est pas moins cynique (le gouvernement tirera profit de la victoire d’Alastray).
Vernueil, connu avant tout pour ses excellents polars (« Mélodie en sous-sol », « Le Casse », « Peur sur la Ville »), sans oublier des classiques comme « Cent mille dollars au Soleil » ou « Le Clan des Siciliens », prouve ici qu’il était capable de rivaliser avec les plus grands spécialistes du western, aidé par un formidable duo d’acteurs (Quinn omniprésent, et Bronson dans un rôle ambigu qu’il maîtrise parfaitement). Et enfin, une fois n’est pas coutume, la musique d’Ennio Morricone est formidable. Tous les ingrédients sont donc réunis pour un fort bon spectacle, et on se rend compte qu’Henri Verneuil était capable de surprendre dans un genre cinématographique où on ne l’attendait pas forcément.

[mallox]

Putain, il tire une de ces gueules le Bronson sur ta jaquette.

Oui c'est un film très agréable bien que trop vu pour ma part. Un peu rigide aussi le Verneuil, sa mise en scène manque de souplesse, de souffle, d'air. Avis perso. Quinn y est en revanche très bien - surtout attaché derrière le cheval.
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[flint]

[mallox]