She Demons

[flint]

She Demons – 1958
(Femmes Démon)

Origine : Etats-Unis
Genre : Fantastique cheap

Réalisé par Richard Earl Cunha
Avec Irish Mc Calla, Tod Griffin, Rudolph Anders, Victor Sen Yung


Un petit groupe de quatre personnes échoue sur une île du Pacifique. Première mauvaise nouvelle : les naufragés apprennent grâce à leur émetteur radio que l’endroit sert de terrain d’entraînement aux avions de l’US Air Force et que ceux-ci vont prochainement bombarder l’île censée être inhabitée. Mais l’endroit est en fait bel et bien habité ; d’un côté par une communauté de ravissantes polynésiennes ; et de l’autre par une poignée de nazis, et ça c’est la seconde mauvaise nouvelle. Cette (petite) escouade semble ignorer que la Deuxième Guerre Mondiale est terminée depuis plusieurs années. Qu’importe, elle paraît disposée à rester sous les ordres du colonel Karl Osler, surnommé « le Boucher » en raison des expériences scientifiques auxquelles il se livra pour le compte d’Adolf Hitler. Ce médecin pour le moins dément tente désespérément de redonner un visage à sa femme, défigurée à la suite d’un regrettable accident. Osler passe donc son temps à capturer les jolies autochtones, leur injecter un sérum expérimental qui ne fait que les transformer momentanément en créatures monstrueuses (seulement du visage). En vain, il ne parvient pas à guérir sa femme. Lorsqu’il réalise qu’une superbe blonde fait partie du groupe de naufragés, le brave docteur modifie ses plans.

Richard Cunha n’a réalisé qu’une demi-douzaine de films dans sa courte carrière, c’est-à-dire entre 1958 et 1964. Quatre d’entre eux ont été tournés en 1958, ce « She Demons » étant le deuxième d’une lignée de films fantastiques à (très) petit budget, avec des scénarios pour le moins abracadabrants. Ne cherchez pas de cohérence dans ce « She Demons ». En moins d’1H20, tout est passé en revue : la pin-up symbolisant la femme fatale, le héros musclé et dévoué à la belle, les compagnons du héros (un asiatique et un maori qui se fait vite dégommer par l’ennemi, dans la tradition des films de jungle), le grand méchant, fou et dangereux, les sbires (méchants aussi, mais très bêtes). Et puis, on a une tribu de polynésiennes, superbes vahinés qui nous gratifient d’une danse tribale en pleine forêt, alors qu’elles viennent de s’évader et qu’elles se savent poursuivies par les hommes d’Osler. Pas grave, la chorégraphie est « hénaurme », un pur moment de bonheur. Les maquillages de ces pauvres vahinés transformées en monstres sont également formidables, on en redemande… Rajoutez à cela des dialogues pas piqués des vers et une VF incontournable, ne serait-ce que pour les accents teutons défiant toute concurrence (surpassant Papa Schultz), et l’on a au final un sympathique Nanar qui porte bien ses cinquante ans.
A noter que la belle Irish Mc Calla avait incarné Sheena dans un serial trois ans auparavant.