[M] [Critique] New-York ne répond plus...
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mallox
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MessagePosté le: Mar Déc 02, 2008 9:25 am    Sujet du message: [M] [Critique] New-York ne répond plus... Répondre en citant



New-York ne répond plus... – 1975
(The Ultimate Warrior)

Origine : Etats-Unis
Genre : Post-Apo/Action

Réalisé par Robert Clouse
Avec Yul Brynner, Max Von Sydow, Joanna Miles, William Smith, Richard Kelton, Stephen McHattie…

Musique : Gil Melle

2012, New-York - Après que les êtres humains aient étés décimés par une épidémie de peste, les sources en nourriture sont devenues très limitées. La ville, complètement ravagée, est alors divisée en communautés qui se combattent pour survivre. L’une d’elles tente de subsister paisiblement et pacifiquement, retranchée sur elle-même. Elle est dirigée par « Le Baron ». Certains clans demeurent plus belliqueux que d’autres. Ainsi, celui mené par Carrot qui ne vit que par les meurtres et les pillages des biens des autres communautés. Un guerrier énigmatique se tient droit, torse nu sur une carcasse de voiture. Lors d’une sortie trop hasardeuse de la communauté du Baron, un traquenard les attend et une rixe éclate. L’un de ses membres y perdra la vie avant de se faire plumer même de ses frusques. Vite agressé lui aussi, l’homme statique, campant sur la carcasse et s’avérant être un mercenaire, interviendra finalement, maniant à la perfection le couteau, et mettant ainsi à mal les pilleurs. Le baron lui propose alors de se joindre à eux pour les aider à se défendre. L’homme accepte, soit disant pour les cigares disponibles au sein de la communauté. Son nom : Carson. Le mercenaire ne tarde pas à apprendre que le baron aimerait aider sa fille enceinte à être transportée en lieu sûr. Carson évoque alors une île au large de la Caroline du nord, idée très vite adoptée par le baron qui chargera Carson de s’occuper du transfert…



Autrefois diffusé à la télévision dans le cadre de l’excellente émission « L’avenir du futur », avant de se faire de plus en plus rare au fil des années (excepté pour quelques « VHSophiles » ou cinéphiles ayant eu l’édition Warner entre les mains), « New-York ne répond plus... » est assurément un film qui n’en mérite pas tant, ou plus exactement aussi peu. Warner a cependant la bonne idée de le ressortir ces jours-ci en dvd, en double programme avec l’obscur « Battle Beneath The Earth », et il semble enfin temps de lui rendre l’hommage qui lui est dû. A le revoir aujourd’hui, c’est bien dans le genre post-apocalyptique qu’on le classera, avec une patine assez proche finalement du beaucoup plus (re)connu « Survivant » de Boris Sagal, avec Charlton Heston dans le rôle titre. Tout ceci, bien entendu, avant l’invasion italienne engendrée par le succès de « Mad Max ». Pour finir de le situer un peu mieux, on dira qu’il se classe quelque part entre les films susnommés et « Apocalypse 2024 », avec un fort penchant pour le film d’action pur. Finalement, on accouche d’un film au postulat assez proche d’un « Mad Max 2 », et par extension de « 2019, après la chute de New-York » de Sergio Martino, ce qui n’est sans doute pas qu’une coïncidence pour le film qui relança le genre, celui de George Miller bien entendu et sans préjuger de l’œuvre de pure exploitation plutôt jouissive de Martino.



Ce qui semble également évident, c’est la mouvance catastrophe écologique alors très en vogue à l’époque, dans laquelle il s’inscrit. Mouvance qui résonne de façon étonnamment moderne aujourd’hui et à laquelle on peut également rajouter « Soleil vert » de Richard Fleisher. Finalement, si ce n’est son contraire, le pessimisme des œuvres citées ci-dessus, qui pouvaient sembler alors soit naïf et désuet, soit sembler aller un peu vite en besogne, a rattrapé les préoccupations actuelles, ce qui tend à leur conférer aujourd’hui un intérêt tout neuf. Quoiqu’il en soit, ne nous y trompons pas, il s’agit surtout et avant tout, ici, d’un prétexte pour livrer un film d’action, ce qui n’est pas plus mal. Un peu logique du reste, lorsqu’on sait que Robert Clouse réalisa deux ans avant un classique du film de baston en même temps que l’un des tous meilleurs Bruce Lee : « Opération dragon ». Un film qui devait par ailleurs d’avantage à ses scènes d’action elles-mêmes, plutôt qu’à son script faiblard. Si « The Ultimate Warrior » possède les mêmes qualités, avec comme points forts des combats aux armes blanches très tendus, il recèle aussi les mêmes défauts. La mise en scène de Clouse demeure le plus souvent assez impersonnelle et plutôt plate, si bien qu’on a tendance à oublier, par moments, les enjeux du scénario écrit par Robert Clouse himself. « New-York ne répond plus.." semble toutefois être son œuvre la plus personnelle et ambitieuse. Elle est aussi (et heureusement parfois) relevée par une bande son étonnante de Gil Melle (« Embryo ») dans ses périodes les plus statiques ou bavardes. Celle-ci allie avec brio orchestration classique et bruitages insolites à tendance métallique, soulignant parfaitement le chaos ambiant.



Ailleurs, le film souffre également de son manque de moyens, ce qui sans doute explique un aspect légèrement factice, notamment dans la partie se déroulant dans les sous-sols de Manhattan qui sentent un peu le décor, mais qui contribue en même temps à son charme. Après tout, nous sommes dans le domaine de la série B, et plutôt de bon aloi. Cependant donc, paradoxalement lorsqu’il ‘s’aère’, se met en mouvement, puis s’en va un peu trop loin du domaine de cette communauté aux allures médiévales, le film perd légèrement de sa crédibilité. Par contre, la communauté est quant à elle bien dessinée, avec à sa tête un excellent Max Von Sydow, en patriarche juste mais autoritaire. Quelques scènes marquantes même, comme cette tomate soi-disant volée, avec le soi-disant voleur qui sera pour le coup livré en pâture au gang ultra violent de Carrot. De même, une tension demeure toute du long palpable au sein de cette communauté finalement trop renfermée sur elle-même. Elle va crescendo et c’est bien à son réalisateur que l’on peut en attribuer tout le mérite. Le personnage de Carrot est quant à lui superbement campé par l’excellent William Smith qui, disons le tout net, en terme de présence à l’écran, n’est pas loin de voler la vedette à Yul Brynner pourtant bien utilisé. William Smith (« Les enfants de Frankenstein » alias « Le bébé vampire »/ « Boss Niger ») qui, enfant, me traumatisa déjà dans « le riche et les pauvre » en dessoudant Nick Nolte, et qui n’a décidemment pas son pareil pour camper les crevures. Quant à Yul Brynner, il n’a jamais été à mon sens un grand acteur, mais il semble ici plus à l’aise, ou plus crédible lorsqu’il ne parle pas. C’est heureusement le plus souvent le cas (logique aussi, puisque dans « New-York ne répond plus » il poursuit directement son rôle de cow-boy androïde de « Mondwest » !), et ce serait même au couteau qu’il s’exprimerait le mieux ! Pas plus mal après tout… A ce propos, le duel final entre les deux acteurs susnommés reste un très beau moment de haute tension. (J’ai oublié, je crois, de mentionner que les armes à feu ont alors disparu, et que c’est à l’aide d’armes blanches que l’on s’affronte ici, notamment à coups de frondes, de barres métalliques ou de couteaux). Finalement, le film de Robert Clouse, quoiqu’inégal niveau rythmique et parfois décousu, se tient tout de même bien grâce à ces scènes d’une grande brutalité, d’une sècheresse sauvage qui finit par emporter le morceau. Il me semble donc à (re)découvrir de toute urgence…



Pour terminer, je ne manquerai pas de signaler l’ironie involontaire d’une des premières séquences du film, supposée montrer un New-York dévasté en 2012, et dans laquelle les Twin Towers se tiennent fières et arrogantes, ou en tout cas pimpantes en arrière plan…

Note : 7/10

Accroche : … mais Clouse répond présent !
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Dernière édition par mallox le Dim Avr 08, 2018 7:13 am; édité 5 fois
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MessagePosté le: Mar Déc 02, 2008 1:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A l'exception notable d'"Operation dragon" et de "La loi du talion" que j'évoquais récemment, le cinéma de Robert Clouse ne m'a jamais véritablement emballé.
Je dénote dans la plupart de ces films d'action une certaine mollesse, y compris dans "La ceinture noire" considéré comme l'une des meilleures blaxploitation.
"NY ne répond plus" ne déroge pas à la règle, affaibli qu'il est par son manque de moyens (ou comment se projeter dans un avenir post-apocalyptique avec 2 pauvres rues). Il y a des films du même baril (toxique) qui transcendent leur faible budget par le talent et le démerdisme de leurs auteurs ("The Aftermath" de Steve Barkett par exemple). Mais ce n'est pas le cas avec le film de Clouse qui de plus, s'avère, comme dit plus haut, assez peu nerveux en matière d'action. En ce sens, le duel final entre Yul Brynner et William Smith (bill carson VS une carotte, si je vous ai bien lu), qu 'on m'avait présenté comme un modèle de violence et d'intensité m'a déçu. Très vite expedié finalement (et puis les limites physiques de papy Brynner, 55 ans passés, se ressentent assez rapidement quand même frank_PDT_10 )
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mallox
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MessagePosté le: Mar Déc 02, 2008 2:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, tiens, c'est vrai que le Clouse a pondu "La ceinture noire" qui m'avait profondément déçu en son temps, lors d'une séance ciné sur les Boulevards (Maxeville ou Hollywood Bld je sais plus), et pourtant j'étais un public facile, limite conquis d'avance. J'avais complètement zappé ça.
Je n'ai pas vu cette fameuse "Loi du talion", mais je te trouve un petit peu dur avec celui-ci (qui pour dire vrai, ne me plaisait que moyennement lorsque je l'ai vu lors de ses une ou deux diffs télé).
Je trouve qu'il fait preuve de mollesse par instants, mais pas dans l'ensemble et qu'il ménage quelques bonnes scènes et que finalement son film n'ennuie pas. Et puis sinon, si je suis d'accord sur le côté peut-être plus démerdar de certains réalisateurs pour le même ou moindre budget, je trouve que Robert Clouse n'est pas loin d'obtenir le meilleur de ses acteurs, ce qui n'est pas forcément donné à tous les metteurs en scène, quand bien même plus inventifs. (Bon j'avoue que Max Von Sidow, même en roue libre, il amène quelque chose).
(Par contre j'ai vu "The rats" du même Clouse qui était fin nul).
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MessagePosté le: Sam Déc 06, 2008 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Avec "The Pack" sûrement le meilleur film de Clouse qui restera cataloguer dans le film d'action dont il réalisera quelques perles de n'importe quoi comme le gratiné "Gymkata".
J'ai revus récemment cet "Ultimate Warrior" et je ne fut pas déçu, comme mallox j'avais put voir la chose il y a bien longtemps, et mes souvenir pour une fois ne m'ont pas tromper, voila un bon petit film d'action avec cette ambiance typique de l'anticipation des années 70 (Mallox cite avec raison Le Survivant et Soleil Vert).

pas un chef d'œuvre, mais un film à découvrir et merci à mallox pour avoir exhumé une oeuvre qui a de beaux restes. enaccord8
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flint
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MessagePosté le: Dim Déc 07, 2008 9:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Si au point de vue de l'action, Robert Clouse montre effectivement ses limites dans ce film, je trouve par contre que le réalisateur a brossé une étude sociologique intéressante du comportement humain. Un tableau sombre mais réaliste, démontrant que l'homme, en situation de danger, de doutes, confronté à la peur, est capable de toutes les bassesses pour survivre. En cela, la plongée dans la petite collectivité du Baron est pour moi la réussite du film, avec un leader, le Baron, qui pense "collectif" (ainsi que quelques autres) ; et une majorité d'individus méprisables et individualistes (la mort du Baron peut rappeler celle du Christ, aimé puis haï par les siens. Le Baron se sacrifie pour qu'ailleurs puisse naître un monde meilleur).
Carson sera le témoin du Baron. Pas seulement un mercenaire, mais un guide. Sa première apparition, juché sur une épave de véhicule, est d'ailleurs particulièrement symbolique. Brynner, immobile, ressemble à une statue figée sur son socle. Probable que Clouse ait imaginé le héros de l'histoire comme une allégorie de la statue de la liberté.
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MessagePosté le: Dim Déc 21, 2008 7:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Robert Clouse montre ses limites, oui et non. J'aurais tendance à dire également qu'il livre un film inégal mais avec la description d'une communauté plutôt intéressante et cohérente (contrairement aux futurs repreneurs ritals), et j'adore le début avec son ambiance western (vues multiples à travers les fenêtres), ses ruelles désolés, son vent, un décor de western aussi donc. J'aime bien la fin également, car elle est d'avantage tendue que puissante. Et cette idée me plaît plutôt bien aussi. Et puis aussi, j'aime bien son pessimisme foncier. Et puis Max Von Sidow. En fait, j'aime bien. Les décors du métro m'ont fait penser à ceux utilisés pour "Le secret de la planète des singes", notamment avec la secte...
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Bastien
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MessagePosté le: Dim Déc 28, 2008 1:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salut everybody !
Je me permets de proposer un article que j'avais fait sur mon blog et qui demeure complémentaire de ce qu'a (fort bien) écrit Mallox.
Pour ma part, j'apprécie pas mal ce qu'a fait Robert Clouse.


Encore un film pessimiste sur l’avenir de l’humanité, qui s’est écroulée dans un rapide soubresaut et qui agonise toujours. Il s’agit à mon sens du legs intéressant des années 70’ qui conjuguait avec intérêt film à propos et œuvre distrayante. Mais New-York ne répond plus demeure à mon sens réussi par le travail de la somme des talents qui œuvrèrent sur ce film, qui possède un très bon scénario.

Le scénario du film se déroule en 2012 dans les cendres de la civilisation telle qu’elle s’est écroulée au début des années 80. Le film s’intéresse donc à la situation d’un quartier de New York, qui se divise essentiellement entre deux communautés qui s’affrontent et scrutent les défauts de l’autre afin de porter un coup fatal à son ennemi. Il y a d’un côté la communauté du rouquin, un massif chef de bande sans foi ni loi (cette notion est totalement désuète) face au pâté de maison sécurisé du Baron. Cette faction demeure quelque peu plus constructive ou pacifique. Elle possède un point d’eau non contaminé et son jardinier, Cal ou Carl, est parvenu à reproduire quelques graines, qui pourraient permettre à l’humanité de repartir.

Un jour se tient immobile tel un homme de bronze un étranger au torse nu. Il se tient au milieu des deux factions et il semble attendre dans la méditation. Le Baron et une escorte vont à sa rencontre. Il lui propose de l’engager comme mercenaire en échange de rations, d’une chambre convenable et même, de « quoi satisfaire ses besoins sexuels ». L’étranger nommé Carson, incarné par Yul Brunner, accepte et il s’intégrera un temps à la communauté.

Il s’agit en effet d’un atout maître face au rusé et déterminé rouquin. Ce dernier semble d’ailleurs content d’avoir un adversaire à sa mesure et il ne cesse de vouloir attendre la communauté du Baron. Celui-ci souhaite secrètement que sa fille, Carl et Carlson partent avec des graines afin de redonner une chance à l’humanité, qui redeviendrait agraire. Mais les hommes du baron parviennent à investir les toits et à tuer Carl dont ils ignorent la réelle importance.

Le Baron presse le mouvement, il doit extraire au plus vite Carlson et sa fille enceinte (de Carl) avant que le rouquin ne comprenne que la communauté du Baron est en train de se fissurer de toutes parts, et que le trésor que constituent les graines lui échappent.

Il y a plusieurs éléments réussis dans New-York ne répond plus, alias The ultimate Warrior, mais il s’agit à mon sens du scénario qui demeure la pierre angulaire du scénario. Le script campe fort judicieusement les réactions d’une micro société qui a fin, qui se délite. Les humains régressent à un niveau presque animal, et il ne faut pas grand chose pour les faire basculer vers un état sauvage de défouloir. Témoin cette scène avec le pauvre membre qui demeure accusé (à tort) d’avoir voler un légume de Carl. Il se retrouve condamné à mort en étant lâché dans la rue encagoulé. Il ne fera pas 10 mètres avant d’être rançonné et égorgé par les gens qui ne font parti d’aucune des deux communauté. Le Baron lui-même ne se doute pas que son autorité demeure bien tenue, et il ne suffira qu’une vague suspicion de détournement de vivres pour que son sort soit scellé, dans une séquence très intéressante.

New-York ne répond plus rationalise le thème de la survie. Et pour cela, le Baron dit à Carlson que s’il doit choisir entre sa fille et les graines, qu’il prenne les graines. Le Baron n’envisage d’ailleurs pas que sa communauté puisse réellement survivre, il n’est pas là pour la guider et il attache la même importance à son sort. On est loin de la figure messianique de chef.
L’autre point fort du film demeure l’interprétation, avec Max Von Sydow (le Baron), William Smith (le rouquin) et surtout Yul Brunner. Alors qu’on a tendance à célèbrer Steve Mac Queen, on a tendance à oublier quel formidable acteur était Yul Brunner. Il a joué dans certaines des plus fastueuses productions hollywoodienne des années 50 et 60, il est capable de donner de la personnalité à ses rôles par de fines expressions dans son jeu d’acteur ou encore, il demeure très capable physiquement. Yul Brunner demeure un des meilleurs acteurs hollywoodiens qui a jalonné son temps, et il serait temps de le considérer comme tel. Il fut un des plus grands séducteurs, il jouait beaucoup de sa puissance physique mais il hélas mort en 1985 d’un cancer des poumons et son allocution, où il disait regretté d’avoir tant fumer, demeure assez poignante. Yul Brunner apporte beaucoup à New-York ne répond plus, il campe un véritable homme de bronze qui est tantôt un redoutable guerrier qui est capable de laisser poindre une pointe d’intégrité humaine et un vrai charisme pour son personnage. Une bien belle performance en définitive, qui permet de se souvenir de lui comme un acteur complet et très accompli.

Mais New-York ne répond plus demeure l’œuvre de Robert Clouse, qui n’a pas toujours fait ce qu’il a voulu dans sa carrière. Ainsi, avec le succès mondiale de Opération Dragon, Robert Clouse a été obligé de réaliser toute sa vie des films d’arts martiaux, ou presque. The Ultimate Warrior fut une production Mgm qui lui laissa carte blanche mais, mille fois hélas, le film ne fut pas un succès et il assombrit les carrières de Yul Brunner et de Robert Clouse, forcé à réaliser un film avec Bruce Lee mort 5 ans plus tôt (le jeu de la mort), de travailler avec son successeur désigné (Jackie Chan), victime du manque d’imagination de producteurs qui pensèrent mécaniquement. New-York ne répond plus demeure la preuve absolue que Robert Clouse demeurait réellement capable, qu’il était à la fois un solide réalisateur mais aussi un auteur doué pour les films à thèmes. Je rends donc hommage à ce réalisateur décédé en 1997…
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mallox
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MessagePosté le: Mer Fév 11, 2009 7:21 am    Sujet du message: Répondre en citant



Bah, je mets ça là. tombé sur des classeurs dans lesquels je collais les films vus à la tété à la fin des années 70 et au début des années 80...
Comme un con, un jour, par honte, j'ai dû virer les fiches les plus intéressantes, mais sur lesquelles j'avais mis mon petit avis d'enfant...
Bref, sans doute la dernière diff tété (avec débat derrière) de ce "new-York ne répond plus", affublé d'un beau "77" ( ico_mrgreen ), à une période où le télé7jours était un magazine étonnamment exigeant et qui prenait souvent à rebours au niveau note et avis. Après, vers la mi-80, tout s'est retrouvé bien noté. Sans plus de sens, un jean Boyer se retrouvant aussi bien noté qu'un Clouzot... Dommage.
En tout cas, ma note sur le papier devant moi, l'atteste... je lui avais mis une belle bulle au film de Clouse. (note entre 3 bulles et 3 *). :timide:
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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2009 7:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dommage qu'il n'y ai pas la date sur ton scan. Et puis on aurait bien aimé connaître le thème du débat qui suivit...
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MessagePosté le: Ven Mar 27, 2009 3:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ça en revanche, j'ai adoré ! En fait, j'aime beaucoup, le côté western du début, l'âge du Yul ne m'a pas gêné, la description de la communauté est bien faite, cohérente, et je n'ai pas personnellement de reproche à faire au Elle a quelque chose de suffocant même sur la fin. Enfin, ce n'est que mon avis.
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John Pipo
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MessagePosté le: Dim Mar 29, 2009 2:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ben moi, j'ai bien dormi devant ! ico_mrgreen
On dirait un épisode de Kung-Fu. D'ailleurs ne sont-ce point les mêmes décors au début, dans cette ville poussiéreuse et venteuse de Far West ? Et vu que le Clouse, il en a tourné des Kung-Carradine-Fu-Fu...
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MessagePosté le: Sam Nov 07, 2009 7:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Déjà sorti en double programme chez Warner Home Video avec "Battle beneath the Earth", le voici doté d'un bonus pour le moins intrigant.

Ce post-Apo diversement apprécié, mais pourtant très bon (avis perso) devait sortir le 3 novembre dernier. Sa sortie semble repoussée au 6 avril 2010. A confirmer...



Le Film :

"New York Ne Répond Plus" - 1975
(The Ultimate Warrior)

Réalisé par Robert Clouse
Avec Yul Brynner, Max von Sidow, Joanna Miles, William Smith, Richard Kelton, Stephen McHattie, Darrell Zwerling, Lane Bradbury...

Synopsis :

New York après l'apocalypse... L'humanité est anéantie et le chaos règne. Les quelques êtres humains encore en vie se sont transformés en horribles créatures cannibales.



Le dvd :

Editeur : Aquarelle | Europe-France

Durée : 110 min

Format image : 1.85:1 (16/9 compt 4/3)
Format son : Dolby Digital stéréo 2.0

Langues : Français, Anglais
Sous-titres : Français

# Bonus :
- Les Plantes de l'Apocalypse : interview d'Alain Baraton, jardinier à Versailles

* Sortie le 03/11/2009 (repoussée au 6 avril 2010)
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flint
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MessagePosté le: Sam Nov 07, 2009 8:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:

# Bonus :
- Les Plantes de l'Apocalypse : interview d'Alain Baraton, jardinier à Versailles
* Sortie le 03/11/2009 (repoussée au 6 avril 2010)


frank_PDT_16

Avec un bonus pareil, je pense qu'une sortie le 1er avril 2010 s'impose !
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Camif
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MessagePosté le: Sam Nov 07, 2009 1:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'te une blague ?
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MessagePosté le: Sam Nov 07, 2009 1:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Non non :

Citation:
Aquarelle qui proposera, en plus d'une copie du film nettoyée, une interview du jardinier Alain Baraton, afin de coller au sujet du métrage, à savoir des affrontements autour des derniers vestiges de l'agriculture.

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