[M] [Critique] Terre brûlée - 1970

 
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mallox
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MessagePosté le: Mer Fév 09, 2011 11:48 am    Sujet du message: [M] [Critique] Terre brûlée - 1970 Répondre en citant



Terre brûlée - 1970
(No Blade of Grass)

Origine : Etats-Unis
Genre : Post-Apo / Anticipation / Action / Drame

Réalisé par Cornel Wilde
Avec Nigel Davenport, Jean Wallace, John Hamill, Lynne Frederick, Patrick Holt...


Nous voici donc transportés dans un troisième millénaire, aujourd'hui donc ou au plus tard dans un avenir proche, si je ne m'abuse, dans lequel la dégradation de l'environnement a atteint un tel stade et un tel point de non-retour que ce sont les pays les moins développés, ainsi que les communautés les plus démunies des pays développés qui en subissent en premier les conséquences. La végétation se fait de plus en plus rare - encore faut-il que celle restante soit saine - les animaux meurent également du fait de rejets en masse des produits toxiques dans une nature qui n'en n'avait pas tant demandé, et au sein de laquelle l'homme fait pourtant par définition partie. Le continent africain déjà mal en point vit ses dernières heures. Les populations victimes au préalable d'une famine légitimée, sinon carrément organisée sur un plan mondial, ce, dans une sorte d'euthanasie collective, se meurent ; un pan du continent asiatique s'apprête à le rejoindre ainsi que la plupart des pays européens, d'abord épargnés mais qui sont inéluctablement rattrapés par un fléau qui ratisse tout sur son passage. Les écologistes, comme dit en préambule, avaient pourtant prévenu : « l’ultralibéralisme et la préservation de l'environnement sont antinomiques ! »
Les populaces n'y ont pourtant vu que du feu, bernées par les discours rassurants des politiciens. Ainsi, petit à petit, la catastrophe annoncée comme ridiculement alarmiste est devenue réalité. Face à la prolifération du virus propagé par l'être humain lui-même, et de l'hécatombe générée aussi bien au niveau des ressources alimentaires qu'au niveau humain, les émeutes se font de plus en plus courantes à travers le monde. Le pillage semble la seule alternative afin de subsister dans un premier temps pour, dans un second, tenter de partir en exode dans des contrées que l'on espère encore préservées. Certains peuples, acculés sur leurs terres natales, ont même recours au cannibalisme comme ultime mode de survie.



C'est dans ce contexte que nous retrouvons John Custance (Nigel Davenport), résident de Londres, proche du ministère, et qui apprend avec un petit temps d'avance la répression militaire dont va faire l'objet toute l'Angleterre afin que le chaos ne se propage pas comme partout ailleurs. Il décide alors d'embarquer sa petite famille avec lui, puis de traverser un pan de l'Angleterre pour rejoindre son frère agriculteur, propriétaire de terres encore fertiles. L'exode sera encore plus brutal que prévu : dans un contexte de chaos et de violente anarchie, c'est la loi du plus fort qui prime. Les Custance croiseront bien une société pacifiste, à la recherche, tout comme eux, d'un endroit sain où s'installer ; mais ils rencontreront surtout, durant leur périple, des bandes de pillards organisées contre lesquelles ils devront lutter par les armes. Comme si pour survivre défendre ses biens ne suffisait pas, ils se heurteront aux groupuscules militaires d'état. Des groupuscules chargés de faire régner le rationnement par la force, avec l'ordre en amont de tuer quiconque s'opposant à cette nouvelle loi. Ainsi partie en fuite dans un esprit de survie, la famille Custance devra prendre les armes pour se défendre, retournant peu à peu à l'état primaire de bêtes. L'individualisme forcené mu par la défense de ses propres biens accouchera de la pire désillusion : il conviendra de tuer ses « frères » afin de ne pas périr soi-même.



Adaptant alors un roman visionnaire datant de 1958 et signé John Christopher, Cornel Wilde poursuit avec « No Blade of Grass » une carrière de réalisateur à la fois militant et pessimiste. Si son premier film (« Storm Fear », 1955) ne faisait que suivre les sentiers du film noir, genre auquel il avait fortement participé jusque là comme acteur (« La femme aux cigarettes », 1948 – « Association criminelle », 1955) et qui était sans doute pour lui l'occasion de faire ses premières armes en tant que réalisateur, très vite ce dernier signe des films d'action à teneur soit écologiste (« Tueurs de feux à Maracaibo », 1958 – « La proie nue », 1966), soit antimilitariste (« Le sable était rouge », 1967). Si « La proie nue » demeure sans doute son film le plus achevé, il n'en demeure pas moins que « Terre brûlée » est un film extrêmement intéressant. Tourné à une époque où les préoccupations écologiques prenaient alors le dessus au sein de la science-fiction cinématographique (« La planète des singes », 1968 – « Silent Running », 1972 – « Soleil vert », 1973...), celui-ci se démarque par son ton tour à tour désenchanté, brutal, cruel, pessimiste puis finalement totalement désespéré.



Il fut un temps où écolo rimait avec hippie ou baba cool. Un temps où certaines préoccupations concernant la préservation de notre planète se heurtaient déjà à des enjeux économiques, tandis que de l'autre côté nombreux étaient ceux qui hurlaient au manichéisme et à l'alarmisme autant désuet qu'outré. Le film de Cornel Wilde a été tourné en 1970, année quasi emblématique et centrale (nucléaire) des années de révolte ; sauf qu'à bien regarder son film, le constat est amer : rien n'a changé depuis. On continue de pratiquer ce que tout un chacun sait être néfaste pour soi-même et pour nos futures générations.
Toujours est-il que Cornel Wilde, avec cet étonnant « No Blade of Grass », dénonçait déjà les mêmes dérives et annonçait les conséquences d'une politique de l'autruche destinée à masquer la responsabilité des hautes instances, pour ne pas parler de culpabilité (notez que je vous épargne dès à présent l'énumération qui serait bien trop longue de toutes les immondes affaires dont nous avons eu vent depuis des années : de Total Fina à Metaleurope, en passant par la Cogema, etc… etc…)



De fait, non seulement l'œuvre de Cornel Wilde (et bien entendu le roman dont il est issu avec) devance des faits d'actualité, mais qui plus est, annonce toute une mouvance de films des années 70. Ainsi, la société en plein chaos, ici dépeinte, renvoie à la fois à des œuvres plus tardives telles que « New-York ne répond plus » ou « Apocalypse 2024 ». Etrangement aussi, ne serait-ce que par la présence des gangs organisés de bikers, il préfigure à sa manière des films comme « Zombie » de Romero (lequel visait quant à lui une autre cible : celle d'une société consumériste galopante), « Mad Max » de George Miller ainsi que tous les ersatz italiens qui pulluleront dès le début des années 80.
Dirigé avec une nervosité qui épouse parfaitement l'exode heurtée de nos protagonistes, « No Blade of Grass » offre un exemple assez unique d'une symbiose réussie et qui s'annonçait pourtant périlleuse. Certes, le film de Wilde n'est pas exempt de quelques affèteries visuelles alors dans l'air du temps (certains flashbacks, notamment au début, peuvent paraître quelque peu déconcertants sinon de trop), mais il sait se reprendre au moment même où le spectateur n'est pas loin de se perdre, pour devenir à l'instar de ce qui nous est conté, toxique et fortement contagieux. A son actif, qui plus est, « Terre brûlée » est dotée d'une direction d'acteurs de qualité : Nigel Davenport (présent également en 1974 dans le génial « Phase IV », dans lequel la vanité scientifique humaine en prenait déjà un sérieux coup) crève l'écran de sa présence en restant tout du long dans le domaine de la sobriété, passant de la candeur pacifiste à la sauvagerie auto-défensive ; idem pour Jean Wallace (épouse de Wilde à la ville et présente dans la plupart de ses films), à la fois omniprésente et en retrait, ou encore Lynne Frederick, qu'on avait déjà vue aux côtés de Davenport dans le précité « Phase IV ».

Si la balade qui ouvre et clôt le film - bien que contrastant intelligemment avec la violence sans espoir de retour qui nous est montrée - pourra paraître un brin surannée, la partition de Burnell Whibley participe remarquablement à l'ambiance de déliquescence et de fin du monde. Elle confère également au film une atmosphère électrique et tendue - notamment dans les séquences de répressions militaires - très proche quant à elle de ce qu'on pourra voir trois ans plus tard dans « The Crazies » de Romero. A cela, on peut ajouter une formidable exploitation des décors arides naturels, très bien captés par l'œil photographique de H.A.R. Thomson (« La proie nue »).
Très réussi globalement, et pourtant encore trop méconnu à ce jour, « No Blade of Grass » est une peinture crépusculaire, nihiliste et désespérée comme on en a peu vues au cinéma ; et donc par la même occasion une œuvre marquante, à laquelle il convient de redonner sa chance, si ce n'est qu'elle est même, sans doute, à (re)découvrir d'urgence.
A noter accessoirement - vu qu'il est question à un moment de tuer les animaux pour les mettre en conserve, ce pour préserver quelques nantis des hautes sphères dirigeantes - que le titre français revêt pour une fois une double signification assez pertinente pour être signalée.




Sans rapport avec le film, quoique :

# L'être humain poursuit donc son petit travail de sape, jour après jour, continuant dans un même temps de laminer un environnement dans lequel pourtant il laissera seul sa progéniture. Dans un même temps, les politiques, à la solde des plus grands groupes tapis derrière des actionnaires et des investisseurs qui en demandent logiquement toujours plus, ne bougent pas le petit doigt ; et s'ils sont prompts à culpabiliser le citoyen lambda, oubliant dans un même temps qu'ils le représentent, les lois visant à niveler la destruction de l'environnement par des industries massives et de moindre coût ne demeurent que de l'ordre de l'hypocrisie et du paraître. La presse elle-même est contaminée puisque dépendante pour survivre des mêmes grands groupes lui achetant en ses pages des espaces publicitaires. Ainsi apprend-t-on un jour, le temps d'une information "non filtrée", que l'eau du robinet se voit rallongée de plomb dans certaines régions de France, ce, afin que celle-ci reste claire et par extension « propre » à être consommée. Le lendemain, la même information disparaît dans les tréfonds d'intérêts économiques obscurs, tandis que le citoyen lambda se voit diminuer ses remboursements par la sécurité sociale, laquelle est logiquement et par définition censée le rembourser, ne serait-ce en partie, pour des maladies souvent probablement liées à des phénomènes de pollution. Ainsi, demanda-t-on récemment aux chercheurs ayant prouvé par A + B que le plomb mis dans l'eau du robinet était responsable d'un fort pourcentage des maladies d'Alzheimer dans notre doux pays, de fermer leur gueule, moyennant rétribution, voire chantage si besoin était... Ceci, vous l'aurez compris, n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Puisque l'action du film se déroule de nos jours, il semblait opportun d'évoquer ce qui n'est finalement qu'un exemple parmi d'autres...
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Bastien
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MessagePosté le: Mer Fév 09, 2011 6:46 pm    Sujet du message: All right ! Répondre en citant

Bonne et solide critique d'un film avant-gardiste que j'ai moi-même beaucoup apprécié et dont j'ai fait la critique dans mon blog :

http://leroyaumedesavis.over-blog.com/article-19343818.html

Si nous sommes en gros d'accord, cher Mallox, sur la qualité du film, son caractère novateur et son intensité dramatique, j'ai beaucoup apprécié la parenthèse que tu as ouverte sur la polution en France.

En plus de tes exemples, aussi pertinents et à propos, j'ajoute que le Rhône a été déclaré impropre à la pêche il y a une paire d'années alors qu'il était sensé être sous contrôle.
Pas de fautif, pas de motif, juste une mise en face au pied du mur.
Le procédé est répugnant, on ne recherche même pas une responsabilité pour la forme, et ce schèma était déjà présent dans Terre brûlé !

Un film d'anticipation assez angoissant en somme...
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MessagePosté le: Mer Fév 09, 2011 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas vu ce film mais il y a un échange assez intéressant sur les diverses versions disponibles sur Kult-VHS Tu as vu quelle version Mallox ?


Sinon, joli pamphlet écologiste (peut-être un brin trop long pour mettre sur le site mais tu fais comme tu veux !) ico_mrgreen

Tiens, je plussois avec ça :

http://www.youtube.com/watch?v=_eQ1hp7PFQg&feature=related

vs.

http://www.youtube.com/watch?v=8do3qgk7uDg&feature=related

... et ça :

http://www.rue89.com/2010/03/06/salon-de-lagriculture-sarkozy-arrive-sur-la-pointe-des-pieds-141663

:non:
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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2011 8:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Joli critique en effet (je précise que je n'ai pas vu le film) mais
Valor a écrit:
joli pamphlet écologiste (peut-être un brin trop long pour mettre sur le site mais tu fais comme tu veux !)
autant sur le fond je ne peut être contre (en plus j'ignorais tout de cette histoire de plomb frank_PDT_16 mais ça ne me surprend hélas pas icon_confused) autant sur la forme c'est peut être un peu long et détaillé le cadre d'une critique?
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2011 9:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bon alors deux choses :

Valor a écrit:
Tu as vu quelle version Mallox


Pour la version en ma possession, elle est en vostfr et a priori Uncut si je m'en réfère à ça :

Citation:
Après vérification à l'instant, la séquence du viol est nettement plus explicite (on y voit d'ailleurs un sein de la fille) et rallongé d'environ 65 secondes, la scène de l'accouchement dure 40 secondes de plus, durant lesquelles on voit clairement un accouchement en gros plan. Une 30aine de secondes aussi un peu plus tard, après la fusillade et les animaux morts, où on voit un fan mort à plusieurs reprises, et le bébé allaité au sein. Rien qui change véritablement l'intérêt du film donc, mais bon quelques images un peu plus « crues ».


Tous ces plans sont présents, sans exception, dans la version qui a servie pour la chronique.
Je vous file de quoi vous la procurer en mp. Pour ceux que ça intéresserait et que j'oublierais, n'hésitez pas à me demander. icon_wink

Les séquences tournées en inversion négative dont parle Python sont également fortement présentes dans le film en même temps que s'intégrant parfaitement au montage.

Pour précision, sa durée effective est de 93min20sec. (en tout cas à lire sa durée annoncée sur l'ordinateur - après, y a t-il une différence avec 25fps sur la télé et les 23,976fps sur une bécane, etc., j'en sais rien, je dis ça parce qu'il est question sur Kultvhs d'une version de 96min).
Il s'agit d'une copie visible depuis peu, et celle dispo jusqu'à présent sur le net a même été pour le coup actualisée ces jours derniers.
Elle correspond du reste à ce que dit l'ami Carcharoth :

Citation:
Entre temps (de manière peu légale, mais bon) j'ai pu mettre la main sur un enregistrement sur TCM du film, image parfaite, format respecté, présence des scènes mentionnées absente de la version cut, toujours au format, dont la durée totale est de 1h33 min et 20 sec, qui semble donc à priori correspondre avec votre version.


---

Pour ça :

Valor a écrit:
Joli pamphlet écologiste (peut-être un brin trop long pour mettre sur le site mais tu fais comme tu veux !)


Alors au début, j'avais mis ce paragraphe (l'"incriminé" à mon avis ico_mrgreen ) en préambule.

Citation:
Il fut un temps où écolo rimait avec hippie ou baba cool. Un temps où certaines préoccupations concernant la préservation de notre planète se heurtait déjà à des enjeux économiques tandis que de l'autre côté nombreux furent ceux qui hurlèrent au manichéisme et à l'alarmisme autant désuet qu'outré. Le film de Cornel Wilde a été tourné en 1970, année quasi emblématique et centrale (nucléaire) des années de révolte ; sauf qu'à bien regarder son film, le constat est amer : rien n'a changé depuis. On continue de pratiquer ce que tout un chacun sait être néfaste pour soi-même et pour nos futures générations. L'être humain poursuit donc son petit travail de sape, jour après jour, continuant dans un même temps de laminer un environnement dans lequel pourtant il laissera seul sa progéniture. Dans un même temps, les politiques, à la solde des plus grands groupes tapis derrière des actionnaires et des investisseurs qui en demandent logiquement toujours plus, ne bougent pas le petit doigt ; et s'ils sont prompts à culpabiliser le citoyen lambda, oubliant dans un même temps qu'ils le représentent, les lois visant à niveler la destruction de l'environnement par des industries massives et de moindre coût ne demeurent que de l'ordre de l'hypocrisie et du paraître. La presse elle-même est contaminée puisque dépendante pour survivre des mêmes grands groupes lui achetant en ses pages des espaces publicitaires. Ainsi apprend t-on un jour, le temps d'une information "non filtrée", que l'eau du robinet se voit rallongée de plomb dans certaines régions de France, ce, afin que celle-ci reste claire et par extension "propre" à être consommée. Le lendemain, la même information disparaît dans les tréfonds d'intérêts économiques obscurs tandis que le citoyen lambda se voit diminuer ses remboursement par la sécurité sociale, laquelle est logiquement et par définition censée le rembourser, ne serait-ce en partie, pour des maladies souvent probablement liées à des phénomènes de pollution. Ainsi, demanda t-on récemment aux chercheurs ayant prouvé par A + B que le plomb mis dans l'eau du robinet était responsable d'un fort pourcentage des maladies d'Alzheimer dans notre doux pays, de fermer leur gueule, moyennant rétribution, voire chantage si cela était besoin... ceci, vous l'aurez compris, n'est qu'un exemple parmi d'autres. Toujours est-il qu'en 1970, Cornel Wilde, avec cet étonnant "No Blade of Grass" dénonçait déjà les mêmes dérives et annonçait les conséquences d'une politique de l'autruche destinée à masquer la responsabilité des hautes instances, pour ne pas parler de culpabilité. (Notez que je vous épargne dès à présent l'énumération qui serait bien trop longue de toutes les immondes affaires dont nous avons eu vent depuis des années : de Total Fina à Metaleurope en passant par la Cogema, etc, etc.)


Ensuite, je l'ai déplacé en "à propos". Puis réintégré finalement dans la critique pour deux raisons :

- La première, c'est que le film tourné donc en 70 se déroule de nos jours. De fait, si j'aime pas trop m'écarter du sujet même d'un film pour partir en vrille, j'ai pensé que ça valait le coup de l'intégrer à-même la critique, afin de mixer ce à quoi on assistait de nos jours - par des faits concrets- avec ce qui était dit et montré dans le film.

- La seconde consistait en fait à respecter l'esprit du film, lequel demeure à mon humble avis un véritable pamphlet, voire un manifeste. intégrer ce paragraphe (en tout cas une partie, car on peut effectivement soit l'enlever, soit le mettre "En rapport avec le film" à la fin de la critique, ce qui en passant, peut facilement se faire), me permettait de rester dans le ton révolté et désillusionné du film, tout en l'alliant à l'autre raison donnée ci-dessus.

Voilà donc...

Après, je peux tout aussi aisément, déplacer ce passage du paragraphe :

En rapport avec le film :

#
Citation:
L'être humain poursuit donc son petit travail de sape, jour après jour, continuant dans un même temps de laminer un environnement dans lequel pourtant il laissera seul sa progéniture. Dans un même temps, les politiques, à la solde des plus grands groupes tapis derrière des actionnaires et des investisseurs qui en demandent logiquement toujours plus, ne bougent pas le petit doigt ; et s'ils sont prompts à culpabiliser le citoyen lambda, oubliant dans un même temps qu'ils le représentent, les lois visant à niveler la destruction de l'environnement par des industries massives et de moindre coût ne demeurent que de l'ordre de l'hypocrisie et du paraître. La presse elle-même est contaminée puisque dépendante pour survivre des mêmes grands groupes lui achetant en ses pages des espaces publicitaires. Ainsi apprend t-on un jour, le temps d'une information "non filtrée", que l'eau du robinet se voit rallongée de plomb dans certaines régions de France, ce, afin que celle-ci reste claire et par extension "propre" à être consommée. Le lendemain, la même information disparaît dans les tréfonds d'intérêts économiques obscurs tandis que le citoyen lambda se voit diminuer ses remboursement par la sécurité sociale, laquelle est logiquement et par définition censée le rembourser, ne serait-ce en partie, pour des maladies souvent probablement liées à des phénomènes de pollution. Ainsi, demanda t-on récemment aux chercheurs ayant prouvé par A + B que le plomb mis dans l'eau du robinet était responsable d'un fort pourcentage des maladies d'Alzheimer dans notre doux pays, de fermer leur gueule, moyennant rétribution, voire chantage si cela était besoin... ceci, vous l'aurez compris, n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Puisque l'action du film se déroule de nos jour, il semblait opportun d'évoquer ce qui n'est finalement qu'un exemple parmi d'autres...


Et laisser ceci dans la critique-même :

Citation:
Il fut un temps où écolo rimait avec hippie ou baba cool. Un temps où certaines préoccupations concernant la préservation de notre planète se heurtait déjà à des enjeux économiques tandis que de l'autre côté nombreux furent ceux qui hurlèrent au manichéisme et à l'alarmisme autant désuet qu'outré. Le film de Cornel Wilde a été tourné en 1970, année quasi emblématique et centrale (nucléaire) des années de révolte ; sauf qu'à bien regarder son film, le constat est amer : rien n'a changé depuis. On continue de pratiquer ce que tout un chacun sait être néfaste pour soi-même et pour nos futures générations.
Toujours est-il que Cornel Wilde, avec cet étonnant "No Blade of Grass", dénonçait déjà les mêmes dérives et annonçait les conséquences d'une politique de l'autruche destinée à masquer la responsabilité des hautes instances, pour ne pas parler de culpabilité. (Notez que je vous épargne dès à présent l'énumération qui serait bien trop longue de toutes les immondes affaires dont nous avons eu vent depuis des années : de Total Fina à Metaleurope en passant par la Cogema, etc, etc.)


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Voilà, à vous de voir et de décider ! No problemo ! icon_wink
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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2011 11:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est toi l'auteur et le modo donc tu est le plus à même de décider icon_wink,
mais la dernière solution (couper le paragraphe en 2 pour en mettre une partie en NB) me semble la meilleure.
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MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2011 1:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sigtuna a écrit:
C'est toi l'auteur et le modo donc tu est le plus à même de décider icon_wink,
mais la dernière solution (couper le paragraphe en 2 pour en mettre une partie en NB) me semble la meilleure.


Je ne vois pas ce que le statut de modo vient foutre là-dedans ! ico_mrgreen

Quant à l'auteur, il vous a fait part de ses doutes durant l'accouchement de son texte. Donc si l'auteur vous propose de décider, vous décidez !

Après, en tant que modo, ben, c'est donc un ordre !

J'attends juste l'avis de Valor et de Bastien (ou même celui de qui veut !) pour entériner le tiens Sigtuna. C'est juste que je veux éviter de modifier le texte plusieurs fois. icon_wink
(Dans le cas contraire, je me verrai contraint de sévir puis de rajouter un paragraphe pamphlétaire à Valor et Sigtuna dans l'un de leurs textes ! J'ai déjà choisi pour Valor. Ce sera le B.Root, son texte étant beaucoup trop long ! J'y rajouterai un manifeste anticomédie bidasse dans le porno moderne. Quant à Bastien, je l'attache avec des aiguilles dans les yeux et l'oblige à regarde Climax ! Je sais, je suis d'une mesquinerie sans fin. Un dégueulasse de première. Mais ça, ma femelle me le dit chaque jour.)
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MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2011 6:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve que la version "courte" conviendrait mieux pour la partie site ... mais le reste pourrait très bien figurer en "Commentaires" ?
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MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2011 6:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ok, très bien. faisons comme ça. icon_wink
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MessagePosté le: Dim Fév 13, 2011 8:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

. Quant à Bastien, je l'attache avec des aiguilles dans les yeux et l'oblige à regarde Climax ! Je sais, je suis d'une mesquinerie sans fin. Un dégueulasse de première. Mais ça, ma femelle me le dit chaque jour.)[/size] [/quote]

J'enterrine ! Soit !
Mais pas d'aiguille !!!
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MessagePosté le: Lun Fév 14, 2011 5:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En effet un film aussi effrayant qu'excellent ! J'étais heureux de le découvrir il y a quelques temps... l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, représentants de la vague écolo des années 70s.
Pour ce qui est de l'annexe, pourquoi ne pas la laisser actuellement dans le texte actuel, cela ne choque pas vraiment, quitte à l'enlever plus tard pour l'intégrer dans le dossier sur l'écologie vue à travers le cinéma que va nous rédiger sieur Mallox ;)
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MessagePosté le: Lun Fév 14, 2011 6:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

carcharoth a écrit:
dans le dossier sur l'écologie vue à travers le cinéma que va nous rédiger sieur Mallox ;)


ico_mrgreen

N'empêche qu'il y a de quoi faire ! affraid
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MessagePosté le: Mar Fév 15, 2011 7:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui superbe film post-apo bien noir.
Au départ j'ai eu un peu peur avec le plaidoyer écologiste un brin didactique et l'exposition de la situation avec des effets un peu lourd (les gens qui s'empiffre devant des images de bébés agonisants de malnutritions m'ont fait penser à un sketch de Coluche ico_mrgreen icon_confused ), mais dès que le film démarre vraiment, avec "la fuite vers la terre promise" il est alors très réussit (sauf les discutables flashforward).

Merci Msieur Mallox de me l'avoir fait découvrir.
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MessagePosté le: Dim Mai 29, 2011 3:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent film en effet, certes pamphlétaire mais surtout désabusé et sans illusion sur la rapidité du passage d'une civilisation bien établie, la nôtre, à la désorganisation totale et à la barbarie.
Par contre, mallox, tu nous dis que ça se passe de nos jours et ce n'est pas aussi clairement précisé; le film commence avec un point sur la pollution "au début des années 70" et l'action démarre lorsqu'un jour, la terre n'en pût plus, mais sans précision de date et, comme l'équipe du film n'a visiblement pas cherché à faire futuriste, moi j'ai pris l'action comme se déroulant au cours des 70's.
quoi qu'il en soit, je te rejoins sur tous les points de ta critique, y compris les quelques petites réserves et je trouve qu'il mérite largement d'être plus connu, ce film!
enaccord8
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