[M] [Critique] Parano (Bernard Dubois)

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Horreur / Gore / Trash
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Mar Jan 19, 2010 10:11 am    Sujet du message: [M] [Critique] Parano (Bernard Dubois) Répondre en citant



Parano – 1980

Origine : France
Genre : Psycho Killer, Qu'est-ce que c'est ?

Réalisé par Bernard Dubois
Avec Jean-Pierre Léaud, Agathe Vannier, Lou Castel, Joe Dallesandro, Stefania Casini, Angelica Ippolito, Bernard Dubois…


Long plan sur une jeune femme assise sur des rochers en bord de mer…
Le film se déplace dans un jardin dans lequel une jeune fille fait rebondir sans fin un ballon.
Un homme, dans le salon, assis sur son canapé, joue au bottleneck, du blues.
On retrouve la même femme se tenant ostensiblement la tête contre le mur, semble t-il gênée par cette accumulation sonore.
L’homme arrête de jouer pour sortir jouer au ballon avec la fille. Ils se renvoient la balle tandis que la femme regarde à la fenêtre.
Celle-ci sort avec un fusil de chasse et abat ce qui s’avère être sa fille et son mari. Le chien jappe.
Un voix off se fait entendre : « La malade est une femme âgée de 27 ans, internée il y a 7 mois. Sans profession, celle-ci est atteinte de psychose chronique, avec idées délirantes, hallucinations à forte tendance paranoïaques… les symptômes s’étant déclarés à la suite du suicide de ses parents ». Il s’agit du rapport psychiatrique de son internement, lequel sera donc lu par bribes jusqu'à la fin de cette insupportable bobine, véritable ovni non filmé, débilité filmique sans fin... il faudra le voir pour le croire !
Après avoir tué sa famille, on la retrouve en train de s’enfuir en voiture. Voici qu’elle prend en stop une espèce d’écrivain en herbe, en tout cas, un intellectuel de la pire espèce, se mettant à disserter sur la vie, l’essence de la vie, l’essence de la voiture, avant de demander à la femme de s’arrêter afin qu’il puisse pisser.
Alors que celui-ci se soulage, voici donc qu’elle décide de l’écraser, l’écrivain s’en trouvant même décapité. ("Tu me prends un peu la tête" lui déclarera t-elle avant !).



Plus tard, dans un bar, elle rencontre trois personnes en train d’élucubrer sur tout et rien (surtout rien), trois personnes avec lesquels elle fait connaissance.
Il y a Ignazio (Jean-Pierre Léaud), un mathématicien d’origine espagnole, Martin (Lou Castel), un étudiant en art d’origine allemande, puis Camille (Stefania Casini), l’amie de Martin, qui elle, est italienne (tout cela, sans que le film ne fusse un succès international ; a t-il d'ailleurs été exploité dans les salles françaises, je ne crois pas).
Ignazio vit dans la propriété de son père historien, lequel vit reclus, retiré du monde. Les contacts avec son fils ne se font qu’à travers la porte ou l’interphone de la maison quand ce n’est pas à travers une petite lucarne pour lui servir ses repas.
Ignazio demande à Camille d'héberger Maria. Car oui, c’est comme ceci qu’elle prétendra s’appeler avant qu’on ne découvre son véritable nom : Carole (cette salope ira en enfer !).
Très vite, Ignazio va s’amouracher de Maria. Mais Camille et Maria ne s’entendent pas.
Un soir, alors qu’il rend visite aux filles, Ignazio trouve une tronçonneuse ensanglantée. Les traces de sang le mènent à l’armoire du garage (à moins qu'il ne s'agisse du salon ?) dans laquelle il trouve deux femmes mortes assassinées, Camille et... on ne saura jamais qui ! D'ailleurs ce personnage semble totalement absent du récit ! Maria, tapie dans l’ombre, sort alors un couteau à la main, les vêtements couverts de sang. « Pas la peine de te défiler mon coco ! Si tu m’accuses, je dirai que c’est toi qui l'a tué après m’avoir violenté. Et puis personne ne pensera une femme capable d’avoir fait ça ! »
Voici Ignazio coincé, avec plus qu’une idée en tête : « Faire en sorte que Maria se fasse arrêter ». Il ira jusqu’à emprunter la voiture de Maria pour aller faire un braquage, avant de laisser la voiture dans la parages. Maria sera arrêtée mais n’aura de cesse de s’évader de prison pour se venger…



Bouh ! Voilà qui est fait. Difficile de résister à la tentation de faire le pitch détaillé de ce qui se passe dans la première demi-heure de cette improbabilité cinématographique, dont se rendit coupable en 1980, l’horrible Bernard Dubois, petit réalisateur futile, inepte autant que prétentieux. Il s’agit d’un film de famille. De deux familles (et non sept pour ce film de nain) pour être plus exact. D’une part, la sienne, avec laquelle il tourne le plus souvent, puisqu’on y retrouve Agathe Vannier (merci d’avance pour les vannes), laquelle commença sa carrière dans « La grande blonde avec une petite chatte noire » de Christian Fion (Gion, pardon) avant d’épouser l’illustre Dubois et d’être de quasiment tous ses films, quand ce ne fut pas son frère Jean-Claude ou sa sœur, Claudine. L’autre famille est plus dispersée. Il s’agit de celle de la nouvelle vague, et plus précisément de la post-nouvelle vague, celle des soixante-huitards attardés, avec en chef de file Philippe Garrel, voire Chantal Akerman ou même Frédéric Mitterand (« Paris vu par... vingt ans après ») lorsque celui-ci s’essayait encore à la mise en scène, ce, avant de devenir le ministre UMP que l’on sait.
Dubois avait déjà tourné son premier film avec Léaud, « Les lolos de Lola » en 1976, romance existentielle et ludique qui ne fit pas grand bruit (encore heureux)… jusqu’à ce qu’il n’arrête la réalisation à la fin des années 90, après avoir tourné quelque épisodes de l’incontournable feuillecon « Sous le soleil ».



Bernard Dubois n’a aucun talent. Vous me direz que ce n’est pas le seul et vous aurez raison. Le problème qui vient se greffer sur ce manque, est qu’il semble se revendiquer d’une remise en question du support cinématographique alors qu’il le malmène involontairement, ne sachant pas ce que le mot raccord veut dire. Idem pour les mots scénarios et dialogues, car si ceux de ce « Parano » en sont, c’est Balzac lui-même qui vous fait l’honneur de cette chronique.
Il faut voir les situations abracadabrantes s’enchaîner. Ce père cloîtré dans sa chambre, pérorant sur son dégoût du monde, Léaud tombant sur des cadavres dans le placard (lorsqu’il ne se lance pas dans des tirades sans fin sur les mathématiques), menaçant son assaillante avec son Berger Allemand (lequel se fera d’ailleurs taillader), braquant une superette de nuit (mazette ?!) ; cet auto-stoppeur improbable se faisant, on ne sait trop comment, décapiter (la logique eut été qu’il se fasse broyer les jambes vu l’endroit où le choc se situait et malgré le panneau à hauteur de cou), Lou Castel gagnant aux échecs contre lui-même en lançant platoniquement : « j’ai enfin réussi mon 369 », tous ces gens n’ayant aucun souci matériel et dont le passe-temps préféré commun ou contagieux, n’est que branlette et diarrhée verbale à tout va. Et puis n’oublions pas ces flics surgissant dans le bistrot afin d’arrêter Maria, alors attablée avec Martin et Ignazio, et qui n’embarquent qu’elle, en deux secondes montre en main, comme s’ils la kidnappaient et comme si les deux hommes n’existaient pas !
Et je ne parlerai même pas du suicide en bord de mer, par noyade. Non je n’en parlerai pas… de toutes façons, aucune explication ne sera vraiment donnée.
Il faut voir comment le film se finit, et là je ne dévoile rien, puisque cette horrible voix off faisant office de rapport psychiatrique final, non seulement devance tous les évènements auxquels on assistera mais en plus, tue dans l’œuf tout embryon de tension, dans un film qui pourtant à tout du thriller de base. Mais non, ça semble tellement dans l’air du temps en 1980, de découper un film ainsi. Après tout, Godard l’a bien fait et transformé. Oui mais voilà, c’était juste 20 ans avant et si cela pouvait alors se targuer d’être moderne ou tout du moins nouveau, c’est un plat ridiculement faisandé qu’on nous sert là.



« Parano » est le parfait film de bourgeois qui s’ignore. L’œuvre d’un autiste de la pire espèce. De ceux qui ne vivent pas, sinon que par procuration, gueulant sans cesse au scandale devant une allocution de Valery Giscard D’Estain à la radio (refusant donc la télévision pour tourner ensuite pour elle !) et pensant faire la révolution en râlant sans cesse, oubliant qu’ils emmerdent en même temps leur entourage. L’accouchement sur pellicule d’une contestation sur toute les injustices du monde et de la société (ah, quelle société de merde !), le tout gorgé de tous les concepts possibles et inimaginables de gauche mal assimilés, quand ce ne sont pas des préoccupations aussi anarchisantes qu’un chien en train de courir après sa queue.
Selon l’humeur, il se pourrait bien aussi que « Parano » soit un régal de dialogues plus crétins les uns que les autres.
Exemple d’un échange entre deux amoureux :
- Ignazio : « Qu’est-ce que tu penses des mathématiques ? »
- Maria : « Y a d’la beauté partout… »
- Ignazio: « Je te les ferai aimer, et tu te passionneras pour la théorie de l’ambiguïté ! »




Que dire quand tout ce qui est dit dans « Parano » est de cet acabit ?
Bernard Dubois aurait beau se revendiquer d’un cinéma underground, existentiel et contestataire, qu’il faudrait en regardant son film, se gaver, tout comme le dit Maria à Joe Dallessandro (présent 15 secondes à l’écran dans un rôle grotesque de psychiatre), de neuroleptiques, d’anti-dépresseurs, de psychotropes, de psychostimulants et d’amphétamines, afin de calmer son agitation devant ce navet et se transformer en statue dépourvue de toute réactivité.


Acroche : ... fa fa fa fa fa fa fa fa fa fa better !
_________________


Dernière édition par mallox le Lun Mai 07, 2018 8:36 am; édité 12 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
flint
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007
Messages: 7606
Localisation: cusset-plage

MessagePosté le: Mar Jan 19, 2010 10:29 am    Sujet du message: Re: [Critique] Parano (Bernard Dubois) Répondre en citant

Ouh là, mais je ne connaissais pas cette petite merveille !

mallox a écrit:


puisqu’on y retrouve Agathe Vannier (merci d’avance pour les vannes),



Effectivement, on est vraiment tenté pour balancer une vanne ! ico_mrgreen



mallox a écrit:


Et je ne parlerai même pas du suicide en bord de mer, par noyade. Non je n’en parlerai pas…




Ah si, ah si, on veut savoir !!!


mallox a écrit:


Genre : Psycho Killer, Qu'est-ce que c'est ?



Fan des Talking Heads ?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Valor
Psycho-cop
Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007
Messages: 4497
Localisation: Vanves

MessagePosté le: Mar Jan 19, 2010 10:40 am    Sujet du message: Re: [Critique] Parano (Bernard Dubois) Répondre en citant

enaccord8

Il est sorti en VHS chez VIP : je ne l'ai pas encore vu mais ta critique donne drôlement envie ! ico_mrgreen Léaud dans un Nanar philosophico-gore ! fresse

mallox a écrit:
Un homme, dans le salon, assis sur son canapé, joue au bootleleg, du blues.


Tu veux dire "bottleneck" ?

Les "bootlegs" c'est ce que tu fais avec Megaupload !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Mar Jan 19, 2010 10:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui bottleneck.
Désolé pour ce "fourchage". Surtout pour un type qui frotte régulièrement sa guitare avec. :timide:

Et oui sinon j'aimais bien les Talking Heads, enfin ceux du début.
"Psycho Killer, qu'est-ce c'est ?" me semble parfaitement convenir à cette absurdité philosophico-gore, pour reprendre la bonne expression de Valor.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
flint
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007
Messages: 7606
Localisation: cusset-plage

MessagePosté le: Mar Jan 19, 2010 11:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

T'aurais pu choisir "Psycho Chicken, qu'est ce que c'est ?"

http://www.youtube.com/watch?v=UnBlst3T7bY&feature=related

Dire que j'avais acheté le 45T à l'époque... ico_mrgreen
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Valor
Psycho-cop
Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007
Messages: 4497
Localisation: Vanves

MessagePosté le: Mer Jan 20, 2010 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant



new_diable
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Mer Jan 20, 2010 4:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8

Glop glop ! :happy:

C'est une affiche ciné ?
Ce qui voudrait dire qu'il a bien exploité en salles ?

edit : ah non, je vois paranovip... j'imagine que c'est la jaquette de l'édition vip dont tu parlais hier.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Valor
Psycho-cop
Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007
Messages: 4497
Localisation: Vanves

MessagePosté le: Mer Jan 20, 2010 5:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est la jaquette de la première édition VIP (1981) mais ça ressemble foutrement à une affiche ciné ! D'après certains sites, ce film est inédit mais d'autres donnent le 11 Juin 1980 comme date de sortie ! En tout cas, il n'est pas dans la Saison Cinématographique 1980. Il faudrait vérifier dans la Saison 1981 mais je ne l'ai pas ! icon_confused

La deuxième édition VIP :



icon_wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Bigbonn
Psycho-cop
Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004
Messages: 4107

MessagePosté le: Mer Jan 20, 2010 6:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de Parano répertorié dans l'index des saisons cinématographique qui reprend tous les titres traités entre 1957 et 1990. icon_wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
John Pipo
20 % irradié
20 % irradié


Inscrit le: 25 Oct 2008
Messages: 245

MessagePosté le: Mer Fév 03, 2010 2:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

M'a tout l'air d'en être un sacré celui-ci.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
princesse.rosebonbon
Stade de décomposition
Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005
Messages: 2027
Localisation: variable

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 10:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

ya pas à dire, c'est un sacré morceau que mallox est allé nous pêcher!
merci et bravo pour cette critique qu'on attend avec impatience sur le site : il faut que le monde sache !

je t'ai proposé quelques corrections du résumé par mp
le film est certes incongru mais pas totalement incohérent quand on suit attentivement. le grand mystère reste cependant les 2 corps dans l'armoire. il n'y a que 4 personnages féminins : Carole/Maria, Camille, Louise (la bonne) et la serveuse du bar (on exclut directement la petite fille déjà morte et l'infirmière de l'asile qui n'a rien à foutre là). Sachant qu'on revoit Louise et la serveuse par la suite, je ne vois que 2 pistes :
- soit Dubois avait prévu une 3e occupante dans la maison de Camille mais l'a complètement oublié dans la suite du scénario et donc coupée au montage, sauf sur ce plan
- soit c'est Maria qui se planque dans l'armoire avec le corps de Camille (à un moment elle dit quelque chose comme "je voulais me cacher dans son sang) et, par le biais du plus gros faux raccord de l'histoire du cinéma, elle apparait tout à coup dans le dos d'Ignazio

au niveau des scènes loufoques, on est généreusement servis sur la première moitié du film : entre l'introduction, le pilote/autostoppeur/philosophe, l'emprunt de culotte (qui ne sert qu'à caser les nibards des actrices!), le plan machiavélique de Léaud (faut le voir mitraillette à la main, bas sur la tête et jogging mickey sur le dos! ico_mrgreen ) et l'arrestation de Maria, on nage en plein foutoir.
malheureusement par la suite le rythme s'essouffle et l'affrontement final qu'on attendait depuis une demi heure s'avère bien décevant frank_PDT_08

enfin l'attraction principale ce sont les dialogues. mallox n'a vraiment pas tort de dire que tout est du même acabit que l'extrait qu'il donne. c'est bien simple, à chaque fois qu'un personnage ouvre le bec, il s'en échappe un épais flot de connerie pédante qui se double généralement de cabotinage (le Léaud), d'incompétence flagrante à jouer quoi que ce soit (la Vannier) ou d'apathie complète (le Castel, sous antidépresseurs du début à la fin, on croit déceler un début d'émotion quand il se mouche, mais c'est pas sûr)

Parano : la preuve que le "cinéma d'auteur" français avait une longueur d'avance sur le Schizophrénia de Kargl ico_mrgreen

edit pour répondre au mp de mallox et parce que d'autres trucs me reviennent à l'instant:
Lou Castel est bien étudiant (en arts ? je ne sais plus, mais Ignazio dit qu'il étudie les intégrales avec lui donc ce sont peut-être les maths...) mais il a décidé d'arrêter les études pour se consacrer au boulot de garagiste

je n'ai pas très bien saisi où se déroulait l'histoire : Carole/Maria vient de Paris (et s'y fera interner) mais je ne comprends pas où vit Ignazio et la bande. il m'a semblé entenre "Rome", ce qui colle avec les trucs écrits en italien aux urgences. mais alors pourquoi tous les personnages sont-ils français ou franco-espagnols ou franco-allemand/anglais (j'ai un doute pour Martin) à la seule exception de Camille qui est bien italienne, mais porte un prénom français new_help

un petit détail qui empêche de se repérer dans le temps, c'est le fait que Léaud soit presque toujours habillé pareil : même costard beige, même chemise bleu, même cravate sombre dans la plupart des scènes

une autre scène, complètement anodine dans le déroulement de l'histoire mais pas moins ahurrissante c'est celle du garage entre Ignazio, Maria et Martin. les acteurs sont en totale roue libre! alors que Castel semble prendre une pastèque suspendue au plafond par un fil et l'éclater par terre pour faire du moonwalk sur les morceaux, Léaud jongle avec son briquet et sautille dans tous les sens. le tout, évidemment, sur fond de branlette verbale frank_PDT_16

et qu'est-ce que Louise va piquer dans la cave ? la mitraillette ? pour quoi faire ? quand elle prononce "à l'heure où tout le monde veut rester chez soi, il faut du courage pour faire sortir quelqu'un de chez lui" à l'annonce de l'arrestation de Carole, y a-t-il un double message pour nous signifier qu'elle est passée dans son camps, celui des révoltés de du système ? putain mais qu'est ce que je raconte ? new_help


Dernière édition par princesse.rosebonbon le Jeu Fév 04, 2010 11:35 am; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 12:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

princesse.rosebonbon a écrit:


une autre scène, complètement anodine dans le déroulement de l'histoire mais pas moins ahurrissante c'est celle du garage entre Ignazio, Maria et Martin. les acteurs sont en totale roue libre! alors que Castel semble prendre une pastèque suspendue au plafond par un fil et l'éclater par terre pour faire du moonwalk sur les morceaux, Léaud jongle avec son briquet et sautille dans tous les sens. le tout, évidemment, sur fond de branlette verbale frank_PDT_16


Oui, c'est en effet un grand moment ! ico_mrgreen

Remarque la tirade de Leaud sur Dillinger est moins chiante qu'un film de Michael Mann. frank_PDT_10

Sinon oui, je me souviens aussi de voitures de police à la fin, avec des noms étrangers écrits dessus. De mémoire, c'était peut-être même "Polizei".
C'est peut-être en Suisse qu'ils habitent finalement.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
princesse.rosebonbon
Stade de décomposition
Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005
Messages: 2027
Localisation: variable

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 12:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
Remarque la tirade de Leaud sur Dillinger est moins chiante qu'un film de Michael Mann. frank_PDT_10

ça je te le fais pas dire icon_cool

Citation:
Sinon oui, je me souviens aussi de voitures de police à la fin, avec des noms étrangers écrits dessus. De mémoire, c'était peut-être même "Polizei".
C'est peut-être en Suisse qu'ils habitent finalement.

j'ai pas pensé à regarder les bagnoles, mais a priori ils ne sont pas loin de la mer, donc la Suisse, ça semble peu probable
j'en veux pour preuve ce dialogue via l'interphone :
"- à ton âge tu as besoin d'une copine. la fille que tu as emmené au bain de mer, tu as couché avec ?
- allons papa... bien sûr! mais elle était folle, ella a fait des choses horribles...
- c'est important de baiser. moi-même quand j'étais jeune j'étais un fier baiseur. et pourtant c'était la guerre"

ico_mrgreen
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 1:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

princesse.rosebonbon a écrit:

j'en veux pour preuve ce dialogue via l'interphone :
"- à ton âge tu as besoin d'une copine. la fille que tu as emmené au bain de mer, tu as couché avec ?
- allons papa... bien sûr! mais elle était folle, ella a fait des choses horribles...
- c'est important de baiser. moi-même quand j'étais jeune j'étais un fier baiseur. et pourtant c'était la guerre"

ico_mrgreen


...

Au début de ce dialogue, le père commence comme ça :

Toc toc !

Ignazio : "Papa ?"

Le père : "Oui, Ignazio ? Tu n'as pas l'air d'aller bien du tout. Tes coups à la porte sont inquiétants"

Ignazio : "J'aimerai que tu sortes papa"

Le père : "c'est impossible mon fils, je suis trop faible et je ne peux pas me déplacer, mon état physique te ferait peur. J'ai beaucoup maigri"

Ignazio : "Papa j'ai mal aussi. je sais pas d'où ça vient, mais c'est panace".

un peu après ... (voir dialogue ci-dessus de rosebonbon)

Le père : "A ton âge, j'étais un sérieux baiseur, c'était la guerre pourtant et les fascistes n'aimaient pas ça !" ico_mrgreen

Ignazio : "Mais n'y pense plus papa, leur chef est mort et leur mauvaise morale, si tenace, s'essouffle !"

-----
Sinon, c'est Polizia qu'il y a de marqué sur une voiture de police qui repart avec l'ambulance. Nous sommes donc bien en Italie. Enfin quelque part dans un no man's land fait de France, d'Italie, de bord de la mer, de cambrousse...
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Bastien
40 % irradié
40 % irradié


Inscrit le: 19 Mar 2008
Messages: 364

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 5:23 pm    Sujet du message: hum... Répondre en citant

Seule la France ose (encore ?) proposer des "oeuvres" pareilles.

Le nec plus ultra demeure l'alibi art et essai (rayez art) avec la présence auteurisante de Léaud.

En comparaison avec les réalisateurs italiens, on était à la préhistoire !

Bonne critique, Mallox !
_________________
http://leroyaumedesavis.over-blog.com/
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Horreur / Gore / Trash Toutes les heures sont au format GMT
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com Charcoal2 Theme © Zarron Media