[M] [Critique] Werewolves on wheels

 
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mallox
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MessagePosté le: Lun Oct 22, 2007 8:57 am    Sujet du message: [M] [Critique] Werewolves on wheels Répondre en citant



Werewolves on Wheels
Pays : Etats-Unis
Genre : Lycanthrope Biker
Réalisé par Michel Levesque
Scénario : David M. Kaufman & Michel Levesque
Avec Steve Oliver, D.J. Anderson, Gene Shane, Billy Gray, Gray Johnson


« Werewolves on Wheels » promet beaucoup avec son histoire de Bikers Loup-garous. Tout ceci semble très alléchant, et c’est toutes canines sorties, la bave aux lèvres qu’on se fait une joie de s’abandonner aux délices ‘cinémato-lycanthropo-moto’ attendus, et le cul rivé à son canapé l’on s’attend à prendre beaucoup de vitesse et peut être même à décoller un peu.
Que non ! Force est de constater que 80 minutes plus tard, nous sommes exactement à la même place, peut-être légèrement plus assoupis qu’au début des tribulations de ces Loulous Riders.
C’est bien sur les mêmes sentiers que le film de Dennis Hooper que surfe le plus souvent le film de Michel Levesque dont c’est le premier film ici. Celui-ci enchaînera l’année suivante avec « Sweet Sugar » un trip lesbo-cannibalesque et surtout oeuvrera en tant que directeur artistique sur quelques réussites du génial Russ Meyer, comme « Supervixens et « Beneath the Valley of the Ultra-Vixens », ou encore « Cannonbal » de Paul Bartel.



Le gros problème de « Werewolves on wheels », car il y en a un gros, c’est son manque de moyens, et surtout l’incapacité de son réalisateur à contourner les contraintes budgétaires. Au final on aura eu beaucoup de ‘Wheels’ mais très peu de ‘Werewolves’ et il sera difficile de ne pas se sentir un peu floué par tant de promesses non tenues. Le postulat est pourtant simple, Michel Levesque met en scène une bande de Bikers en quête de liberté qui s’arrêtera au mauvais endroit, au mauvais moment, tombant sur un groupe de moines sataniques pas bégueules puisqu’après s’être fait insulter et provoquer par nos grands enfants de bikers ici présents à coup de « Lucifer, Lucifer ! », viendront leur offrir une nuit, du vin millésimé dans des coupes en or, sans que chacun s’offusque où ne soit surpris plus que ça. Il faut dire l’intelligence du Biker pris en particulier ne vole pas très haut, alors que dire de son intelligence de groupe, si ce n’est qu’elle se limite à « Moto, Défonce, Baise, Baston, qu’est-ce qu’on se marre ! ». Bref, ces imbéciles se font évidemment droguer et dorment comme des larves pendant que la femelle du groupe est enlevée. Celle-ci reviendra sensiblement différente et un peu plus louve qu’avant dirons-nous bêtement, contaminant peu à peu les membres de ce cercle heureusement très fermé. (Et oui, on ne devient pas Biker comme ça !)



Dès les premières scènes et alors qu’aucun dialogue ne s’est fait entendre, regarder ces femmes en train d’aspirer un joint n’est pas crédible, la gestuelle est forcée, dès fois que l’on ne comprendrait pas ce qu’elles sont en train de faire… L’on comprend donc assez vite que ce ne sera pas au niveau du jeu des acteurs qu’on sera contenté, puisque les mâles seront tout aussi mauvais. Après que Michel Levesque ai tenté de les magnifier par des plans larges les montrant chevauchant leurs bécanes, faisant même des acrobaties dessus, comme le symbole de leur liberté et d’une sauvagerie assumée, le tout mâtiné de blues-rock-psychédélique tellement classique qu’on croit entendre parfois « On the Road again » dans des paroles pourtant inexistantes, ils s’avèreront être les pires têtes à claques de la planète, cherchant la bagarre pour pas grand-chose, heureux comme des gosses de se battre, et ma foi, pour tout dire, on est assez pressé de les voir se faire boufter.

Alors on a bien après le kidnapping nocturne de la dame, une scène de procession généreuse en psychédélisme en même temps qu’assez rigolarde. Il faut voir la tronche des moines et leurs incantations médiévales, convoquant les spectres lycanthropes d’antan, et surtout la dame qui rentre en transe, vêtue uniquement d’un serpent (et pourquoi donc un serpent ?), et qui se met à onduler puis danser comme en discothèque, le tout sur une musique qui elle convoque le champignon. C’est bon, c’est con et c’est la meilleure scène du film. D’ailleurs pour la parfaire, les Bikers se réveillent peu jouasses et arrivent dans la grotte se mettant à latter du moine à coups de tatanes avant de récupérer leur femelle et de la ramener au camp.
On ne comprend pas bien qu’alertés par le danger, ceux-ci ne se cassent de suite ailleurs. Non ils restent pour les besoins du film, ce n’est pas plus mal après tout…ça nous vaut même la première scène gore du film (et la seule) lorsqu’un couple s’écarte dangereusement de la meute avant de se faire trancher la gorge, ce qui nous vaut deux têtes tombant en avant, avec une gliclure d’hémoglobine, le tout au ralenti. Pourtant quand bien même c’est filmé au ralenti, qu’on croirait tout ceci subliminal. Vous admettrez qu’il s’agit là d’un tour de force, le ralenti subliminal est un concept que j’ai pour ma part assez peu vu.



Ensuite… euh ensuite, il ne se passe plus grand-chose en fait et l’on se tape des bastons entre bikers notamment mécontents de l’un d’entre eux. Normal, il s’agit de l’espèce de shaman à deux balles du groupe, il ne peut être que le responsable de tout ça, il va de soi. Le temps passe et l’on se régale de quelques dialogues tout de même du type : « Quelque chose ne tourne pas rond ici ! » ainsi qu’un mémorable « Quelque chose a pris possession des vibrations ambiantes » … le film tourne au portrait de groupe décérébré et durant une bonne demie heure, il patine dans un ‘no man’s land’ d’un intérêt des plus limité qui finit par provoquer des bâillements et à l’heure de film, oh suprême surprise, tenez-vous bien, on aperçoit enfin l’ombre d’un Loup-Garou. Quand je dis l’ombre, c’est littéral.
C’est vraiment là que le bât blesse, et l’on finit par en vouloir à Michel Levesque de ne pas se montrer plus généreux, et finalement quitte à se faire plus mécanique, de respecter le cahier des charges annoncé. C’est dommage de faire ainsi son mijoré, d’autant qu’on en est pas à quelques monstres grotesques près, pourvu qu’on ait l’ivresse. A contrario, il délaisse sans cesse et ce, trop longtemps le film d’horreur au profit d’histoires annexes entre bikers, faisant le choix de surcharger sa pellicule d’images d’Epinal crétines sous influence écrasante et constante de « Easy rider », qui lui, offrait tout de même une chronique sur un choix de vie se heurtant à un monde ultra réactionnaire. Ici le réalisateur en reprend toutes les formes sans jamais y mettre une once de fond, du coup le petit sourire qu’on arbore devant la ringardise manifeste de ce à quoi on assiste de façon répétitive finit par se transformer en un profond soupir, et c’est bien triste.
Mais bon, on ne va quand même pas trop faire la gueule et prendre bêtement le plaisir là où il est puisque, ça y est, à 6 minutes de la fin, ça commence, les Loup-Garous attaquent !



Note : 5/10
Accroche : Loup, où es-tu ?
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2010 12:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant


magnifique jaquette Unicorn Video
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mallox
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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2010 2:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un peu comme celle-ci !

ico_mrgreen
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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2010 8:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En toute subjectivité, le plus mauvais film de bikersploitation qu'il m'ait été donné de voir. Rien d'autre à dire.
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John Pipo
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MessagePosté le: Mer Fév 03, 2010 2:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et si ça se trouve, c'est aussi le plus mauvais Wolfploitation ! frank_PDT_16
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