[M] [Critique] Le Mystère Andromède

 
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sigtuna
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MessagePosté le: Ven Sep 09, 2011 4:25 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Le Mystère Andromède Répondre en citant



Le Mystère Andromède (The Andromeda Strain)

États-Unis – 1971
Réalisation : Robert Wise
Avec Arthur Hill, David Wayne, James Olson, Kate Reid, Paula Kelly, George Mitchell...
Genre : Anticipation, Catastrophe
Accroche : Tant qu’à prendre un nom de constellation, Andromède sonne mieux que « la machine pneumatique ».


Alors qu’ils doivent récupérer un satellite d’exploration spatiale, deux militaires constatent que le petit village de Piedmont, à proximité duquel le satellite est tombé, est jonché de cadavres. Ils ne tardent pas eux mêmes à succomber. Les autorités militaires, qui étaient en liaison audio constante avec les deux victimes, réagissent immédiatement et mettent la zone sous quarantaine, pendant que les plus hautes autorités de l’état sont prévenues et qu’est déclenchée l’opération « Wildfire ». « Wildfire » a été conçue pour répondre à tout risque de contamination virale ou bactérienne issue de l’espace. Les quatre têtes pensantes de l’opération « Wildfire » sont donc arrachées à leurs occupations pour se rendre sous escorte militaire dans un laboratoire secret et souterrain situé dans le désert du Nevada. Deux d’entre elles, le professeur Arthur Hill (concepteur du projet) et le fougueux docteur Mark Hall, se rendent, en combinaison hermétique, à Piedmont pour prélever des échantillons sur les cadavres et ramener le satellite qu’ils pensent être à l’origine de la contamination. Sur place, ils découvrent que le sang des victimes s’est transformé en poudre, mais surtout ils trouvent deux survivants, un vieillard alcoolisé et un bébé hurleur…



On ne présente plus Robert Wise, le réalisateur de ce « Mystère Andromède » est l’auteur de films qui figurent parmi les plus grands succès (publics) du cinéma hollywoodien. On trouve de tout dans sa filmographie, de tout et même parfois du n’importe quoi. Alors certes, Wise n’est pas ce que l’on appelle un « auteur », si tant est que ce terme puisse avoir une signification quand il est employé pour quelqu’un œuvrant au sein des studios hollywoodiens, mais c’est un réalisateur doué et un conteur habile (et mieux vaut être un bon faiseur qu’un mauvais auteur). Si Wise n’a pas un style propre aisément identifiable, c’est un metteur en images d’histoires, un illustrateur « protéiforme » sachant s’adapter ; car ce qui frappe (surtout dans le cas de ce film), chez ce réalisateur pourtant chevronné, c’est sa porosité aux influences extérieures et, disons-le, aux modes du moment. Bref, ses réalisations sont pros, solides, carrées mais rarement enthousiasmantes, et si l’intérêt de ses films est très variable c’est essentiellement dû à la valeur de leurs scénarios respectifs. « Le Mystère Andromède » ne déroge pas à cette règle, c’est bien fait mais pas passionnant, et le film a beau raconter l’histoire d’une lutte contre une pandémie menaçant d’anéantir toute l’humanité, la tension y est quasi nulle et l’ennuie guette par moments.



Esthétiquement, le film se ressent d’une double influence, celle du « 2001 » de Kubrick pour les décors de la base souterraine et ses éclairages intérieurs froids, ainsi que pour les tenues des scientifiques ; et celle de « L’affaire Thomas Crown » (comme bien d’autres films du début des années soixante-dix) pour le « split screen ». Ici, il faut rendre hommage au talent de Wise qui utilise le « split screen » de façon inventive et quasi ludique dans la scène de la fouille des maisons du village martyr. On se retrouve comme un enfant ouvrant ses « Kinder surprise » ou ses livres « animés » avec volets à soulever : « que se cache-t-il derrière cette porte ou cette fenêtre ? », et on découvre le cadavre d’une petite vieille, celui d’un garçonnet, et si on a de la chance celui d’une jolie brune avec un pendentif pacifiste. Les séquences dans le village sont d’ailleurs les meilleurs moments du film, les seules ou l’on a vraiment l’impression qu’une menace est présente. Pour le reste, le coté traitement documentaire, froid et sérieux, annihile non seulement toute forme de suspense mais fait ressortir les invraisemblances scientifiques (un cristal qui se mitose et mute, toutes les parties séparées le faisant de la même manière) et les grosses ficelles du scénario (« tiens mon gars, je te donne la clé empêchant l’autodestruction de la base à condition que tu te rendes à un endroit donné dans un laps de temps de cinq minutes, peut-être que tu auras à t'en servir d’ici la fin du film »).



Ce scénario est tiré d’un des premiers romans de Michael Crichton, qui participa à son adaptation et fit même de la figuration dans le film (un infirmier du bloc opératoire, quand James Olson procède à une appendicectomie). Comme souvent chez Crichton, on a une bonne idée de départ gâchée par un traitement décevant. L’interprétation est à l’image du reste du film, des seconds rôles propulsés au premier plan, doués et professionnels mais auxquels il manque quelque chose (du charisme, de la « cinégénie »). Notons que dans ce casting, qui ne brille pas particulièrement pour son sex-appeal, se trouve la première femme à avoir posé nue de face dans le célèbre magazine « Playboy » (cette première « full frontal nudity » était malgré tout assez chaste puisqu’un subtil jeu d’ombres masquait en partie son pubis), l’actrice et danseuse noire Paula Kelly. La musique originale, signée Gil Melé, mêlant synthétiseur, instruments traditionnels et sons métalliques est, elle, particulièrement inspirée et adaptée au sujet.



Pour résumer, même si « The Andromeda Strain » n’est pas un chef d’œuvre, il reste de très loin supérieur à tous les « blockbusters » actuels estampillés SF ou fantastique. Dans l’ensemble donc, plutôt du bon cinéma !

7/10


Dernière édition par sigtuna le Ven Sep 09, 2011 4:28 pm; édité 1 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Ven Sep 09, 2011 4:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fiche DVD



Le Mystère Andromède – Opening


Région : Zone 2 PAL

Editeur : Opening
Pays : France

Sortie film aux USA : 12 mars 1971
Sortie DVD France : 17 août 2011

Durée : 125 minutes
Image : 2.20 (16/9 anamorphique compatible 4/3)
Audio : DTS mono (DTSHDMA pour la piste anglaise)

Langues : anglais, Français
Sous-titres : français

Bonus :
- « Le Mystère Andromède ou l’illusion technologique » analyse du film, par Jean-Baptiste Thoret



Cette réédition en DVD par Opening du « Mystère Andromède » a bénéficié d’une « remasterisation » haute définition, rien à redire donc d’un point de vue technique sur cette présente édition.
Au niveau des bonus (outre, bien entendu, un chapitrage) on n’aura droit par contre qu’à une analyse du film d’une durée d’environ 20 minutes.



Bonus unique du DVD, l’analyse du film par le brillant J.B. Thoret, très argumenté mais parfois un peu trop laudative et pas exempte de redondance, ne devra être regardé qu’après avoir vu le film. Pas grand-chose à dire de plus sur le fond, excellent, la forme par contre (un court magistral récité par ce bon J.B. sur fond d’images du film) laisse un peu à désirer.



Bref un achat indispensable, si vous aimez les oscilloscopes, les télex, la SF des années 70 ou Robert Wise. A déguster comme il se doit avec du bourbon ou pour les plus téméraire d’entre vous de « l’alcool à brûler » (le « sterno » du survivant Jackson).

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flint
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MessagePosté le: Sam Sep 10, 2011 3:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bien que n'ayant pas vu le film (je ne suis pas très chaud, pour être franc), j'ai trouvé cette analyse très intéressante. Ayant revu ces derniers mois "La maison du diable", "Audrey Rose" et "Le récupérateur de cadavres", j'ai toujours autant de mal à définir le style de Robert Wise ; d'ailleurs, en a-t-il un ? Mais comme le dit Sigtuna, l'homme était un "conteur habile".
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sigtuna
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MessagePosté le: Dim Sep 11, 2011 6:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
j'ai toujours autant de mal à définir le style de Robert Wise ; d'ailleurs, en a-t-il un ? Mais comme le dit Sigtuna, l'homme était un "conteur habile".
Content de ne pas etre le seul à penser ça, et pour le film j'ai été surpris de ne trouver que des critiques hyper positive (après avoir écrit la mienne pour ne pas être trop influencer, déjà que je l'ai été par la vision de "l'analyse" du bonus) j'ai donc ajouté la phrase de conclusion plus positive. Mais je doit reconnaitre que passé le 1er tiers, excellent, ça devient chiant comme la pluie.

Et j'ajouterais que l'unique Peplum de la filmographie de Wise est "franchement pas terrible". icon_confused icon_cool
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mallox
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MessagePosté le: Dim Sep 11, 2011 8:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

sigtuna a écrit:
flint a écrit:
j'ai toujours autant de mal à définir le style de Robert Wise ; d'ailleurs, en a-t-il un ? Mais comme le dit Sigtuna, l'homme était un "conteur habile".
Content de ne pas etre le seul à penser ça, et pour le film j'ai été surpris de ne trouver que des critiques hyper positive (après avoir écrit la mienne pour ne pas être trop influencer, déjà que je l'ai été par la vision de "l'analyse" du bonus) j'ai donc ajouté la phrase de conclusion plus positive. Mais je doit reconnaitre que passé le 1er tiers, excellent, ça devient chiant comme la pluie.

Et j'ajouterais que l'unique Peplum de la filmographie de Wise est "franchement pas terrible". icon_confused icon_cool


J'ai senti Siguna que tu t'étais forcé à te montrer indulgent avec ce mystère Andromède.
Si ça peut te rassurer, t'es pas le seul à t'être par moments, ou globalement, emmerdé devant.
En témoigne ce mail reçu d'un pote à qui je l'ai prêté il y a quelques jours de cela :
"J'ai oublié de te mettre le dvd d'Andromède dans la boite !! Alors que je l'ai vu hier soir. Bon, bof bof au final. C'est un peu longuet, pas bcp de rythme et un final très moyen... Bref, un peu chiant en fait. Dommage."
ico_mrgreen
ce que je comprends parfaitement, je trouve le film assez mal-aimable dans le sens où il prend un parti-pris très clinique. (A ce titre, même si je comprends ta comparaison avec "L’affaire Thomas Crown", j'aurais plutôt rapproché l'utilisation faite ici du split screen de "L'Étrangleur de Boston", tout de même moins romantique et utilisé par Fleischer avec une froideur plus proche de celle de Wise. Dans le Fleischer, elle servait à épouser la psyché schyzo tourmentée du personnage, ici, elle sert à filmer l'épidémie et son "éradication" de plus plusieurs points de vue différents, ce qui pour une épidémie, me paraît extrêmement judicieux et ne s'arrête pas à un simple effet de mode, ce que le passage à ce sujet dans ta critique, laisse selon moi un peu penser).

Je ne suis pas trop d'accord non plus avec les soit-disant grosses ficelles du scénario ; au temps que je me souvienne, le passage où la clé est léguée s'inscrit dans la logique même de l'histoire et ne m'avait pas paru faire pièce rapportée pour aider à une conclusion facile ou expédiée du film (je crois même de mémoire encore une fois, que c'est dans le roman initial de Crichton et que cela fonctionne parfaitement car juste logique).

Je trouve aussi que tu vas un peu vite en besogne sur le cas de Michael Crichton cinéaste, lequel a apporté -toujours selon moi- quelque chose non seulement d'inédit dans le cinéma d'anticipation des années 70-80, mais dont les films ne m'ont jamais semblé pourvu d'un traitement si décevant que ta phrase lapidaire le laisse entendre. En plus du fait que de thématiques récurrentes, sa mise en scène n'est pas mauvaise. (Mondwest, Morts suspectes, Looker, sont des films soit, par moments inégaux, mais globalement bien menés, tant et si bien que le temps passant, je trouve qu'ils méritent leur statut de petits classiques - en passant, je préfère de loin "Looker", même au niveau de la mise en scène, que "Matrix" des frères Wachowski. D'ailleurs, tout était déjà dit dans "Looker", et les deux frangins n'ont fait que reprendre le concept du film de Crichton en le pourvoyant d'une réalisation plombée et pseudo novatrice).

Sinon, ça semble vous poser un problème à Flint et toi que Robert Wise ne soit qu'un filmmaker et non un auteur. Sa mise en scène est pourtant solide, certains thèmes récurrents (la course à l'armement nucléaire par exemple, un humanisme qui suinte dans ses films sans pour autant en faire des films guimauve), sa mise en scène, malgré l'inégalité de sa filmographie est souvent costaude, efficace, puissante (et ça, c'est pas donné à tout le monde-. Et si elle semble dénuée de style (quand est-il donc par exemple d'un Clint Eastwood aujourd'hui constamment encensé de par son choix de mise en retrait de sa mise en scène au service de ses histoires ou sujets ?), c'est selon moi une très grande qualité. C'est ce qui fait que ses films vieillissent très bien, qu'ils deviennent pour certains, des classiques au fil du temps. Que dire de films comme "Nous avons gagné ce soir" (l'un des plus beaux films noir sur la boxe), de "La canonnière du Yang-Tsé" carrément incompris et conspué à l'époque et pourtant génialement désabusé et désespéré. Le superbe "Coup de l’escalier", etc.

Non, à l'instar de Fleischer que justement je citais pour les split screen (qui peut prétendre que Fleischer avait un style immédiatement identifiable ?), Wise était un artisan très doué, qui parvenait même assez souvent à instiller nombre de ses préoccupations sociales ou politiques dans ses films. En cela, il reste -toujours selon moi- un réalisateur personnel (en plus du conteur habile que Flint et toi reconnaissez).

Et pour revenir à ce film en particulier, il a aussi l'avantage, en plus d'anticipation, de s'inscrire dans la vague (et même d'être précurseur en ce domaine) du thriller paranoïaque avant ceux de Sydney Pollack et Alan J. Pakula auxquels pourtant on l'attribut. La fin du film, à ce titre, me paraît d'ailleurs très judicieuse...

Désolé si j'ai mis un certain temps à intervenir, j'avais trop de choses à dire, et je ne crois pas avoir dit tout ce que je pensais. Là, je vais cliquer sur "envoyer" et me dire ensuite, "merde, j'ai oublié de dire ci ou ça !". En même temps mon intervention est presque aussi longue que la critique. icon_wink
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Sep 11, 2011 10:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sans vouloir jouer le manche à bal' je rejoint la très pertinente analyse de maître Mallox. Et j'ajouterais que personnellement je ne me suis jamais ennuyé à la vision du film que du contraire, je trouve la chose assez bien réalisée et le montage (premier métier de sieur Wise et un oscar pour son travaille sur Citizen Kane) d'une grande habilité. Bref un de mes films de science fiction préféré.

Par contre je m'étonne de la sortie du film alors qu'il existe déjà une version parue il y quelques temps chez Universal et disponible dans les bacs à soldes

:
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Valor
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MessagePosté le: Dim Sep 11, 2011 11:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

The Omega Man a écrit:
Par contre je m'étonne de la sortie du film alors qu'il existe déjà une version parue il y quelques temps chez Universal et disponible dans les bacs à soldes

Cette édition chez Universal en 1997 n'est sortie qu'en Belgique...

http://img684.imageshack.us/i/andromde2007.jpg
http://img571.imageshack.us/i/andr2.jpg

Pourquoi ? Mystère... ico_mrgreen
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MessagePosté le: Dim Sep 11, 2011 2:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

frank_PDT_10 Tout s'explique !
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Sep 12, 2011 7:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alors d'abord merci d'avoir prit le temps de faire une réponse si argumentée.
Bon je suis prêt à reconnaitre au film de nombreuses qualités (et je crois l'avoir en partie dit dans la critique), en premier lieu la mise en scene soignée de Robert Wise même si c'est j'ai été assez surpris par sa "porosité" aux influence de l'époque, et je suis globalement d'accord avec ta réponse.
Le problème c'est que, au final, je n'ai pas aimé le film (j'ai même du m'y reprendre à 2 fois pour le voir, bon la 1ere fois j'étais fatigué), d'où le ton plutôt négatif de la critique, mais je comprend que d'autre l'apprécie.
Peut être aussi ai je eu le tord de regarder "l'analyse" du film en bonus avant de rédiger la critique, et celle ci à du coup était fait en réaction à cette analyse.
Mais je pense que le principal défaut du film c'est son scenario, il fallait sans doute beaucoup plus tailler dans le roman quitte à le trahir et rendre l'ensemble plus tendu.

Bref je pense qu'il faut rajouter les remarques de Mallox en commentaire de la critique.

RQ: Pour le split screen tu a raison.

The Omega Man a écrit:
un de mes films de science fiction préféré.
Est ce vraiment de la science fiction? Est ce vraiment un film catastrophe?
C'est peut être ça aussi le problème, affiche cinéma et jaquette DVD le vende comme l'un ou l'autre et à l'arrivée...
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mallox
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MessagePosté le: Lun Sep 12, 2011 8:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

Meuh, laisse ta critique telle quelle, elle est très bien, le reste n'est qu'affaire de goût, de sensibilité et d'humeur. icon_wink

Juste pour discuter (ou pinailler, selon), ta phrase là, juste au-dessus :
Citation:
j'ai été assez surpris par sa "porosité" aux influence de l'époque

Quelles influences ? je ne suis pas d'accord. Se servir de technologies ou de techniques cinématographiques nouvelles, c'est juste à mon sens ce qu'il y avait de mieux à faire pour ce film-ci. Je ne vois pas d'influences particulières et le film se démarque très nettement d'un opéra spatial à la "2001". Quant à la porosité, tu veux dire qu'il absorbe les nouvelles technologies au service d'un film justement gavé de technologies ? Dans ce cas, c'est juste super bien vu en plus de démontrer que Wise en 1971 restait un type ouvert et non pas un vieux réactionnaire.

Citation:
Mais je pense que le principal défaut du film c'est son scenario, il fallait sans doute beaucoup plus tailler dans le roman quitte à le trahir et rendre l'ensemble plus tendu.

Non !
(Je sais, je suis chiant frank_PDT_10 ).
Il s'agit d'un film exigeant, qui demande au spectateur un effort. En cela, le vulgariser aurait conduit à quoi ? à une succession d'invraisemblances scientifiques et scénaristiques que tu n'aurais pas manqué de relever dans ta chronique ? ico_mrgreen

Perso, je trouve ça bien cet inconfort. A une époque où nous sommes nombreux à se plaindre des films kleenex, des produits jetables de pure consommation, on irait reprocher à Wise de n'avoir pas miser sur le racolage et de ne pas offrir un film confortable à ses spectateurs. De tenter de faire un film intelligent convoquant l'intelligence de celui qui le regarde. Y a qu'à regarder le casting pour voir que la première ambition n'était pas de faire un film commercial (je dis pas que le film a été fait pour se planter non plus !).
Après c'est une question d'humeur et de forme du moment (ce que t'as dit). perso, je ne m'y suis pas ennuyé une seconde. Mais ça m'a demande de l'attention. beaucoup d'attention. (en plus c'est pas mon fort, je suis plutôt un spectateur rêveur).

Citation:
Est ce vraiment de la science fiction? Est ce vraiment un film catastrophe?
C'est peut être ça aussi le problème, affiche cinéma et jaquette DVD le vende comme l'un ou l'autre et à l'arrivée...

Alors la jaquette (belge icon_confused la française n'est pas mieux au niveau argument de vente), on s'en branle franchement. Tout comme de Jurassic Park (qui n'est qu'un Mondwest version dinosaures et en beaucoup moins bien, malgré que Spielberg soit au niveau de la mise en scène plus côté qu'un Crichton). Les éditeurs vendent souvent mal leurs produits. Y a qu'à voir les jaquettes de Wild Side (pourtant des pros !), autant leurs visuels que ce qu'il y a décrit dessus, qui trompent assez souvent ses acheteurs.
Pour ma part, c'est à la fois de la science-fiction, de l'anticipation, de la catastrophe (bactériologique), et du thriller (ainsi qu'un vaudeville, en témoigne la scène des clés et de ses personnages qui ne font que passer de sas en sas !) Et je ne vois pas où est le blème.

Et t'as parfaitement le droit malgré tout ça de t'y être emmerdé sévère ! D'ailleurs, c'est le dernier film que j'enverrai à Bigbonn, qui, par manque de chinois mongoloïdes, de gore outrancier et de nains méchants risque de le lapider bien plus méchamment que toi. frank_PDT_10
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Sep 12, 2011 9:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alors ce que tu écrit est très pertinent (sauf concernant le scenario new_diable ) mais...


Ce qui m'interpelle en fait c'est qu'en y réfléchissant j'ai mieux aimé des films nettement moins bien foutu à bien des égards, et me suis moins ennuyé devant des films nettement plus contemplatif.
Alors pourquoi ai-je moins aimé ce film que d'autres encore plus imparfait? Je ne sais pas, peut être s'agit il d'un snobisme anti-hollywoodien (inconscient) de ma part, peut être ai je été trop gavé étant chiard par les multiple passage TV de "West side Story" ou "La canoniere du Yan Tsé". icon_confused
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Bigbonn
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MessagePosté le: Lun Sep 12, 2011 3:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ou peut-être que ce film manque effectivement cruellement de nains pétomanes, d'acrobates indonésiens et d'acteurs amateurs. ico_mrgreen
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Lun Sep 12, 2011 7:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sigtuna a écrit:
Je ne sais pas, peut être s'agit il d'un snobisme anti-hollywoodien (inconscient) de ma part, peut être ai je été trop gavé étant chiard par les multiple passage TV de "West side Story" ou "La canoniere du Yan Tsé". icon_confused


De nombreuses années après une enfance tourmentée par la chanson America (et comme on le comprend), le petit Sigtuna devenu adulte prend des gants pour assassiner les films de Robert Wise au nom de Nicolae Ceaucescu.
Y'aurait un giallo à faire, de cette histoire.
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