[M] [Critique] Hercule - 1983

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2012 1:19 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Hercule - 1983 Répondre en citant

Hercule

Titre original : Hercules

Genre : Péplum, Science-fiction

Année : 1983

Pays d’origine : Italie, Etats-Unis

Réalisateur : Luigi Cozzi (sous son pseudo Lewis Coates)

Casting : Lou Ferrigno, Brad Harris, Sybil Danning, Rossana Podesta, Ingrid Anderson, Mirella d'Angelo, William Berger, Bobby Rhodes, Delia Roccardo, Claudio Cassinelli, Eva Robin’s…

Aka : Ercole




Ecrit par Lewis Coates (alias Luigi Cozzi)
Producteurs : Menahem Golan & Yoram Globus
Musique : Pino Donaggio
Image : Alberto Spagnoli
Costumes : Adrianna Spadaro
Accroche : Fashion Hercules


Avec : Lou Ferrigno (Hercule), Brad Harris (le Roi Augias), Sybil Danning (Ariana), Rossana Podesta (Héra), Ingrid Anderson (Cassiopée), Mirella d'Angelo (Circé), William Berger (le Roi Minos), Bobby Rhodes (sa majesté), Delia Roccardo (Athéna), Claudio Cassinelli (Zeus), Eva Robin’s (Dédale)…

Résumé :
Les dieux de l'Olympe, qui habitent désormais la Lune, observent les humains et s'amusent à diriger leur destin. La déesse du mal, Héra (Rossana Podesta), joue contre Athéna. Zeus, qui fait office d'arbitre, vient au secours du Bien en fabriquant un Hercule super-musclé (Lou Ferrigno). Les parents d'Hercule, souverains de Thèbes, sont assassinés par les créatures d'Héra : Minos et Ariane (Sybil Danning). L'enfant est recueilli par un couple de braves bûcherons. Bientôt, ses exploits étonnent le pays. Mais ses parents adoptifs sont cruellement assassinés par Icare, sur l'ordre d'Héra. Fou de rage, Hercule décide de se venger et récupérer le trône de Thèbes. Sur la route, il sert de garde du corps à Cassiopée (Ingrid Anderson), qui tombe amoureuse de lui. Ils retombent dans les griffes de Minos, et Hercule ne doit son salut qu'à l'intervention de la magicienne Circé (Mirella d'Angelo).

Dans la mythologie grecque, Hercule (alias Héraklès) est le fils illégitime de Zeus et d'Alcmène. Il subit le courroux de la déesse Hera, épouse de Zeus, et qui, ulcérée par les infidélités de son mari, ne cesse de le persécuter. Elle n'hésite pas à le rendre fou pour qu'il tue sa femme et ses enfants. Pour se purifier, Hercule doit se mettre au service d'Eurysthée qui lui impose les fameux « travaux » sur les conseils d'Héra.
Bizarrement, c’est assez tard que le cinéma s’intéresse au mythe d’Hercule, après le succès surprise de « Le fatiche di Ercole/ Les travaux d’Hercule » en 1957. Le phénomène sera essentiellement localisé en Italie, mais le film connait un grand succès dans les pays anglo-saxon. Au fil des adaptations, les exploits du demi-dieu sont considérablement remaniés, au point de le transformer en une sorte de super héros volant au secours des opprimés, oubliant ainsi le côté mythologique et dramatique de l’histoire.
Après une vingtaine de films, le genre s’épuise de lui-même, laissant place au western. Mais on le sait, les modes sont cycliques, et bien des années plus tard voici qu’un nouveau genre apparaît, l’heroïc fantasy, influencée comme il se doit par deux productions américaines : « Le choc des Titans », et surtout « Conan, le barbare ». Alors que ses compatriotes s'enlisent dans des sous-Conan anémiques (« Ator l'invincible », « Sangraal : l'épée du feu », « Conquest », « Thor »…), Luigi Cozzi, enthousiasmé par « Le choc des Titans », propose aux Picsou des années 80, Menahem Golan et Yoram Globus, de réaliser une nouvelle version d’Hercule, assaisonnée de science-fiction. Bonne pioche, car les deux producteurs devaient mettre en chantier un Hercule avec Lou Ferrigno. D’après la rumeur, la chose avait été proposée à Bruno Mattéi, alors en pleine période péplum érotique (« Caligula et Messaline » et « Les aventures sexuelles de Néron et de Poppée »), et qui venait de finir pour la Cannon « The Seven Magnificent Gladiators », mais son script un peu trop fripon fut refusé. Vu le budget réduit, les deux producteurs acceptèrent l’offre de Cozzi et lui donnèrent le feu vert.

Si vous êtes friand de mythologie grecque, passez votre chemin, car Luigi Cozzi nous présente une vision alternative et bien personnelle des exploits d’Hercule. Si le réalisateur-scénariste conserve certaines péripéties légendaires comme les serpents envoyés par Héra pour tuer le petit Hercule encore bébé ou le nettoyage par notre Monsieur Propre des écuries d’Augias, il prend pas mal de liberté et mélange un peu tout, notamment certains personnages qui n'ont que peu de rapport avec les exploits de notre Monsieur Muscle. Comme exemples on peut citer le forgeron Dédale, inventeur de génie qui devient une déesse (interprétée par le transsexuel Eva Robin’s, aperçue dans « Ténèbres » !) ou Cassiopée, qui est normalement la mère d’Andromède et n'intervient que dans les exploits de Persée (autre fils illégitime de Zeus).
Le côté science-fiction est illustré par les monstres mythologiques se manifestant sous la forme de créatures mécaniques issues de la science de la déesse Dédale. Le résultat n’est guère convaincant, surtout que les effets spéciaux ont du mal à suivre : transparence approximative, maquette trop voyante, filtre vert immonde devant la caméra… Le film enchaîne les contre-performances à la vitesse de la lumière ! Pourtant, il se dégage de ce fatras une poésie certaine qui envoute le spectateur hypnotisé par tant d’incongruité.

Il est plutôt rare que je parle « chiffons », mais pour ce film il est impossible de passer sous silence le travail de la costumière Adriana Spadaro (« Black Emanuelle en Afrique » et « 2019 après la chute de New York »). Si notre ami, le musculeux Hercule, se contente la plupart du temps de son éternelle petite jupette, le casting féminin s’est vu offrir ce qu’il y a de plus improbable. C'est bien simple, on se croirait au concert de Kylie Minogue « Aphrodite Tour ». Héra et Athéna (Rossana Podesta & Delia Roccardo) sont vêtues de magnifiques robes de lumière, idéales pour les soirées disco sur la Lune. Vient ensuite Arianna (Sybil Danning), habillée d’une saillante robe bleue qui souligne avantageusement son décolleté, mais sans jamais être vulgaire. La sorcière Circé préfère un body couleur or et bleu, le tout accompagné d’une magnifique paire de bottines dorées à talons compensés, qui lui donne une démarche souple et déhanchée, la tenue idéale pour suivre notre héros dans ses pérégrinations. Pour sa part, la princesse Cassiopée choisit comme tenue de sacrifice une élégante robe blanche à franges (à noter que celle-ci commence au niveau du cou !) portée avec un saillant string blanc et deux petits coquillages au bout des seins, le tout rehaussé par un magnifique diadème en or des plus discrets. Après ce coup d'éclat, on retrouvera Adriana Spadaro au générique de « Hercules II » et « Sinbad », deux autres merveilles produites par la Cannon.

Dans le rôle du fameux demi-dieu, on reconnaît Lou Ferrigno, qui restera l'un des acteurs les plus improbables de sa génération. Sa performance dans ce film est un sommet du genre, surtout lorsqu'il mime la colère et envoie un pauvre nounours en orbite ! Ancien champion de body-building et joueur de football, il est devenu célèbre pour avoir interprété « Hulk » dans la fameuse série télé. Son rêve était d'égaler son idole Steve Reeves, tout un programme. Autour du culturiste, le réalisateur italien réunit l’un de ces castings dont les Italiens ont le secret, avec Brad Harris qui interpréta lui aussi en son temps le rôle d’Hercule (dans « Hercule se déchaîne » et « Samson contre Hercule »), et William Berger, spécialiste des westerns spaghettis. Mais la bonne surprise vient du casting féminin, où l’on retrouve la pulpeuse Sybil Danning en pleine(s) forme(s), Rossana Podesta qui fut la belle Hélène dans le film de Robert Wise « Hélène de Troie », et qui était considérée comme l’une des plus belles actrices de son époque ; elle fit une belle carrière en Italie, notamment dans le péplum. Mirella d’Angelo fut l’inoubliable journaliste lesbienne devenue célèbre pour la scène du T-shirt lacéré dans le « Ténèbres » de Dario Argento. Mais la vraie vedette demeure la belle Ingrid Anderson dans le rôle de Cassiopée, dont ce sera malheureusement le seul film au cinéma.
Le réalisateur Luigi Cozzi est un ami de longue date de Dario Argento, il travaillera sur les effets optiques de « Phénomena », sera assistant réalisateur sur « Le syndrome de Stendhal » et « Deux yeux maléfiques », et scénariste sur « Quatre mouches de velours gris ». Il réalisera notamment un certain « StarCrash » et l’éclaboussant « Contamination ». Grand amateur de science-fiction, il tient une boutique spécialisée à Rome. En 1977, il sortit même une version colorisée en 70mm du « Godzilla » d’Ishiro Honda.

Luigi Cozzi semble être retourné en enfance en réalisant cette fantaisie pour adultes, où les personnages se déplacent dans des décors de carton pâte qui paraissent venir tout droit de l'île aux enfants… Sauf qu'ici, Casimir a un petit air de Lou Ferrigno (ou l'inverse !). En résumé, « Hercule » (en anglais, vous ajoutez un s) c'est un bonheur inaltérable, avec son casting improbable mais grandiose (les actrices sont toutes magnifiques), ses effets plus que spéciaux et ses péripéties fantasques… un vrai plaisir coupable.































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sigtuna
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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2012 7:19 pm    Sujet du message: Re: [Critique] Hercules / 1983 Répondre en citant

The Omega Man a écrit:
la belle Rossana Podesta qui fut la belle Hélène dans le film Robert Wise « Héléne de Troie » et qui était considérée comme l’une des plus belle actrices de son époque, elle fit une belle carrière en Italie notamment dans le péplum.
Elle fut surtout blanche neige dans l'extraordinaire, que dis je le fabuleux, "Blanche neige le prince noir et les 7 nains". icon_cool
Sinon ta critique m'as donné envie de revoir "Les travaux Hercules" mais je ne retrouve plus le DVD frank_PDT_08

Edit: j'ai retrouvé ce chef d’œuvre et un tas d'autre peplum, ça sent la prochaine critique icon_cool
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flint
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MessagePosté le: Dim Avr 01, 2012 12:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal avec les deux "Hercule" de Cozzi. Heureusement qu'il y avait le casting pour sauver un peu les meubles. Kitsch pour kitsch, je trouve son "Starcrash" nettement plus réussi. Quant à Lou Ferrigno, il passe mieux dans le "Sinbad" de Castellari, je crois (et pourtant, le film ne vole pas très haut).
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