Le Mataf - 1973

[mallox]

Plop, pour faire en sorte que les captures prises, servent...

Et puis comme me le disait encore l'autre jour une amie pornocrate en sms : "Je préfère ma touffe au mataf. Quant à mon taf, c'est pas ma taffe de thé !" Grololol.



Le Mataf - 1973

Genre : Polar
Origine : France / Italie

Réalisé par Serge Leroy
Avec Michel Constantin, Georges Géret, Pierre Santini, Cathy Rosier, Annie Cordy...




Trois braqueurs, "Le Mataf", Basilio et Franck, s'apprêtent à réaliser un hold-up quand une jeune fille est précipitée d'une fenêtre par deux tueurs. Les deux hommes responsables de l'assassinat prennent des photos compromettantes du "Mataf" et de sa bande et les obligent à effectuer un vol de microfilms. Ils reçoivent, comme avance une valise contenant cent millions de francs...



Découvert il y a quelques jours seulement, voici un petit polar français comme j'aime en (re)découvrir de temps à autre, une époque finalement soi-même vécue mais que j'oublie le temps passant.
En tout cas, même si on n'est pas encore au niveau de La Traque, Serge Leroy fait preuve d'une belle solidité, d'un dépouillement qui sied parfaitement à un genre où certains morceaux de bravoure sont plus malin que spectaculaires et surtout, se passent en temps réel. Ce cachet quasi documentaire est vraiment bienvenu même si, on évolue là, entre deux, voire trois eaux : le polar français dans la tradition Melville, sans "l'emphase" ou l'étirement des scènes issus du cinéma japonais, le cinéma italien de l'époque (encore qu'on ne pourrait pas trop le caser le poliziesco car il y a assez peu de fond social), et surtout, américain.



Le film manque d'un zeste d'ambiguïté par rapport, par exemple, à un autre Leroy, lui non plus, loin d'être mauvais bien que descendu en son temps lors de sa sortie au cinéma: "Attention les enfants regardent" où l'on pouvait aisément constater que Delon acteur est bien plus intéressant et talentueux que Delon TV-people-Gala.
C'est bien mené. Sympa d'y retrouver Pierre Santini, par exemple (que certains sont déjà en train d'enterrer à coups d'infos complaisantes sur ses hospitalisations à répétition), idem pour Annie Cordy, qui était loin d'être une mauvaise actrice. Finalement, seule la présence d'Adolpho Celi rappelle sa co-production italo-française, en plus d'un score de Stelvio Cipriani (et non de Riz Ortolani, comme il est noté ICI sur Wikipedia) vraiment pas en grande forme.




Et puis, Cathy Rosier, décidément, est une figure étrange et singulière dans le paysage cinégénique de cette époque, avec peu de films au compteur, une carrière courte mais qu'il dont il est difficile de ne pas la photographier et de garder cliché en mémoire ("Le samouraï" bien sûr mais aussi Le dernier saut d'Édouard Luntz dont je parlais l'autre fois ailleurs et qu'il me tarde de revoir ! ).
Mon préféré restant Georges Géret pour le quel j'ai une admiration sans bornes et qui a fait une superbe carrière, bien que limitée en genres de rôles, mais quand on passe d'Alain Cavalier à Pallardy, de Elio Petri à Charles Matton (Spermula), ou encore de Bunuel ou Visconti à Sidney Hayers ou Sergio Gobbi, en passant par Nelly Kaplan et sa "fiancée du pirate", etc. je trouve ce type exemplaire !



Quant à Michel Constantin, j'adore également (même lorsqu'il remplace Daniel Prevost sur TF1 pour une émission débile). Et puis au sortir du sympathique "Il était une fois un flic" et du un peu emmerdant "La valise", ça fait du bien de le retrouver dans un rôle sérieux et dans un film où du reste il est parfait.
Pas renversant ni révolutionnaire, trop classique globalement mais toujours plaisant à regarder. La scène du forçage de coffre, par exemple, filmé en macro, est un étonnant moment, tout comme on y trouve un travelling caméra portée techniquement tout à fait surprenant lui aussi.


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[sigtuna]

Effectivement dans mon souvenir, du Melville sans "l'emphase" mais aussi un peu terne. Un bon "petit film" sans connotation péjorative dans le mot petit (une bonne série B quoi) qui vaut, quand même, surtout pour son casting.
Cathy Rosier y est bien meilleure (et attirante) que dans "le samouraï" où elle ne dit pas un mot (je me demande d'ailleurs si elle n'a pas débuté au cinéma parce qu’elle était "intime" avec Delon cité dans ton post )
Et Géret à tourné pour Freda, il a donc bien fait une superbe carrière.
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[Bigbonn]

Si j'aime beaucoup Michel Constantin et Georges Géret, j'avoue que ce Mataf m'avait profondément ennuyé au point d'ailleurs qu'il ne me laisse strictement aucun souvenir.
(Contrairement à La valise cité plus haut qui, malgré son rythme trop nonchalant et ses multiples rediffusions, fait partie des films que je prends toujours du plaisir à revoir. Mais les deux n'ont vraiment rien à voir.)