mallox
Super héros Toxic
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 Posté le: Mar Aoû 26, 2014 10:55 am Sujet du message: [M] [DVD] The Trinity of Darness - The Ecstasy of Films |
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Bon, dans la série, "on fait ce qu'on peut et c'était pas si facile"...
The Trinity of Darkness - The Ecstasy of Films
DVD 5 - Inédit dvd
3 Courts-métrages de Mariano Baino
Durées des courts : 16 minutes, 20 minutes et 13 minutes
Editeur : The Ecstasy of Films
Pays : France
Boitier amaray jaquette réversible exclusive
(avec l'affiche exclusive de l'illustrateur Nathan Thomas Milliner)
Sorties films : - (hors festivals)
Sortie dvd : 10 juillet 2014
Image : 1.33 :1 et 16/9eme comp. 4/3
Audio : Anglais Dolby Digital Mono et 2.0 stéréo
Durée : 66 minutes
Langues : Anglais
Sous-titres : Français
Courts-métrages, Suppléments & Commentaires :
- DREAM CAR (1989 - 16'16") :
- Commentaire audio Mariano Baino (réalisateur, scénariste et producteur) et Michele De Angelis (producteur NOSHAME et réalisateur) anglais sous-titré français
Déjà, techniquement, on ne peut que louer l'éditeur qui annonce d'entrée que le master original a subi des dommages irréparables, impossibles à restaurer. Cette honnêteté se devrait parfois de faire des petits chez d'autres éditeurs (Artus, par exemple, le fait également). Comprenne qui pourra...
De par son budget, il s'agit d'un court-métrage aux allures Z (forcément, me direz-vous) mais tentant de s'en sortir par l'allégorie surréaliste : d'un côté, un rêve, de l'autre l'étouffement, et si cette voiture tant convoitée n'était finalement qu'un rêve asphyxiant, obstiné ?
Le court souffre de son manque de moyens mais est rehaussé par un onirisme tenant de la fable. Sans doute pas un coup de maître mais un coup d'essai encourageant, au sein duquel on soupçonne la présence derrière la caméra d'un réalisateur ayant des choses à dire, ou démontrant tout du moins une certaine singularité et/ou ambition. A suivre...
Dans le commentaire audio, Michele De Angelis, producteur pour NoShame Films, est accompagné de Mariano Baino lui-même. Ceux-ci reviennent entre autres choses sur la genèse de ce petit court qui marque pour Mariano Baino un passage de la Super 8 de son enfance à, je cite, "des aventures cinématographiques plus adultes". Un commentaire plutôt sympathique d'autant que le réalisateur s'y montre très humble, simple, nous expliquant par exemple que c'est Michele De Angelis qui l'a convaincu de le mettre sur le DVD, la bobine, aussi chiche soit-elle, représentant selon lui (et il a raison !) les prémisses d'une œuvre véritable.
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- CARUNCULA (1990 - 21'27"') :
- Commentaire audio Mariano Baino (réalisateur, scénariste et producteur) et Michele De Angelis (producteur NOSHAME et réalisateur) anglais sous-titré français
En une année et avec "Caruncula", le réalisateur a largement franchi une étape. On sent le budget un peu plus conséquent mais surtout une malicieuse maîtrise naissante à ce niveau pour en contourner les limites. On assiste d'entrée à un ballet somptueusement macabre de poupées torturées, se balançant ensuite funestement dans une grange pour le coup inquiétante( et probablement l'antre d'un psycho-killer sérieusement atteint). Le générique s'ensuit, après presque trois minutes, et l'on passe de l'autre côté du miroir, à savoir dans la psyché du tueur. Mais pas seulement : Mariano Baino parvient dans ce court, franchement magnifique, aux contours à la fois Fulciens et Bavesques, à joindre l'horreur à la candeur (et vice-versa). Finalement, on peut le dire sans en rajouter, que dès 1990 Baino avait une véritable vision de son art, à la fois abstrait, symbolique, métaphorique. Mais, ce qui le sauve du bel objet, c'est que son art semble déjà à cette époque relever du sensoriel avant tout.
Bref, fortement recommandé d'autant qu'on est très loin du simple court référentiel et qu'un véritable univers émerge. Certaines réminiscences Argentesques font le reste, ce, toujours dans une optique toute personnelle. Une excellente surprise qui fait dire que Baino était déjà prêt pour le long-métrage, ce sera chose faire en 1993 avec "Dark Waters" (voir critique). En attendant, vous apprendrez ici à vous nourrir pour pas trop cher...
Dans le commentaire audio, Mariano Baino ne cache pas son admiration pour "Hellraiser" et l'influence qu'a pu avoir ce dernier sur son film. L'entame de film (la scène des poupées au-dessus) est une première pour le réalisateur qui décida de recourir le moins possible au montage, ce qui donne, grâce à quelques travellings dans un endroit pourtant exigu (un garage à deux places), un sentiment direct d'immersion. Baino, franchement modeste, se moque de lui-même pour certains de ses choix d'époque comme par exemple un cri de femme au générique. Pour le reste, pas que l'auteur de ces petites lignes ne veuille pas faire son travail, il convient pour garder substance et surprises intactes, plus qu'une simple synthèse qui ne saurait rendre complètement hommage au court, comme à son commentaire audio.
Techniquement, strictement rien à redire, l'image comme le son sont irréprochables.
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- NEVER EVER AFTER (2004 - 13'49") :
- Commentaire audio Mariano Baino (réalisateur, scénariste et producteur) et Michele De Angelis (producteur NOSHAME et réalisateur) anglais sous-titré français
- Documentaire "Making Never Ever After" - interviews avec Mariano Baino (Scénariste, réalisateur et producteur), Steve Brooke Smith (Directeur de la photographie), Abby Leamon, Jackie Stirling et Jacqueline Wilkie (actrices) 14 min
"Never Ever After" (se référer à la jaquette ou au site de l'éditeur pour le synopsis) est clairement l'exercice le plus stylisé du lot mais pas forcément le meilleur : en effet, la fable tourne court dès lors qu'on en comprend l'issue. Ceci dit, bien que plus froid, voire plus hermétique, que "Caruncula", il n'en demeure pas moins un conte parabolique intéressant et virtuose dans lequel Le Chaperon rouge passerait difficilement le cap de la puberté, rejetant son corps.
Finalement, à enchainer ces trois courts, on s'aperçoit que l'homme est un érudit, puisant dans le cinéma bien sûr, mais surtout à sa source, chez Bram Stoker, Lovecraft, Edgard Poe, Lewis Carroll ou encore les frères Grimm. C'est tout un univers totalement cohérent qui nous est offert en trois actes. A son actif aussi, le fait d'intégrer des éléments sociaux dans des univers macabres et décalés. A n'en pas douter, un véritable auteur.
Aucun souci technique, bien au contraire, donc on passera là-dessus en disant que c'est "just perfect !". Il est à regretter finalement que Mariano Baino n'ait passé autant de temps, sinon plus, à écrire des scripts pour les autres qu'à s'adonner à son propre travail, je veux dire enfanter des films tels que "Dark Waters" ou des métrages qui étonnent au-delà d'un incontestable talent, et de conteur, et de metteur en scène. Encore que tout ceci est une affaire de goûts et de sensibilité puisque "Never Ever After" semble être le travail dont son réalisateur est le plus fier. Vu la façon dont il est emballé, on peut le comprendre !
Enfin, dans le petit documentaire intitulé "Making of Never Ever After", Mariano Baino revient sur sa culture très "Cosmopolitan", tenant de sa mère. Ainsi, selon lui, et non sans humour, il dit qu'à l'époque, il commençait lui-même à raisonner comme une "Cosmo-girl". D'où l'idée de "Never Ever After" qui a la particularité de n'être joué que par des femmes. Un réalisateur extrêmement plaisant à écouter parler pour un entretien/making of des plus sympathiques dans lequel (quelle bonne idée !) viennent se superposer en haut à gauche, dans une petite lucarne, les propos des intervenants pendant que les images du tournage défilent.
Autres bonus :
- Galerie photos et artwork (très bien d'ailleurs !)
- Crédits
Bref, c'est presque à regretter que l'éditeur n'ait pu acquérir les droits de "Based on a True Life", le dernier court-métrage, datant de 2010, du sieur Baino. Le bonheur eut été complet. En l'état, ce dvd hautement choyé semble un indispensable complément au dvd de "Dark Waters" vendu séparément (et probablement déjà assez riche en bonus pour ne pas pouvoir accueillir décemment les courts ici présents).
De l'excellent boulot dont certains éditeurs, avec pourtant plus de bouteille, devraient prendre exemple. On souhaite bonne chance à The Ecstasy of Films qui donne de manière qualitative le meilleur qu'on puisse offrir aux amateurs de cinéma dit de genre, tout comme aux autres. Quoi qu'il en soit, si jamais vous avez investi dans "Dark Waters", n'hésitez pas à pousser le bouchon plus loin avec ces courts-métrages qui, non seulement valent bien des longs, mais qui offrent l'opportunité d'ouvrir une porte sur un vrai univers infernal.
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Dernière édition par mallox le Jeu Mai 24, 2018 8:34 am; édité 3 fois |
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