Aÿrah d'Ahargis est morte voici mille ans après une longue lutte pour faire régner la paix. Mais voilà, celle que l'on nomme la Fille de Dreïa s'est réincarnée sur terre il ya 17 ans de cela pour lutter une nouvelle fois contre une menace s'abattant sur le peuple Mithoxien. La Mère Divine a donc renvoyé Aÿrah parmi son peuple, auréolée de sa gloire passée, cette fois pour combattre Ychyah La Maudite et un Gardien Renégat.
Car dans le monde de Corinne Guitteaud et de la Trilogie "les Portes du Temps", ces fabuleuses Portes, des couloirs spacio-temporels menant sur l'OutreMonde, sont protégées par des gardiens nommés Fanghar. Ces hommes ou femmes sont des êtres exceptionnels possédant le don de l'Arkheï, une forme très puissante de télépathie. Troïl est donc l'un de ces gardiens et il va assister Aÿrah dans sa quête, la soutenir de son amour indéfectible et absolu. Car en plus d'être un roman de fantasy épique, La Fille de Dreïa est aussi une bien belle histoire d'amour. Un amour fort et impossible, un amour allant au-delà des règles et des interdits.
La Fille de Dreïa nous parle du cœur des hommes et de leurs passions, de guerres et de trahisons, de loyauté et de courage. Des sentiments forts mis eu service d'une noble quête, celle, ancestrale, du Bien luttant contre le Mal. Aÿrah d'Ahargis, la Fille de Dreïa, va donc devoir mener une nouvelle fois de nombreuses guerres pour libérer son monde du joug d'Ychyah la Maudite, lever des armées, mener de nombreux sièges et la traquer sans répit, au péril de sa vie et de celles de ses proches. Elle va devoir composer avec ses doutes, ses criantes, son passé et son orgueil d'Etréide, se forger une nouvelle existence et réapprendre à aimer aussi bien qu'à comprendre les erreurs réalisées par le passé. Et cela ne sera pas la moindre des tâches pour la fière Prêtresse des Ghar'iines…
"La Fille de Dreïa" est donc un roman très attachant. Pas forcément des plus originaux, il s'en dégage pourtant une grande humanité. On s'attache aux personnages et malgré quelques invraisemblances ou facilités narratives, on suit toujours avec plaisir les aventures de Troïl et de la jeune et fougueuse Aÿrah, entraîné par une fraicheur bienfaisante à côté de l'aspect résolument martial de l'ouvrage. Ce qui n'est d'ailleurs pourtant pas pour déplaire, cet aspect étant l'un de ceux que j'ai préféré. Le style est simple, sans fioriture, à l'image de l'histoire. La Fille de Dreïa n'est pas le roman du siècle, mais pourtant un bon roman divertissant qui vous fera très certainement passer un très bon moment.
