Après le rock et le cinéma, c'est au tour du foot de débarquer sur le disque-monde et plus particulièrement à Ankh-Morporkh et à l'université de l'invisible. Et au vu de la réputation, pas vraiment usurpée,  de ces deux endroits, il y a de quoi commencer à s'inquiéter, mais  également de quoi rigoler devant cette nouvelle annale toujours signée par l'inénarrable Sir Terry Pratchett.
Au début de l'histoire, le fouteballe a été interdit par le seigneur Vétérini au sein de la célèbre cité, mais ça n’empêche pas les morporkhien de s’affronter dans des matchs et de soutenir les équipes de leur quartier, bien que les rencontres ressemblent plus à un affrontement qu'à une partie de foot. Mais à cause d'un mystérieux héritage, les membres de l’université de l'invisible vont devoir se lancer dans la compétition, pas vraiment de gaieté de coeur d'ailleurs, plutôt pour pouvoir conserver leur excellent plateau de fromage dont la disparition du legs les priverait.

Ce nouveau tome se concentre donc sur l'incontournable Université de l'Invisible, UI pour les intimes, et pas uniquement sur ses célèbres mages. On y découvre en effet les coulisses, et plus principalement les cuisines, et des buteurs, ceux qui fabriquent les bougies servant à éclairer les bâtiments de l'université la nuit. Parmi eux, on trouvera la Charmante Juliette, une cuisinière aussi jolie que peu dégourdie, Glenda la supérieure de la précédente et l'une des meilleures cuisinières de tourtes, Trev Probable, vaurien qui a plutôt bon fond et le fils d'un célèbre joueur de Fouteballe, ainsi que Daingue, un gobelin plutôt étrange.
Et c'est donc autour de ces quatre là que va se jouer une grosse partie de la trente-troisième annale, avec notamment l'histoire d'amour impossible entre Juliette et Trev, puisque leurs familles soutiennent des équipes différentes et que voir l'un des leurs sympathiser avec un supporter d'une autre équipe est déjà un crime. Puis, il y a l'histoire de Daingue, un gobelin dont les origines restent assez confuses et qui est quelqu'un de très érudit et très aimable, ce qui est tout à fait surprenant pour quelqu'un de sa race.     
L'histoire et le destin de ces personnages va donc se jouer autour du fouteballe mais également de défilés de mode naine, et tous ces personnages vont donc devoir apprendre à se connaître malgré leurs différences. Et le fait qu'un complot impliquant Vétérini et l'Überwald tourne autour de Daingue n'aide pas forcément... Du coup, le foot passe un peu au second plan, malgré ce que laisse supposer le résumé, et l'histoire à même parfois tendance à tourner un peu en rond, n’avançant pas beaucoup malgré quelques fulgurances.

Car oui, il y a quelques passages choc et particulièrement ceux mettant en scène les mages qui ne ménagent pas leurs efforts pour nous faire rire. Ainsi, on apprend que le doyen est parti former sa propre université, ce qui n'est pas sans énerver l’irascible Munstrum Ridcull, qui va devoir supporter son nouveau rival lors d'un dîner plutôt épique. Puis, il y a la découverte du foot et surtout une séance d'entraînement de l'équipe de l'UI qui permet de découvrir la grande tradition de l'UI en ce qui concerne le sport !
Pour conclure, on peut dire qu'Allez les Mages ! n'est pas le meilleurs volume du disque-Monde, ni le pire d'ailleurs, mais ça se laisse lire et on découvre une nouvelle facette de l'université de l'invisible mais également les habitants ordinaires d'ankh-Morporkh, qui finalement ne sont pas si ordinaires que ça, mais y a-t-il véritablement quelque chose d'ordinaire sur le disque-monde ? Ce n'est donc pas encore cette fois qu'on va arrêter de lire Pratchett, surtout qu'il a l'air d'avoir encore pas mal de choses à nous raconter !

Note : 8/10

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'auteur : http://www.terrypratchett.co.uk/

- Site de l'éditeur : http://www.l-atalante.com/