Le dernier saut - 1970

[mallox]

Le dernier saut - 1970

Origine : France / Italie
Genre : Policier / Thriller / Drame

Réalisé par Edouard Luntz
Avec Maurice Ronet, Michel Bouquet, Cathy Rosier, Erick Penet, Andre Rouyer, Marc Porel, Pierre Arditi...

Peu avant de quitter l'armée, l'adjudant de parachutisme Garal décide d'aller voir a l'improviste sa jeune femme Tai. Quand elle rentre très tard dans la nuit, elle est accompagnée d'un jeune motard. Garal étrangle Tai et rejoint sa caserne. Par la suite il se lie d'amitié avec le commissaire charge de l'enquête...

Un récit policier en eaux troubles qui jouit avant tout des présences exceptionnelles de Maurice Ronet et de Michel Bouquet, tous deux parfaits (et même un peu plus pour tout dire...)
Alors le film quant à lui n'est pas parfait, loin de là, on a du mal parfois à comprendre le pourquoi de cette amitié naissante entre les deux hommes, tout du moins au début. On a du mal à croire que Michel Bouquet puisse être dupe comme on a du mal à croire que devenus amis, l'un vient voir l'autre passer son examen de latin...

Ceci étant, il y a des choses assez exemplaires en-dedans, comme cet ancien para qui ne trouve plus ses marques dans la vie réelle. Un homme d'action perdu dans une vie anodine qui lui semble morte, factice.
Des personnages bien esquissés malgré des manques scénaristiques. Une fin peut-être trop téléphonée même si dès le début, elle paraît inéluctable. l'occasion aussi d'assister à des scènes formidables avec Maurice Ronet (franchement au top de son talent ici, il crève l'écran !) toisant des lions puis des hyènes, se faisant enfermer dans les cages externes du zoo tenu par la très (trop ?) rare Cathy Rosier... l'homme est en manque de sensations à n'en point douter.
Une fois l'amitié émoussée, il n'aura plus de raison de rester civil...

Un film étonnant, un brin ambigu (et c'est tant mieux) sur son discours, dans lequel on retrouve, dans un rôle de Barman (un rôle qui décidément va comme un gant - voir un épisode de Médecins de nuit avec lui ! ^^ - pimpompin !) cette petite racaille de Kouchner, qui aurait dû rester à ce stade de carrière...

Peu importe en tout cas, tout cela est suffisamment intriguant (on n'est pas si loin de "Un meurtre est un meurtre" d'Etienne Perier) et dans le fond assez mélancolique (en plus d'être relativement sulfureux). Registre dans lequel Ronet excellait (y a qu'à revoir la formidable adaptation du "Feu Follet" par un Louis Malle au top pour s'en convaincre !).

Par un réalisateur rare et donc d'autant plus difficile à décrypter !
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