Valor Psycho-cop
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Posté le: Ven Oct 07, 2016 11:00 pm Sujet du message: LUFF 2016 |
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Le LUFF entre dans l'âge ingrat et dévoile enfin son programme complet !
Du mercredi 19 au dimanche 23 octobre, le Lausanne Underground Film & Music Festival vient secouer la Cinémathèque suisse d’oeuvres et performances rares pour un public avide de sensations.
Au programme: 4 compétitions internationales, 10 cinéramas insolents et 4 soirées musique prenant la tangente à travers le bruit. Pour son quinzième anniversaire, le LUFF jubile avec plus de 150 films et 22 concerts venus des quatre coins du globe dans le but commun de faire sa fête à la culture underground.
FILM
Primé lors de l’édition 2013, Xavier Seron vient présenter en film d’ouverture son premier long métrage "Je me tue à le dire", une déambulation cynique vers la mort d’un protagoniste aux blagues teintées noir corbeau. En guise de film de clôture, une chasse à l’homme sous stéroïdes animée par Bill Plympton et Jim Lujan, "Revengeance", en première suisse.
Prises en saucisson entre ces deux bijoux à l’humour corrosif, 4 compétitions internationales inonderont la ville de Lausanne de longs et courts métrages de fiction, d’animation et d’expérimental. Enfin, une fine sélection de documentaires tissera des liens entre musique et image.
COMPÉTITION INTERNATIONALE DE LONGS MÉTRAGES :
"The Eye's Dream" de Hisayasu Satô ("Naked Blood", "Lolita Vibrator Torture", etc), 2016, Japon/Etats-Unis
"Tabloid Vivant" de Kyle Broom, 2015, Etats-Unis
"Cat Sick Blues" de Dave Jackson, 2015, Australie
"Wild" de Nicolette Krebitz, 2016, Allemagne
"The Eyes of My Mother" de Nicolas Pesce, 2016, Etats-Unis
Les animations de Phil Mulloy semblent bricolées avec trois bouts de carton et du papier kraft, mais elles sont vivement déconseillées aux enfants. Des extraterrestres dont on a interverti le visage et l’organe génital ou encore la damnation d’un Mr. Christie aux côtés d’Hitler et de Jésus, Mulloy n’y va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer sans tabou à peu près tout dans ce qui est communément appelé "société". Un programme dense qui présentera la (quasi) totalité de son oeuvre acide multi-primée en festival, en sa présence.
Odes à la sexualité en tout genre, c’est avec une excitation non dissimulée que le LUFF rend hommage à l’érotisme, le porno et la fesse. Le porno-chic de l’icône gay Wakefield Poole, injustement ignoré des livres d’histoire côtoiera la friponnerie de l'actrice suédoise Christina Lindberg, qui présentera quatre films emblématiques de sa carrière :
"Anita / Les Impures"
Torgny Wickman, 1973, Suède/France
"Sex and Fury"
Norifumi Suzuki, 1973, Japon
"Thriller"
Bo Arne Vibenius, 1973, Suède
"The Swinging Co-eds" ("Mädchen, die nach München kommen")
Walter Boos, 1972, Allemagne
À l’occasion de son 20e anniversaire, la Fondation F.I.N.A.L.E projettera quant à elle des films et documents érotiques oubliés aux revendications politiquement incorrectes.
Danny Plotnick, caméra Super8 au poing depuis sa tendre jeunesse franciscanaise, présentera une avalanche de courts et un long - son seul - à la pellicule infusée de culture indé. Un quinquagénaire toujours punk dans l’âme et à l’énergie aussi créative qu’un ado aux hormones qui s’expriment trop.
Avis aux progénitures ouvertes d’esprit, le Festival Cinéma Jeune Public se saisit d’une carte blanche dans PiccoLUFF et présentera une série de films expérimentaux en préambule de leur prochaine édition placée sous la thématique "Un truc dans le genre". Des protagonistes féminines complexes, fortes et libres trop souvent absentes des écrans reprennent leur droit dans cette sélection adressée aux enfants.
Invité de marque à Lausanne, Marc Caro, frère d’arme de Jean-Pierre Jeunet, présentera une carte blanche.
D'autres quartiers libres seront donnés à celui qui pointe les projecteurs sur son public Greg Pope et à l’expérimentateur australien Richard Tuohy.
Le LUFF ne serait pas tout à fait le même si il n’amenait pas son lot de projets spéciaux. The Sub Black-Out Evening fera se rencontrer lumières stroboscopiques et noise dans un Paderewski jamais vu dans cet état. Un ciné-concert en trois actes performé tant par des amateurs de musique expérimentale que des musiciens confirmés, Marc Caro en tête, qui feront vibrer cette superbe salle.
La collection Rip On/Off vernira le premier ouvrage francophone consacré aux pièces radiophoniques de Gregory Whitehead avec en prime une écoute commentée par l’artiste himself. Autre invité de renom, le boss du mythique studio d’enregistrement Elektronmusikstudion (EMS), Mats Lindström, viendra présenter une partie de ses archives légendaires en plus d’un workshop et d’une performance.
MUSIC
La soirée musicale du mercredi est sous l’emprise de multiples hackers électroniques. Yasunao Tone, membre fondateur de la branche japonaise de Fluxus, côtoiera l’artiste Florian Hecker pour une performance informatique en première mondiale avant de saboter un programme d’intelligence artificielle. Mats Lindström transformera la lumière en son dans une installation de néons et Stefan Roigk proposera un opéra électroacoustique en sirotant du vin. Puis la rupture avec Klimperei et Madame Patate qui déballeront leur instrumentarium lors d’un concert de toy-music entre ivresse et sommeil.
Esotérique et brutal sont les maîtres mots du jeudi soir. Les rituels tibétains des russes Phurpa serviront d’introduction à une avalanche de noiseux tantôt folk avec Hedoromeruhen, l’univers poétique de Daisuke Ichiba d’une part et la harsh noise de Government Alpha de l’autre, tantôt minimal avec la jeune mais non moins puissante Mariachi ou carrément effrayante avec Altar of Flies et Blodvite. À déguster entrecoupé du psychédélisme de Joseph Hammer, membre émérite de la Los Angeles Free Society, et l’abstraction synthétique de Lee Fraser.
Le vendredi, la légende vivante de l’ambient Hans-Joachim Roedelius performera un aperçu rétrospectif de son oeuvre passant de nappes sonores électroniques à un final bruitiste. Le même soir, le LUFF se met en abyme dans le projet Quartet fusionnant l’image, Xavier Quérel et Greg pope, et le bruit, John Hegre et Jean-Philippe Gross. Schlaasss viendra nous brutaliser verbalement et physiquement accompagné de rythmes électroniques agressifs pavant ainsi la voie à JK Flesh et sa drum de cramé. Gwyn Wurst, enfin, nous gratifiera d’une impro au piano pour (nous) finir sur une note bordélique.
Soirée en dents de scie pour conclure le samedi, le pilier de la scène underground new-yorkaise, Bob Bellerue, viendra tirer des cordes à travers la Salle des Fêtes pour s’amuser avec leur résonance et l’anglais Graham Lambkin nous promènera à travers ses souvenirs d’enfance mélancoliques. Puis, climax de distorsion avec le rock’n’roll de Série B des japonais de Guitar Wolf, dans la plus pure tradition garage, la techno démontée de Gábor Lázár, puis la fulgurance de Jet Himiko qui nous laisseront seuls face à analsticks et sa performeuse ingérable lors d’un final jouissif... ou pas.
L’OFF
Impossible à résumer, L’OFF est omnipotent, omniprésent et entièrement gratuit : un karaoké philosophique, des vernissages, une exposition, un chantre de toilettes, des DJ's et une pièce maîtresse gloutonne qui s’étendra de la "Chapelle Tell" du Casino jusque dans l’antre de la Salle des Fêtes pour honorer 15 ans de culture sans oeillières ni barrières.
WORKSHOPS
Mieux que l’université, le LUFF dispense 5 cours absolument magistraux. Pêle-mêle vous pourrez, vous implanter une puce électronique avec le collectif BioNyfiken, dessiner des mangas trash avec Daisuke Ichiba, instrumentaliser des larsens aux côtés de Mats Lindström, développer de la pellicule sans chambre noire grâce à Richard Tuohy et Dianna Barrie et faire faire à votre progéniture des PiccoFanzines autour de la thématique du genre.
Pour plus de détails sur la programmation, téléchargez le dossier de presse !
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