mallox Super héros Toxic
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Posté le: Mar Mai 07, 2019 8:48 am Sujet du message: [Very Fast] L'Ange du mal - 1978 |
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L'Ange du mal - 1978
(The Redeemer: Son of Satan !)
Origine : États-Unis
Genre : Slasher
Réalisé par Constantine S. Gochis
Avec Damien Knight, Jeannetta Arnette, Nick Carter, Michael Hollingsworth, Gyr Patterson, Nikki Barthen...
Ils sont 6, brusquement enfermés dans un collège abandonné, au sein d'un gigantesque décor rocheux. Ils n'ont plus que quelques heures à vivre, car, pour les laver de leurs péchés, un châtiment sans pitié les attend : Satan leur a délégué son fils et les eaux du lac se sont entrouvertes pour laisser passer l'implacable et sanguinaire Rédempteur. Mais quel est le véritable visage de cet ange de la mort ?
Le plus étonnant avec L'Ange du mal c'est son année de production (76/77) qui le fait devancer les hits à venir tels "Halloween". Du coup la bobine, aussi chiche soit-elle, ne doit à personne, quand bien même elle peut paraître classique, banale parfois même.
Sa structure est cependant assez singulière puisque le rédempteur du titre prend la forme d'un jeune garçon qui émerge d'un lac et qui, pour racheter ceux qui ont péché, les tue.
Quand on parle de péchés, il faut comprendre ceux très classiques comme la gourmandise, l'homosexualité, la vanité, la débauche, le narcissique, l'avidité, bref, on connait tout ça sur la soutane d'un prêtre pédophilou. Disons que ça permet de mettre en scène une variété assez hétéroclite de gens à dessouder. Le slasher est genre souvent minoré mais qui reprendra régulièrement le principe de la réunion scolaire pour une vengeance un peu tardive. À ce sujet on pense clairement au Jour des fous qui semble être venu piocher allègrement dans The Redeemer jusqu'à le sucer jusqu'à la moelle et le recracher 8 ans après !
L'Ange du mal arbore de purs airs grindhouse, de ceux sincères, naturels, par défaut, sans avoir recours à quelques procédés dans l'air du temps et qui, hélas, ne rendent paradoxalement pas hommage à ce cinéma de derrière les fagots, filmé à la hâte puis taillé à la serpe. Un sentiment "autre" se dégage ici avec son image délavée et ses synthés aux sons autant distordus que limités, et puis, au gré de sa vision, et à condition de bien vouloir jouer le jeu, on peut se laisser prendre à ce petit charme de cinéma psychotronique couché sur pellicule.
Ce n'est certes pas l'horrifique le plus violent de l'époque, cependant le coup du péché rend aussi son dû. Depuis "Carrie" il n'a cessé de hanter les salles obscures et les étudiants aux blagues systématiquement de carabins.
En tout cas et l'air de rien, L'Ange du mal est une petite réussite qui mériterait d'être citée plus souvent !
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