L'impact entre un astéroïde et la lune a complètement bouleversé l'équilibre de la terre, le niveau des océans est monté jusqu'à une altitude de 1500 mètres, engloutissant la plupart de la surface terrestre, les survivants des quelques îles restantes tentent difficilement de subsister... Denver est la ville qui s'en sort le mieux, autonome pour sa nourriture, elle exerce une politique draconienne de quota sur sa population, chaque décès débloque une autorisation de procréer ou une place à l'immigration.
Max est un garde-cote, son travail consiste à éviter que de nouveaux habitants sans autorisation accostent sur l'île, mais un jour il va devoir faire un choix, sa femme est pris en otage et ses ravisseurs demandent de laisser rentrer des caisses et des individus peu recommandable...

Glénat et sa jeune collection comics nous proposent une immersion dans l'univers violent et sans compromis de Jimmy Palmiotti, en plus de "Denver", ce recueil propose "Trigger Girl 6" et une  introduction à "Painkiller Jane", une des série phare de l'auteur.
L'univers du scénariste est teinté de la belle époque Métal Hurlant, ses ingrédients fétiches : de l'action, de la violence et un soupçon de nudité, "Denver" (scénarisé avec Justin Gray) est surement le titre le plus abouti de ce recueil, dans un monde post-apocalyptique, il décrit une société qui a du faire beaucoup de compromis pour survivre, en poussant encore plus les limites des inégalités, un peuple d'élu a créé une nouvelle société, elle résiste mais ignore totalement ceux qui n'ont pas cette chance, une histoire d'otage et de chantage qui trouvera un peu d'ampleur dans le twist final amenant un peu de folie dans le récit. Rien à redire sur les planches de Pier Brito, c'est classique mais efficace.
La seconde histoire, aussi scénarisé par les deux compères, amène un peu plus de finesse. Une jeune femme se réveille et part en mission, elle est la sixième Trigger girl, son seul but : assassiner le président des Etats-Unis. Première chose que l'on remarque c'est le style graphique particulier de  Phil Noto, son trait fin et épuré est assez déstabilisant, il arrive parfois à nous surprendre par la beauté minimaliste de ses planches, et parfois ça ne marche pas du tout, et on frôle la catastrophe...
Coté scénario, on ressent un fort potentiel malheureusement bridé par la durée du récit, une histoire agréable, peu être un peu naïve, on regretta surtout qu'il n'y ait jamais eut de suite donné.
Et enfin, "Painkiller Jane" est une des héroïnes la plus sexy des comics indépendant, son pouvoir est de survivre à tout, chaque blessure lui inflige une douleur mais sans conséquence mortuaire, ici c'est plus un clin d'oeil à la série de Palmiotti et Quesada. Une histoire courte qui donne le ton sans trop rentrer dans le vif du sujet...
Une bonne immersion dans le travail de Palmiotti et plus largement dans la bd indépendante américaine, pour une lecture pas prise de tête !

Note : 7/10

 

gregore

 

A propos de ce comic :

 

- Site de l'éditeur : http://www.glenatbd.com/