Killer Crocodile 2
Titre original: Killer Crocodile II
Genre: Gore , Horreur , Agressions animales
Année: 1990
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Giannetto Rossi
Casting:
Richard Anthony Crenna, Debra Karr, Ennio Girolami, Tony de Noia, Clara Ginenez...
 

Un riche entrepreneur ne se soucie guère de la pollution du fleuve pour la construction de son centre nautique... Mais une journaliste part sur les lieux tandis qu'un crocodile semble avoir été contaminé par les fûts radioactifs déposés au fond du fleuve.

 


Chers amis de la chasse en jungle, oubliez tout ce que j'ai pu vous dire à propos des oeufs de croco, ce n'est plus d'actualité. Dans Killer Crocodile 2, cette fois-ci réalisé par De Rossi le maquilleur (Fabrizio De Angelis a préféré s'en tenir à l'écriture du scénario), Joe notre baroudeur rigolo s'est mis au thé. Kevin (Richard Anthony Crenna), déjà présent dans le premier opus (vous savez, le barbu hurlant croisé Bee-Gees), ne s'en remettra pas, d'ailleurs. Suivons donc la mode: prenons un thé (corsé si possible, à la mode de chez Joe) et buvons-le ensemble en savourant ces quelques mots à propos de cette fausse suite crocodilienne.

Passé le flash-back sur la scène finale du précédent opus, on peut observer, avant que le générique d'ouverture n'arrive, un oeuf éclore; c'est beau, et empreint d'un réel amour pour la nature du monde animal. Nous arrivons ensuite au bord d'une rivière, qui, ouvrez grand vos oreilles, est "tellement large qu'on dirait un lac". Ah, laissez moi quand même vous préciser que l'auteur - BCBG/surfeur- de cette métaphore, outre le fait qu'il est le plus grand poète de l'époque moderne, n'a pas fini de nous faire rire. Effectivement, c'est bel et bien au moment où notre croco pas beau va lorgner sur le cul de sa femme que ce dernier, dans un élan épique épris d'une fougue plus qu'héroïque, exécutera le demi-tour sur planche à voile le plus spectaculaire de toute l'histoire du cinéma. Bien entendu, le temps de manoeuvrer, il sera trop tard. Enfin, comme une protagoniste (que je ne citerai pas, par pitié pour elle) le dit dans le film "Tu as une grande gueule mais pas le gabarit".

 


Dans ce second film, mettons les choses au clair, on reprend les mêmes ingrédients et on recommence (à vos poêles! Euh non, à vos théières!)! Mais je mesure tout de même mes propos car, même si Joe est de retour avec de la tisane, ce n'est pas pour autant qu'il restera. Et oui, l'idole des apprentis-chasseurs part bel et bien en steak dans l'estomac du croco, et cela sans que personne n'ait eu le temps de lui demander ses astuces pour faire bouillir de l'eau. Les temps changent, et c'est à Kevin de prendre la relève (on apprend d'ailleurs qu'il est un homme détruit, brisé, changé par les évènements du premier opus, et qu'il espère exorciser sa peur en tuant une bonne fois pour toute la méchante bestiole): "J'le tuerai Joe, je jure devant Dieu que j'vais l'buter, j'te le jure!".

Vous l'aurez compris, "Killer Crocodile 2", c'est un grand voyage : on y croise des bonnes soeurs : "Mais c'est un crocodile !", Pedro le pervers qui est un pêcheur, un bon nombre de plans se perdant dans un non-sens des plus surprenants, et des phrases méchantes, hargneuses, bref, de la répartie saignante comme : "Bon moi j'm'enracine", "J'en ai ras la patate de ce marécage de mes deux", "Des traces de dents sur chaque morceau, et pas des p'tites". Et comme si tout cela ne suffisait pas, Kevin s'éprendra d'amour pour la journaliste (Debra Karr, mignonne mais à la carrière minuscule) venue sur les lieux pour enquêter. Et là, à grands coups de violons languissants, de seins nus et d'engueulades de vieux couple, "Killer Crocodile 2" se transformera en comédie romantique sur fond d'horreur animalière. Pour être franc, et sans forcément le prendre au je ne sais combientième degré, le film deviendra dès lors très comique.

 


Je pourrais continuer d'estampiller le film avec cette fois-ci tous les défauts qu'il a hérité du premier (acteurs pitoyables, pompage sur "Les Dents de la mer"...), mais je m'arrêterai là, le carnage n'a que trop duré et, si on lui enlève son côté involontairement drôle, quand c'est mauvais, c'est mauvais.

 

The Hard
 
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