Attaque du crocodile géant, L'
Titre original: Croc
Genre: Horreur , Agressions animales
Année: 2007
Pays d'origine: Etats-Unis / Thaïlande
Réalisateur: Stewart Raffill
Casting:
Peter Tuinstra, Sherry Phungprasert, Elizabeth Healey, Scott Hazell, Michael Madsen...
 

Jack est un américain qui gère un parc d'attraction animalier. Avec quelques employés, il présente des spectacles mettant en vedette des tigres, des éléphants et des crocodiles. Lorsqu'une série de meurtres est reliée à la présence d'un crocodile dans la mer, un groupe d'hommes d'affaires locaux, désirant acheter le parc, en profite pour faire porter le blâme sur Jack. Voulant prouver que ses crocodiles ne sont aucunement responsables, Jack part à la recherche de la bête meurtrière avec l'aide d'un chasseur redoutable.

 


Sorti dans la collection DVD "ManEater Series", que l'on peut traduire par "La série mangeur d'homme", "Croc" est une petite production réalisée par Stewart Raffill, un revenant dont le titre de gloire est d'avoir remplacé John Carpenter aux commandes d'un honnête "Philadelphia Experiment". Il a aussi réalisé deux films intéressants : "Ice pirates", et surtout un bon petit film d'aventures intitulé "High Risk / les risques de l'aventure", avec James Coburn, Lindsay Wagner, Anthony Quinn et James Brolin. Le voilà aujourd'hui aux commandes de cette production dont on n'attendait rien du tout, mais qui rappelle par certains aspects la glorieuse époque de la série B italienne genre "Killer Crocodile". Les plus érudits (ou les plus vieux) n'hésiteront pas à faire la comparaison avec un film thaïlandais sorti en vidéo dans les années 80 sous le titre "Crocodile", une référence dans le genre, c'est dire le niveau.

 


Tourné directement pour la vidéo et la télévision (SciFi) en Thaïlande, le script ne s'encombre guerre de subtilité et va à l'essentiel. Les personnages sont des ombres débitant des dialogues ineptes. Ne parlons pas de leurs réactions, qui semblent relever d'une logique bien à eux, comme ce père de famille qui saute à l'eau la cannette de bière toujours à la main pour sauver son fils, ou ce chasseur qui s'agite frénétiquement au bord de l'eau tout content d'avoir abattu un minuscule crocodile. La palme revient à ce bon vieux Michael Madsen (apparaissant au bout de vingt bonnes minutes) qui en fait le moins possible, mais semble passer de bonnes vacances aux frais des producteurs. Stewart Raffill n'est pas Spielberg, et le scénario multiplie inutilement les personnages secondaires et les histoires parallèles (on baise ?). Si on était pointilleux, on pourrait même déceler un zeste de racisme, vu que les seuls qui semblent pouvoir combattre le monstre sont les occidentaux ! Bref, pas de quoi fouetter un crocodile. Pourtant, le film se laisse visionner en grande partie pour ses scènes d'attaques. En effet, le film ose tout et n'importe quoi, parfois au mépris du bon sens. Mais qu'importe, ici l'effet choc est recherché systématiquement pour sortir le spectateur de sa torpeur, et dans l'ensemble ça marche.

 


Nous suivons donc avec délice les pérégrinations d'un crocodile particulièrement gourmand (mais pas gourmet !). Oui, car tout ce qui passe à proximité de ses crocs est un sushi en puissance, et le brave saurien n'est pas difficile puisqu'il engloutit allègrement pêcheurs, jeune garçon, chihuahua… Le farceur ira même jusqu'à squatter une piscine, dont il va réduire l'occupant en puzzle, scène inouïe où le pauvre type plonge et se retrouve directement dans la gueule du monstre. Il faut voir la piscine transformée en potage de tomates d'un magnifique rouge vif, où surnagent les morceaux du corps qui remplacent ici les indétrônables boulettes. En tout cas, le monstre aura le temps de dévorer un autre quidam en train de vomir à la vision de la chose, chouette ! On retiendra aussi le final dans le repaire de la bête tapissé de morceaux de cadavres. Pour mettre en image tous ces délires, le réalisateur mélange sans complexes tous les matériaux à sa disposition : images CGI, stock-shots animaliers, marionnettes et vrai saurien. Évidemment, suivant les plans et les images utilisées, le résultat passe du convainquant (le gamin englouti) au n'importe quoi (secouer la caméra en filmant de l'eau teintée de rouge). Sans parler de la taille du monstre qui varie suivant les situations, on se demande encore comment un monstre de sept mètres arrive à se déplacer dans moins d'un mètre d'eau, ou à se cacher au fond d'une piscine ! Tout cela n'est guère sérieux, et on voyage toujours à la frontière du Z (voir les quelques rares plans gore, mais pas de fesse), mais l'ensemble est toujours plus marrant qu'une série policière française.





The Omega Man
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