Comedown
Genre: Horreur
Année: 2012
Pays d'origine: Grande Bretagne
Réalisateur: Menhaj Huda
Casting:
Geoff Bell, Adam Deacon, Gemma-Leah Devereux, Jacob Anderson, Sophie Stuckey, Jessica Barden, Calum McNab, Duane Henry, Stephen Taylor...
 

Six amis s'introduisent par effraction dans un immeuble désaffecté de leur enfance pour y établir leur squat. Mais un psychopathe y a déjà élu domicile et ne laissera aucun d'entre eux lui voler sa place. Traqués, torturés et bloqués au dernier étage de l'immeuble, pour s'en sortir ils n'ont qu'une solution : descendre...

 

 

Sous prétexte d'installer une antenne pour une radio pirate dans leur ancien immeuble désaffecté, une bande de jeunes trous du cul en profite pour faire la bringue. Evidemment, nos losers s'empressent de boire et d'avaler diverses substances hallucinogènes. Petit détail : l'immeuble est devenu le domaine d'un psychopathe qui l'a transformé en chausse-trappe, et dont le principal loisir est de disséquer les rats. Autre détail croustillant : notre tueur va s'avérer être l'ancien concierge devenu fou. Et comme il est de notoriété publique que les relations entre les concierges et les jeunes ne sont pas toujours au beau fixe, les chances de survie du petit groupe risquent de fondre comme neige au soleil.
Pourtant, certains éléments auraient dû éveiller quelques soupçons, mais apparemment le fait qu'un ascenseur soit encore en service dans un immeuble complètement délabré ne semble préoccuper personne, sauf peut-être le spectateur un rien perspicace. Signe des temps et de la connerie ambiante, aujourd'hui lorsque vous visitez des endroits sombres, vous vous éclairez avec votre smartphone ; alors que le groupe sait pertinemment qu'il va dans un immeuble désaffecté la nuit, pas un gus n'a l'idée d'emporter une lampe de poche ! Imaginez un épisode de "X-Files" où nos deux enquêteurs s'éclairent avec leur GSM !

 

 

L'un des principes fondamentaux de tout bon film d'horreur s'appelle l'identification. Regardez par exemple un bon vieux John Carpenter : ses héros ou héroïnes sont la plupart du temps des solitaires, des marginaux, mais gardent toujours un important coefficient de sympathie. Malheureusement, c'est loin d'être le cas ici. C'est bien simple, on se fout complètement de ce qui pourrait arriver à cette bande de glandeurs. Pire, ce n'est sûrement pas intentionnel, la mode dans le cinéma anglais étant de surfer sur ces d'jeuns de banlieue ("Kilduhood", "Attack the Block", Shank…).
Hélas, le premier réflexe serait plutôt celui de ce bon vieux Michael Caine dans Harry Brown : en dézinguer un max ! A force de vouloir trop cibler une certaine audience, on finit par s'aliéner les autres. Les films d'horreur ne sont pas l'apanage des ados, d'autres publics s'y intéressent ! Heureusement, il reste encore quelques initiatives dans la sinistrose ambiante ("Maniac", Sinister). Mais rien que le fait d'aller voir un film d'horreur en salle devient pour le quadra caractériel un vrai chemin de croix.

Le film aurait pu être divertissant si, comme annoncé, nous avions affaire au "digne héritier de la saga Hostel". Hélas, même du côté charcutage, le film est bien terne : quelques coups de lame, un meurtre au pistolet à clous, un empalement... La seule séquence un tant soit peu spectaculaire et qui met mal à l'aise reste le pyromane transformé en torche humaine ; mais sinon rien d'autre à se mettre sous la dent à part quelques rats disséqués.

 

 

Malgré un postulat de départ des plus alléchants (un groupe lambda piégé par un tueur dans un immeuble en ruine), Comedown ne tient aucune de ses promesses. Paresseusement, nous suivons les déambulations d'une bande urbaine qui n'arrête pas de se disputer, et dont le QI doit être l'équivalent de celui d'un banc de moules. C'est vraiment dommage de ne pas avoir plus exploité le potentiel de la véritable vedette du film, c'est-à-dire l'immeuble (qui joue mieux que tout le casting réuni !) ; un HLM délabré qui trône au milieu du paysage urbain, dont il se dégage un réel malaise, et accentué par des effets spéciaux qui, loin d'être réussis, lui confèrent néanmoins un aspect fantomatique !

On notera toutefois un final en marge mais inspiré sur celui de "Wolf Creek", dans lequel le survivant, faute de preuves, devenait pour les autorités un coupable idéal.
En résumé : suspense inexistant, effets sanglants asséchés, interprétation déplorable... un immeuble à éviter !

 

 

The Omega Man


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