Ghosthouse
Titre original: La Casa 3
Genre: Horreur
Année: 1987
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Umberto Lenzi
Casting:
Lara Wendel, Greg Scott, Ron Houck, Mary Sellers...
Aka: La Maison du Cauchemar
 

A l'époque de la VHS, ils ne s'emmerdaient pas beaucoup, les gars de chez Sergio Gobbi Vidéo, au moment de résumer les films sur leurs jaquettes. C'est ainsi que pour l'histoire de Ghosthouse, dans la présente édition renommée La Maison du Cauchemar (un titre passe-partout en remplaçant un autre), ils nous informent que "Raconter ne serait-ce qu'une partie de ce film nous priverait tous du suspense insensé de cette histoire dont l'angoisse ne fait que monter du début jusqu'au dénouement incroyable !". En clair, ils n'ont pas vu le film, mais ça doit être bien.
Pourquoi ? Et bien parce que ce n'est après tout rien d'autre que "Evil Dead 3", ducon ! Ou du moins ça le prétend, puisque le titre original, La Casa 3 (venant in extremis se substituer à Ghosthouse, premier titre donné à cette oeuvre), fait écho aux deux films jusqu'alors réalisés par Sam Raimi concernant les déboires du pauvre Ash. Gageons que c'est la sortie à peu près à la même période de "Evil Dead 2" qui a poussé les roublards producteurs de la chose à miser sur ce titre. Et quittes à jouer aux opportunistes, demandons donc à Umberto Lenzi, le réalisateur, de reprendre son pseudonyme américain de Humphrey Humbert.

 

 

Et le film, dans tout ça ? Et bien c'est en réalité mauvais comme du cochon ! Ca nous raconte l'histoire d'un gars et d'une fille radioamateurs qui reçoivent un étrange SOS sur leur CB (pour les plus jeunes de nos lecteurs, sachez qu'un SOS sur une CB, des nos jours, ça équivaut à 1 keum recevant un SMS disant "alaide"). Ils trouveront l'origine de ce mystérieux appel et se rendront sur place, dans une vieille maison abandonnée où ils trouveront quatre autres jeunes ayant investis les lieux pour leurs vacances. Mais ceux-ci ne sont au courant de rien : ils n'ont vu monter personne. Qu'on se rassure, dès que certains d'entre eux vont être retrouvés à l'état de cadavre, ils devront se rendre à l'évidence : le gardien des lieux est un fou psychopathe ! Sauf que certes, c'est bel et bien un psychopathe, mais les morts sont dues à la maison elle-même, hantée depuis les évènements sanglants présentés dans l'introduction, qui se sont déroulés il y a une vingtaine d'année.


Un sujet banal, qui à vrai dire fera illusion environ cinq minutes, dans l'introduction et au moment où les jeunes investissent la maison, alors que les fantômes n'ont pas encore commencé réellement à frapper. Mais dès la première victime, esseulée bien entendue, c'est parti pour du n'importe quoi épouvantable. Déjà, la présence du gardien psychopathe n'est qu'un maladroit stratagème pour que les jeunes ne partent pas trop vite de la maison, croyant celle-ci bien inoffensive malgré les étrangetés dont ils ont déjà pu témoigner. Ca n'a à vrai dire aucun sens, et ces personnages afficheront une stupidité qui leur fera bien mériter le triste sort qui les attend. Ils se séparent pour des raisons futiles, ils continuent obstinément à visiter la maison, même quand celle-ci a déjà été le théâtre du meurtre d'un de leur ami, et, pis : ils quittent effectivement la maison, mais... ils restent dans leur camping-car, situé juste à côté de celle-ci !

 

 

Alors qu'ils passent l'arme à gauche sous la faucille du gardien ou sous la lame d'une guillotine de la maison, ils l'ont en tout cas bien cherché ! Après plusieurs victimes, après l'intervention de la police, ils en sont encore à sortir du camping-car pour aller voir ce qui se passe dans la maison vide, où une lumière s'est allumée. Tout ceci relève plus du suicide indirect que d'une vraie méchanceté de la part de la maison, qui par ailleurs est principalement infestée par le fantôme d'une petite fille avec sa poupée-clown qui louche pas mal sur Poltergeist (y compris dans une scène où les objets se mettent à voler tout seul dans une chambre d'enfant).


Que dire de plus ? Les manifestations surnaturelles tiennent à vrai dire plus du slasher que du film d'épouvante, tant tout est démonstratif et que Lenzi ne cherche pas le moins du monde à travailler l'atmosphère, si ce n'est pour l'emploi répété d'une musique façon comptine piquée de toute façon au "Bloody Bird" de Michele Soavi. Les dialogues sont d'une bêtise allant de pair avec celle des personnages, et la version française ne fait qu'empirer les choses. Les meurtres sont furtivement gores, et s'accompagnent de séquences annonciatrices souvent ratées (un chandelier qui passe à travers d'un doberman fantôme). Donc en clair, à part l'introduction et les premiers pas des jeunes gens dans la maison, il n'y à là que de grosses ficelles toutes ridicules démontrant un manque d'imagination flagrant.

 


Note : 3/10

 

Walter Paisley
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