Baby Blood
Genre: Gore , Horreur
Année: 1989
Pays d'origine: France
Réalisateur: Alain Robak
Casting:
Emmanuelle Escourrou, Christian Sinniger, Jean-François Gallotte et Alain Chabat...
 

Une nouvelle panthère en provenance d'Afrique est attendue au cirque Lohman.
Aussitôt, la bête provoque une grande agitation parmi les autres félins et manifeste un comportement étrange envers Yanka, la femme du propriétaire. Une nuit, la panthère est retrouvée réduite en bouillie. Une battue s'organise, tandis que la mystérieuse entité qui occupait le corps de la panthère s'insinue alors dans le corps de Yanka, la contraignant à l'abreuver de sang humain.

 

 

Vous n'être pas sans le savoir, Baby Blood constitue l'une des rares incursions du cinéma gore en France. C'est à Alain Robak que l'on doit cette témérité, lui qui avait déjà versé quatre mois plus tôt (et oui !) dans le genre avec son célèbre court-métrage Corridor, petit bijou d'humour noir, de sadisme et d'ingéniosité.
Au-delà des effets gores sur lesquels est bâtie sa réputation, Baby blood brosse essentiellement un portrait maternel, une mère (improvisée) à laquelle la voluptueuse Emmanuelle Escourrou prête ses traits.
Un portrait qui s'avère être intéressant, au travers de la relation entre Yanka et la créature logée en son ventre. Une relation au départ tragique, la jeune femme étant contrainte de tuer et d'abreuver son "bébé" de sang, sous peine de se voir terriblement châtiée par ce dernier. Les mois passent, cette relation répulsive et violente laissant place à une affection progressive (via quelques dialogues touchants ou étonnants) puis à un véritable amour maternel en dépit de la nature monstrueuse de la progéniture de Yanka.
Mais qu'on se rassure, Baby Blood ne se cantonne pas à cette peinture féminine, car comme dit ci-dessus il s'agit avant tout d'un film gore ! Le sang coule à flot et certains meurtres sont d'une brutalité et d'une inventivité qui font plaisir à voir (à l'image du double-meurtre dans l'ambulance), le tout porté par d'excellents trucages de Benoit Lestang.

 

 

Et comment parler de Baby Blood sans mentionner les apparitions décalées de diverses figures du cinéma français ? Ainsi Alain Chabat se fait transpercer la gorge, Jacques Audiard est percuté par une voiture avant d'être abattu à coups de cric tandis que Jean-Yves Lafesse, homosexuel reconverti, prendra en stop notre héroïne avant de la délaisser sur le bas-côté pour deux laideurs garanties made in Deutschland.

 

Toxicavenger

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