Land of death
Titre original: Nella terra dei cannibali
Genre: Horreur , Aventures , Cannibalisme
Année: 2003
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Bruno Mattei
Casting:
Claudio Morales, Lou Randall, Cindy Jelic Matic, Ydalia Suarez, Silvio Jimenez, Sanit Larrauri, Kenny Krall...
 

Un commando de soldats est envoyé dans la jungle amazonienne dans le but de secourir une fille de général enlevée par une tribu locale. Aidés d'un guide, les soldats vont devoir affronter des cannibales dans la jungle.

Ce Land of death est du Mattei pur jus, l'idée de base déjà passablement usée par le cinéma d'exploitation fait craindre un certain manque d'imagination, lorsque nombre de scènes sont des repompes pures et simples d'autres films, on sombre dans le pathétique.
Ici on va trouver du Predator (la scène du scorpion dans le dos, l'Indien qui s'arrête sentant le danger venir, la scène des corps dépecés suspendus), là du Cannibal holocaust (le porc sauvage tué, la punition infligée par un Indien à une femme infidèle, la baignade avec les femmes indigènes) mais ces scènes ont beau avoir été plus ou moins recopiées sur Mc Tiernan et Deodato, on a bien du Mattei, le grain n'aide déjà pas beaucoup mais ce n'est rien comparé au jeu des acteurs qui sont énervants dans le pire des cas, risibles dans le meilleur; je n'avais pas vu aussi mal jouer depuis longtemps (et celui qui vous parle a récemment vu un paquet de court-métrages très mauvais) mention spéciale pour le chef du commando qui joue mal y compris sans parler...

 

 

L'action est très ennuyeuse, le rapport de force entre les militaires armés jusqu'aux dents et les cannibales laissant peu de place au suspense (limité au moment où les soldats rechargent leurs armes en fait). Les cannibales étant tellement beaux joueurs qu'ils ne manquent pas de pousser un grand cri avant de fondre sur leur ennemi qui, même de dos, aura donc le loisir de se retourner et de leur offrir un string plombé.
Que les amateurs se rassurent, on a ici droit au quota de stock-shots, hop une panthère à droite avec un grain différent, hop retour au grain du film, hop des hélicos volant au-dessus de la jungle avec des soldats descendant le long d’une corde, hop des soldats qui atterrissent d'une hauteur ne dépassant pas 1,50 m.
La jungle n'est pas bien épaisse et semble bien entretenue, les séquences dans l'eau donnent l'impression d'avoir été tournées dans un Disneyland, les cannibales jouent tous comme des pieds ou comme s'ils étaient ivres, il n'y a que le chef de la tribu qui semble en vouloir, nous assénant des cris aussi ridicules que pénibles (les mêmes cris traduisant la souffrance, la colère, l'incrédulité, la perplexité, le dilemme).
Le gore est certes présent mais ne ravira pas les amateurs tant il est lui aussi sans surprise. La recette ? Prenez des blancs de poulet, un litre ou deux de sauce tomate, mélangez les deux ingrédients et portez-en le résultat à votre bouche en le serrant fortement dans vos mains et en faisant la même tête que si vous étiez constipé, l'illusion est sidérante, vous ressemblez à un cannibale !

 

 

En bref rien à sauver dans cette sous-production si ce n'est une médiocrité exploitée jusqu'au bout, car Mattei n’a peur de personne, Hollywood produit un film pour 100 millions de dollars ? Lui en réalise un pour 10 000 euros. Certains scénarios sont réécrits des dizaines de fois pendant des mois ? Lui l’écrit en deux jours et arrive dans le même délai à recruter les acteurs, à filmer une partie du métrage en même temps que deux autres projets similaires et trouve même le temps de faire la musique (très, très mauvaise soit dit en passant).
Mattei a tout pour attirer la sympathie des amateurs de bis mais pour apprécier ce Land of death, il faut beaucoup aimer le bis (vraiment beaucoup).

 

Note : 2/10

 

Plissken
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