Soldat, Le
Titre original: The Soldier
Genre: Action
Année: 1981
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: James Glickenhaus
Casting:
Ken Whal, Alberta Watson, Klaus Kinski, William Prince, Bill Anagnos, Steve James, Joachim de Almeida, Peter Hooten, Alexander Spencer...
Aka: Codename: The Soldier
 

Un groupe de terroristes chapoté par les russes s'empare d'un chargement de plutonium avec lequel il fabrique une arme nucléaire, il dépose cette dernière dans un puits de pétrole en Arabie Saoudite. Un ultimatum est lancé... si les Israélien n'évacuent pas la rive ouest du Jourdan dans les 96 heures la bombe explosera détruisant la moitié des réserves mondiales de pétrole. Le soldat, un agent spécial, est chargé par les Etats-Unis de négocier avec un agent russe, mais ce dernier tente de l'assassiner. Devant le refus des israéliens et la détermination des soviétiques le soldat met au point un plan à la fois audacieux et risqué.

 

 

Soyons honnête malgré ces faiblesses "Le Droit de Tuer", le précédent film du réalisateur, était une sacrée petite série B bien troussée et sans ambiguïté. Glickenhaus décide alors de transposer son scénario au niveau international. Son héros devient alors une sorte de vigilant du monde libre (en fait de l'impérialisme américain comme dirait certains). Malheureusement comme beaucoup d'américain Glickenhaus à une vision très particulière et personnelle de la politique étrangère. Son film comme son "héros" ne s'embarrasse guère de vraisemblance et de subtilité. En effet pour répondre à la menace terroriste, son "héros" n'hésitera pas à lancer un commando à l'assaut d'une base de missile américaine d'où il menacera de déclencher une attaque nucléaire sur la Russie. A côté de cela, des oeuvres comme "Delta Force" ou "Invasion USA" sont des hymnes à la tolérance.
Réalisé dans les années 80 alors que l'URSS était encore considérée comme le principal ennemi du monde libre, le film n'échappe pas à un manichéisme primaire (américain = bon, les autres = méchants) symptomatique de l'époque. Ce qui donna naissance à des oeuvres comme "L'Aube Rouge" du béret vert John Milius ou la série télé "Amerika". Ce parti pris idéologique et extrême n'empêche pas Glickenhaus de nous offrir un constat guère encourageant et particulièrement glauque du monde de l'espionnage. Coups bas, trahison, double jeu et traquenard, le "Soldat" doit se méfier autant de ces ennemis que de ces amis.

 

 

Moins sadique que "Le Droit de Tuer", nous avons quand même droit à plusieurs exécutions particulièrement originales et barbares. Notamment un type brûlé vif grâce à l'ampoule d'une lampe de bureau remplie d'essence qui explose lorsqu'on l'allume ou le pauvre policier qui se prend une décharge de chevrotine tiré par un canon scié dissimulé dans la manche d'un manteau. Comme d'habitude Glickenhaus alterne les fusillades sanglantes (ralenti et impact de balle à la Peckinpath) et les cascades spectaculaires. On assiste donc a diverses prouesses comme ce skieur faisant un saut périlleux tout en mitraillant ces adversaires (cascades reprisent dans un épisode de "l'Homme qui Tombe à Pic"), le saut d'une cabine de téléphérique explosée au lance roquette ou le vol plané d'une Porsche au-dessus du mur de Berlin.
Coté acteur, on retrouve le ténébreux Ken Whal, vedette d'une des meilleurs série policière des années 80 "Wiseguy" ("Un Flic dans la Mafia"), il tomba ensuite dans la série B avant de disparaître des écrans. Les amateurs reconnaîtrons dans un bref et très alimentaire second rôle de traître ce bon vieux Klaus Kinski. Outre sa casquette de réalisateur et scénariste, Glichenhaus est aussi producteur, on lui doit notamment "Maniac Cop", mais aussi "Basket Case 2 et 3" et "Frankhooker" ou "Red Scorpion" avec Dolph Lundgren.
De tous les films réalisés par "Blind" Glick celui ci est le moins intéressant (avec "Timemaster"), manque flagrant de rythme, acteur monolithique et un script inutilement alambiqué qui semble avoir perdu plusieurs pages en cours de route. Notons au passage un générique original à base de panneaux signalétiques et une bande son très "électronique" du groupe allemand Tangerine Dream composé à l'époque de Christopher Framke, Edgar Froese et Peter Baumann.

 

 

Un spectacle réservé aux fans "hardcore" du réalisateur qui trouveront sûrement leur bonheur dans cette oeuvre régressive, mais complètement jouissive, qui se regarde comme on lirait un roman de gare. Le film fait d'ailleurs beaucoup penser au "SAS" de Gérard de Villier le sexe en moins. On imagine alors un mixe entre les scènes chaudes de "SAS au San Salvador" et les scènes d'actions du "Soldat", on peut toujours rêver !

 

The Omega Man
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