Western
Titre original: Comin' at ya !
Genre: Western spaghetti
Année: 1982
Pays d'origine: Italie / Espagne / Etats-Unis
Réalisateur: Ferdinando Baldi
Casting:
Tony Anthony, Gene Quintano, Victoria Abril, Ricardo Palacios...
 

Après avoir tenté vainement de jouer les Bonnie and Clyde de bas-étage et foiré complètement le braquage d'une banque, Hart et Abilene (la toute jeune Victoria Abril) décident de renoncer au crime pour s'enrichir et d'essayer de vivre ensemble, même chichement.

 

 

Pour sceller leur union, ils passent devant un prêtre et tout semble donc finalement rose pour les deux tourtereaux quand débarquent dans l'église les deux frères Thompson, Pike le sournois et Polk la grosse brute. Une balle pour le curé l'envoie direct rejoindre le seigneur. 3 balles pour Hart le blessent méchamment. Quant à Abilene, elle se retrouve enlevée par ces deux bandits et va rejoindre leur troupeau de femmes à vendre aux tenanciers des bordels de Mexico et autres mères maquerelles... commence alors pour Hart une quête éperdue pour retrouver sa femme, qu'est perdue justement.
Grâce à l'aide d'un vieil Écossais, il trouve le repaire des desperados, s'en coltine quelques uns, libère les femmes pour finalement se retrouver en mauvaise posture et à la merci du frangin le plus psychopathe...

 


Bagarres, rebondissements à coups de pistolets ou de poings dans la gueule, jeu d'acteur inégal, incohérences scénaristiques parfois, rien n'est parfait dans ce western tardif de 1982 mais l'ensemble est sympathique. Les trognes sont burinées, l'atmosphère bien cernée, le rythme millimétré. Et il y a cette manie du réalisateur de filmer des tas d'objets s'avançant lentement vers la caméra, de la machette au yo-yo, du tas de pièces d'or déversées aux rats balancés, voire parfois d'armes filant vers le héros et... vers le spectateur, comme ces lances ou ces flèches enflammées, qui étonne et détone. Le tout semble un peu étrange et donne un caractère visuel particulier au film.

Mais pourquoi ce tic de mise en scène, se demande-t-on naïvement, avant de comprendre qu'il s'agit en fait d'un procédé 3D, le film ayant été tourné en Optimax 3 et étant destiné à être vu en relief pour en mettre plein la vue au spectateur, comme l'affiche l'indique d'ailleurs assez bien.

 


Même sans la vision 3D, le film accroche et tient en haleine, imparfait mais bien dans l'esprit spaghetti, violent et tourmenté, outrancier et jusqu'au-boutiste. On regrettera juste pour le coup le manque de charisme de Tony Anthony, un peu en retrait et largué, comme son personnage peut l'être, mais malheureusement encore plus que lui...

 

Bigbonn
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