Barb Wire
Genre: Science fiction , Post-apocalypse , Comics / Mangas
Année: 1996
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: David Hogan
Casting:
Pamela Anderson Lee, Temuera Morrison, Udo Kier, Steve Railsback...
 

Dans un futur proche, une terrible guerre civile déchire les États-Unis. The Hammerhead Bar & Grill est une discothèque légendaire de Steel Harbor, la seule ville encore libre des États-Unis. La propriétaire du bar, Barb Wire (Pamela Anderson), est toute aussi légendaire. Elle est dure, tranchante et inébranlable dans un monde cruel où sévit la loi du plus fort. Barb Wire n'appartient à aucun camp, elle est indépendante et loue ses services au plus offrant.

 


Lorsque l'on aborde le sujet délicat des adaptations de comics au cinéma on cite généralement le trio gagnant "Batman, Superman et Spiderman", mais il y a toujours quelques films que l'on oublie pudiquement de citer comme "Spawn", "TankGirl", "Brenda Star" ou ce "Barb Wire". "Barb Wire" est à l'origine un comics publié par Comics Greatest World, qui en fait dépend de l'éditeur Dark Horse Comics qui s'est fait connaître (et a fait sa fortune) grâce à ses "reprises" de "Alien & Predator" en bande dessinée. Dès la mise en chantier du projet il est évident pour tout le monde que la seule personne à l'époque capable d'incarner (physiquement) l'héroïne est bien la plantureuse Pamela Anderson. A 29 ans la playmate était alors au sommet de sa gloire et de sa beauté et était devenue la pin up la plus célèbre du moment grâce à un maillot rouge un peu trop étroit, apanage de l'époque de la fameuse série "Alerte à Malibu". Série à laquelle elle participera de 1992 à 1997. Pamela est d'ailleurs le modèle qui est apparu le plus souvent en couverture du magazine playboy, ce qui occasionna, une recrudescence des tendinites chez les adolescents et une hausse considérable des ventes de mouchoirs en papier. Pour elle, cette production était l'occasion de démarrer une carrière cinéma jusque là au point mort, exceptée une figuration dans "Showgirl" et des petits rôles dans des série Z comme "Snapdragon", "RawForce" ou "Naked Souls"

 


Dès la première scène, la blonde Pamela comble de bonheur ses admirateurs (et la majorité du public mâle) en exécutant un incroyable numéro de strip tease au jet d'eau. La suite n'est pas en reste avec un bain de mousse dans une baignoire transparente et diverses autres gâteries. L'actrice donne ce qu'elle peut (ce qui n'est pas si mal en soit) met sa poitrine en avant, se déplace dans des tenues généralement en cuir ou latex géométriquement étudiées pour son anatomie et prend des poses issues directement des cases du comics. C'est rigolo et pour peu que l'on ne soit pas trop allergique au mauvais goût et aux (fausses) blondes siliconées, on passera un agréable moment, entre les nombreuses fusillades, les diverses cascades et les apparitions guignolesques de Steve Railsback en militaire sadique.

Le réalisateur issu du clip n'a peut être pas compris qu'il tournait un long métrage, mais celui-ci connaît ses classiques. Il pille allègrement les trois "Mad Max" ainsi que quelques post nuke italiens, sans parler de "Casablanca" dont il décalque allègrement le scénario. La blonde Pamela traverse le film comme une balle de revolver ! A ses côtés, on trouve une belle brochette de "rescapés"... des acteurs hantant les seconds rôles et les série B depuis belle lurette alors qu'ils avaient plutôt bien démarré leur carrière. Udo Kier qui passa du diptyque Dracula / Frankenstein de Warhol à quelques beaux navets comme "La Fin des Temps", "Bloodrayne", "Dracula 3000"... ou bien Steve Railsback qui après "Stunt Man" enchaîna "LifeForce", "Turkey Shoot" ou "Alligator 2 : the Mutation"...

Le plus décevant reste Temuera Morrison qui après le terrifiant et pathétique personnage de "L'Ame du guerrier" enchaîna donc sur ce "Barb Wire" puis, "L'île du Dr Moreau", "Speed 2..., un beau sabordage de carrière !

 


Une production de ce genre c'est bien évidemment du pain béni pour les fameux "Razzie Award" ! Le film y récolta 6 nominations et la belle Pamela remporta haut la main le titre de la plus mauvaise "New Star". "Barb Wire" aurait certainement pu remporter d'avantage de trophées si "L'île du Dr moreau" & "Strip-tease" ne les avait tous raflés. Pourtant, loin d'être un chef d'oeuvre du genre, le film de Hogan n'en est pas moins intéressant en grande partie grâce à son actrice principale, l'aérodynamique Pamela Anderson qui interprète (ou plutôt incarne) avec une certaine conviction le rôle titre Barb Wire (abréviation de barbed wire ce qui signifie en anglais : fil barbelé). Dans le genre plaisir coupable on peut faire difficilement mieux. Réalisé pour les amateurs de (fausses) blondes à forte poitrine et avec une tendance pour le fétichisme en tout genre ( cuir, latex, talons aiguilles ou expansés, gros calibre...), le film gravite donc autour des formes de l'ex playmate qui s'en donne à coeur joie et comble ses fans "hardcore" en arborant des tenues aussi extravagantes que scientifiquement étudiées pour mettre en valeur ses implants. Cette omniprésence de la blonde est le principal atout du film, mais aussi sa faiblesse (même en prenant son bain la belle arbore un maquillage impeccable !) en effet si vous êtes réellement allergique ou insensible au(x) charme(s) de la belle, la chose vous paraîtra particulièrement insipide et surtout sans grand intérêt. En tout cas le public potentiel ne s'est pas précipité pour aller voir l'oeuvre, réduisant à néant les velléités artistiques de notre naïade qui se contentera ensuite de retourner à la télévision (VIP) et de faire quelques apparitions au cinéma (Scary Movie 3).

 

 

The Omega Man
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