Black what ?

Je dois avouer que ma rencontre avec Black Butler est fortuite et que rien ne présageait que je le lise puisque pour me le présenter, j'ai eu le droit à : "tiens, tu pourrais me dire ce que tu en penses, je suis assez partagé". Contrairement à d'autres mangas, je partais donc avec un léger a priori négatif.

Le titre en lui-même peut paraître rebutant. Si vous n'êtes pas coutumier de la langue de Shakespeare, vous ignorez peut-être comme moi que butler peut se traduire par majordome, mais heureusement que la couverture est là pour nous renseigner ! Elle montre le personnage principal du majordome de cette œuvre en train de verser le thé dans une tasse et son charisme est indéniable d'entrée de jeu.

Un majordome sombre aux yeux rouges, une édition dans la collection Dark de Kana, une police de titre plutôt baroque, et des lierres stylisés ornant les coins du manga, ça sent le vampire !

Si en tenant le manga, vous êtes tenté de lire le quatrième de couverture, retenez-vous pour ne pas être spoilé d'entrée de jeu (point plutôt négatif ici je l'avoue).

 

 

Un manga sur un majordome ?

Le premier tome de Black Butler se découpe en quatre chapitres qui sont les jalons temporels de la journée du majordome (et qui seront également les découpages des tomes suivants). Les titres (In the morning, In the afternoon, At night, At midnight) sont tous sous-titrés sur le même modèle mettant en avant une "qualité" du majordome : le majordome habile, omnipotent, le plus fort, effroyable.

Donc oui, à première vue, il n'y en a que pour Sébastian Michaelis, puisque c'est son nom. Toutefois, la première illustration couleur du manga vient tempérer le sentiment donné par le titre, la couverture et le sommaire en présentant un jeune lord (anglais suppose-t-on fortement à la vue de l'allure des personnages) et ses domestiques dont Sébastian. Après tout, un majordome peut remplir son rôle seulement s'il est au service de quelqu'un.

 

Et si je parlais du contenu au final ?

C'est bien beau de parler pendant plusieurs lignes de la couverture, du sommaire, mais que pouvons-nous trouver après la première page ? Nous sommes clairement dans un manga d'ambiance teinté d'humour pour la première partie de ce tome 1 de Black Butler, puisque vous aurez le droit à la préparation du petit déjeuner de Ciel Phantomhive, le jeune héritier au bandeau sur l'œil de la maison Phantomhive, appartenant à la noblesse anglaise : petit-déjeuner, thé choisi, service de thé. S'il y a bien un "combat" entre Sébastian et un expert en art martial, c'est pour lui permettre de placer sa réplique phare : "C'est la moindre des choses pour le majordome de la maison Phantomhive."

Sébastian va ensuite préparer une réception de A à Z, et nous avons le droit à la préparation de l'argenterie, du repas, du jardin, chaque étape ponctuée par les catastrophes des autres membres du personnel de Ciel Phantomhive et les exploits du majordome pour les rattraper avec brio.

Dans la seconde partie du manga, Ciel Phantomhive se fait kidnapper et nous aurons le droit à la partie action du manga avec le sauvetage du noble par Sébastian.

En conclusion, nous avons là un manga rafraîchissant qui, si vous n'accrochez pas aux premières pages, mérite de le finir pour les révélations finales de ce premier tome (qu'y a-t-il sous le bandeau de Ciel, quelle est la liaison entre les deux hommes, et comment Sébastian peut-il accomplir tous ses exploits, même si c'est la moindre des choses pour lui). Si vous recherchez de l'horreur, du combat, du nekketsu, ou autre, passez votre chemin, Black Butler est un manga d'ambiance avec des pointes d'humour et d'action.

A noter que le manga est un grand succès au Japon (dans le top 10 des ventes en 2009 pour la série entière), avec déjà un jeu vidéo, deux comédies musicales et un anime bien sûr !

 

Note : 7,5/10

 

Khellendros

 

A propos de ce manga :

 

- Site de l'éditeur : http://www.mangakana.com/