Si les garçons ont les super-héros et les Shonen, les petites filles ont les Magical girls, ces adolescentes qui possèdent des pouvoirs magiques, comme leur nom l'indique, et s'en servent pour lutter contre les forces du mal. Du moins dans leur forme la plus connue, d'autre se contentant de discrètement améliorer le quotidien de leur entourage. En France, le prototype le plus connu est Sailor Moon diffusé dans le Club Dorothé.

Madoka est donc une adolescente ordinaire allant à l'école et cherchant à passer du bon temps avec ses amies, jusqu'à ce qu'une nouvelle élève, solitaire et sombre, arrive dans sa classe et lui conseille de rester elle-même et de ne pas chercher à être quelqu'un d'autre. Madoka l'ignore encore, mais elle vient de faire son premier pas dans un monde où la magie existe et où à l'aide de familier, des jeunes femmes combattent des sorcières !
Suite à un mauvais pas, Madoka et une de ses amies vont en effet se retrouver dans une mauvaise posture dont va les sortir Mami, également une nouvelle élève du collège, qui va leur propose de la rejoindre dans sa lutte. Une seule chose à faire pour devenir une Magical Girl : annoncer un voeux à un étrange familier que seules quelques personnes peuvent voir et elles seront engagées à vie dans la lutte contre les force du mal.
Seulement la guerre, c'est quelque chose de sale et dangereux, même dans le monde joyeux et coloré des magical Girl comme les a prévenus Homura. Même entre Magicals Girls, ça ne semble pas être l'amour fou et la solidarité. Si l'une apprécie son rôle, l'autre semble moins ravie de devoir lutter contre des forces visiblement dangereuse et se nourrissant du malheur ainsi que de l'énergie des plus faibles.
Ici, ce sont donc les adolescentes qui tiennent la dragée haute contrairement à la plupart des Shonen, mais elles ne deviennent pas non plus des guerrières invincibles. Elles restent en effet humaines, hésitantes et naïves, mettant leur gentillesse en avant plutôt que leur force et cherchant également à aider leurs prochains, toujours prête à se dévouer. Se lancer dans une bataille n'étant finalement pas une simple décision.
Enfin, ce n'est pas non plus un seinen sombre et didactique à la Death Note, mais un divertissement qui s'assume et où les éléments un peu lourd ne sont là que pour donner un peu d'épaisseur aux multiples péripéties des héroïnes, que leur combat ne se résume pas à une succession de combat sans enjeux. En gros, ça ne dépasse jamais son cadre d'histoire de Magical Girl, mais s'en contente avec humour et un peu de panache.
Niveau dessin, si l'on excepte le look des sorcières et de leur familier basé sur le travail de Gekidan Inu Curry qui a un style à la fois enfantin et effrayant, c'est très classique avec des héroïnes aux grands yeux et aux traits assez simples dont les costumes de collégienne deviennent d'étrange costume steampunk ou gothic lolita lors des transformations. Leur costume de super-héroïnes caché derrière leur costume ordinaire.

Pour peu que l'on accroche à ce genre d'histoire, ce manga constitue un agréable divertissement, probablement plus à destination des adolescentes qu'à leur congénère masculin, sans que soit péjoratif vu la faible qualité de ce que propose les éditeurs à ces derniers, ne serait que le très populaire One Piece. Ni shojo, ni Shonen, mais quelque part entre les deux, Puella Magi Madoka Magica est une lecture

Note : 7/10

 

Stegg

 

A propos de ce manga :

- Il est inspiré par une série d'animation éponyme et encore inédite en France.

- Site de l'éditeur : http://www.doki-doki.fr/