Le monde tel que nous le connaissons n'existe plus, une grande catastrophe a détruit la majorité de l'espèce humaine et des infrastructures construites depuis des siècles, quelques survivants tentent d'échapper à leur destin funeste. Certains, les "groupés", s'organisent en bande afin d'être plus fort ensemble pour survivre, d'autres ne croient plus trop en l'espèce humaine et choisissent de rester seul, ce sont les "solitaires".
Mo est un de ce là, cette montagne de muscle a su survivre jusque là en évitant ses congénères, jusqu'au jour où il sauve d'une bande de pillard une jeune femme en détresse. Hélène dont le seul but est de monter à Paris afin de retrouver sa petite soeur va se joindre à lui, une relation intime se noue entre les deux protagonistes... Une longue route les attends jusqu'à la capitale...

Hasard ou pas du calendrier, "L'autoroute sauvage" surgit alors qu'un nouvel opus de la saga "Mad Max", référence incontesté des films post-apocalyptiques, arrive au cinéma... difficile de ne pas faire le rapprochement, car même si ici on ne croise point d'engin motorisé, le cadre principal de l'intrigue n'est autre qu'une autoroute. Moins spectaculaire, peut être plus proche de "La Route", "L'autoroute sauvage" reprend néanmoins les mêmes constructions sociales, propre d'ailleurs à la plupart des oeuvres post-apo, les communautés, les bandes de pillards, les solitaires, les croyances fondamentalistes qui ressurgissent en cette période de grand trouble, car après avoir tout perdu, il est vital de croire de nouveau en quelque chose...
Un point plutôt agréable du scénario est que celui ci se déroule en France, ce qui permet au lecteur de se confronter plus directement à cette catastrophe qui est survenu dans un contexte connu.
A noter aussi que Mathieu Masmondet livre ici le début d'un triptyque librement inspiré du roman homonyme de Julia Verlanger alias Gilles Thomas.
Pour l'instant le scénariste se limite à poser les bases du genre, notre couple se contente de progresser sur cette autoroute tout en survivant aux diverses attaques jalonnant leur chemin, rien de révolutionnaire mais c'est suffisamment bien construit pour que le lecteur s'immerge dans cet univers et commence à s'attacher aux personnages.
Graphiquement on retrouve avec plaisir le chinois Zhang Xiaoyu, oeuvrant déjà pour les humanos sur la série "Crusades", on reconnaît ici son trait, particulièrement par sa façon propre de dessiner et coloriser les personnages.
Les fans du genre seront en terrain connu mais attendront certainement un peu plus des deux tomes à venir !

Note : 7/10

 

gregore

A propos de cette BD :

 

- Site de l'éditeur : http://www.humano.com/