Pauvre Ambroise, lui qui se croyait être enfin le nouveau roy d'Eauxfolles voit débarquer une bien mauvaise surprise, un prince putatif ! Mais il ne compte pas se laisser faire et va tout faire pour se débarrasser de l'intrus. Mais ce dernier semble vouloir également le supprimer. Plus rien ne fonctionne, même le temps est détraqué, il neige en pluvior!!! Pendant ce temps là, la princesse Chlorenthe et son jeune fou Arthur sont toujours prisonniers de ces étranges créatures qui veulent les étudier mais une attaque de schloumpfs va changer la donne.
Voilà le troisième tome de cet excellent cycle qui semble arriver à se renouveler à chaque tome et en particulier grâce à l'arrivée de ce mystérieux prince putatif dont on ignore tout, si ce n'est qu'il va donner du fil à retordre à Ambroise qui de manipulateur va devenir une victime. Le gag de l'arroseur arrosé en quelque sorte mais en particulièrement jubilatoire ! On en arrive presque à avoir pitié du grand purificateur, même si son sort est à pleurer de rire.
Mais il n'est pas question que d'Ambroise dans ce tome, mais également de Chlorenthe et Arthur qui vont réussir à échapper à leur geôliers, même si ce n'est pas forcément une bonne chose. En effet, ils vont se retrouver poursuivis par moult créatures qui veulent leur peau, même s'ils sont providentiellement aidés par le robot envoyé à leur poursuite par le grand purificateur. Même si finalement, on en apprend peu sur l'endroit où ils sont arrivés.
Les autres personnages de ce cycle passent un peu aux oubliettes dans ce troisième tome ( sans mauvais jeux de mot pour ceux qui auraient déjà lu cet épisode) mais on se doute que c'est pour mieux rebondir au prochain. Puis cette exclusion probablement temporaire n'est pas forcément dérangeante car l'album tient la route et même si on ne découvre finalement pas beaucoup d'indices sur ce qui se passe, l'humour et les multiples rebondissements tiennent le lecteur en haleine sans aucune difficulté apparente.
Le graphisme est toujours aussi bon et foisonnant d'idées comme les schloumpfs, de petites créatures bleues qui ne se nourrissent pas vraiment de salsepareille ( même s'ils rappellent vaguement quelque chose). On y retrouve toujours le même dynamisme et un sens du découpage très peu égalé.
Avec Turbulences, La nef des fous gagne ses galons de BD culte. A cette œuvre débordante d'imagination, regorgeant d'humour et d'originalité, on ne reprochera qu'une chose: être trop courte. C'est tellement bon et ça se lit si facilement que c'est finalement trop court. On en veut plus!
Note: 8/10
Stegg
A propos de cette BD:
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