Dans l'Irlande du Ixième siècle, l'église catholique essaye de convertir les clans au christianisme, non sans difficulté, mais lorsqu'un groupe de viking vient faire des razzia dans les monastère, rien ne va plus. L'évêché décide alors d'envoyer un groupe de moine convertir ses barbares païens sans fois, ni moral. Pour cela, il va faire appel à sept moines d'exception, tous pécheurs et inutiles ! Au mieux, il réussiront leur mission et au pire, il finiront martyrs !
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Ce sont donc les sept péché capitaux qui seront donc au centre de l'histoire, tous symbolisé par l'un de ces moines qui vont devoir partir à l'aventure de son bon grès. Ou pas, car la perspective de rencontrer des vikings peu enclin à la clémence n'enchante pas tous les hommes de dieux. D'ailleurs, il n'auront même pas le temps de se rendre sur l'île où vivent les pillards qu'ils se retrouveront prisonniers et réduit en esclavage, condamné à être crucifié.
N'étant pas hommes d'action, ils ne voient pas vraiment de moyen de s'évader et se résigne plus ou moins à leur sort, mais le moyen de sympathiser avec leur ennemis est pourtant sous leur yeux, ou plutôt en eux, puisque c'est ce qui les a amenés sur l'île : leur péchés. En effet, ce qui est un crime aux yeux de certains est une véritable qualité à ceux d'autres personnes et, même un moyen de communication.
Et pour cette album de la collection 7, c'est le talentueux Alain Ayroles, Garulfo et De cape et de crocs, qui s'y colle. On retrouve ainsi son style inimitable ou passage dramatique et humoristique se côtoient pour nous livrer une épopée originale. De plus, le dessin de Luigi Gritone se prête parfaitement à l'histoire en étant à la fois caricaturale et réaliste, s'adaptant ainsi à l'ambiance des situations ou aux personnages.
Bref, Sept missionnaires est un excellent album qui sait utiliser les contraintes que lui imposes la collection sept et offre un excellent récit de divertissement en nous proposant tous simplement une belle-brochette d'anti-héros, un groupe de moine pécheurs et chamailleurs. On notera tout de même une étrangeté, la paresse est remplacée par la tristesse, même s'il est vrai que la définition de l'église catholique correspond plus à la seconde qu'à la première.
Note : 9 /10
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A propos de cette BD :
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- Blog de Luigi Critone : http://luigicritone.wordpress.com/
- Site de l'éditeur : http://www.editions-delcourt.fr/