Saverio Tenuta
Carita Lupattelli
Saverio Tenuta s'est fait remarquer avec l'excellente "Légende des nués écarlates" qu'il avait écrite et illustrée. Le voici aujourd'hui de retour avec une histoire se déroulant dans le même univers, mais illustrée par Carita Lupattelli. Pour l'instant, le seul rapport entre les deux cycles semblent pourtant être un mélange de chambara et de fantastique, puisque les deux univers semble complètement différent, si ce n'est qu'il se passe dans un japon médiéval imaginaire et violent où règnent les samouraïs et les yokaïs.Une frontière a été posée entre le monde des hommes et celui des esprits. Depuis, les Izunas, divisés en deux castes avec les guerriers Senshi d'un côté et les nourrices Ombas, veillent sur Munemori, l'arbre de vie. Un jour, l'arbre va donner naissance à une fillette à la grande surprise des créatures, persuadés qu'une malédiction vient de se produire. Quelques années plus tard dans le monde des hommes, le jeune Kenshin, manipulé par son père grâce à des pierres magiques, se retrouve donc à être une parfaite machine à tuer, blessé lors d'un combat, il apercevra la fille de l'autre côté.On se retrouve dans un Japon parcouru par d'étrange loup portant des bois, proche de ceux des cerfs, et luttant contre les Noggos, des créatures noires n'apparaissant que quand un homme innocent est assassiné. Une guerre dans le monde des hommes, une classique lutte de pouvoir, semblent les rendre plus présent dans le monde des esprits. On nage ici dans un pur récit de fantasy avec ses légendes et ses miracles, comme la naissance de l'héroïne dont la nature même semble incertaine, humaine ou Izunas ?Si l'atmosphère semble moins poisseuse que dans le cycle précédent, elle n'en est pas moins violente, contenant son lot de passages sanglants, mais donné également beaucoup plus dans le merveilleux, puisqu'on est plongé dès le début du côté des Izunas, ne rentrant que bien plus tard dans le monde des humains. Ces deux univers me semblent pourtant pas si différent, si ce n'est que dans l'un ce sont les crocs qui parlent plutôt que les sabres, pourtant l'image des hommes semblent bien plus négatives.Le changement de dessinateur est à peine perceptible, Carita Lupattelli s'appropriant le style de Saverio Tenuta avec talent, livrant des planches épiques, détaillées mais pas surchargé, rendant parfaitement les mouvements des personnages. L'histoire étant un peu plus fantastique, elle peut même y ajouter quelques créatures parfois effrayantes et parfois amusantes qui donne vie au monde des esprits, tout en gardant un certain réalisme au niveau des décors, afin de rester cohérent avec le graphisme du monde des hommes.Premier volume de ce qui s'annonce comme un diptyque, Kamigakushi est donc un premier volume épique, un brin prévisible, mais qui développe également beaucoup ses intrigues et son univers. C'est donc une fantasy asiatique et violente qui nous est livré ici, le tout servi par un graphisme époustouflant ! Et si l'univers du cycle originale ne semble pas vraiment présent, c'est donc pour nous en proposer un nouveau, tout aussi convaincant et fascinant, un plus fantastique, mais tout aussi percutant !  Note : 7/10  Stegg  A propos de cette bd :  - Site de l'éditeur : http://www.humano.com/
Saverio Tenuta s'est fait remarquer avec l'excellente "Légende des nués écarlates" qu'il avait écrite et illustrée. Le voici aujourd'hui de retour avec une histoire se déroulant dans le même univers, mais illustrée par Carita Lupattelli. Pour l'instant, le seul rapport entre les deux cycles semblent pourtant être un mélange de chambara et de fantastique, puisque les deux univers semble complètement différent, si ce n'est qu'il se passe dans un japon médiéval imaginaire et violent où règnent les samouraïs et les yokaïs.Une frontière a été posée entre le monde des hommes et celui des esprits. Depuis, les Izunas, divisés en deux castes avec les guerriers Senshi d'un côté et les nourrices Ombas, veillent sur Munemori, l'arbre de vie. Un jour, l'arbre va donner naissance à une fillette à la grande surprise des créatures, persuadés qu'une malédiction vient de se produire. Quelques années plus tard dans le monde des hommes, le jeune Kenshin, manipulé par son père grâce à des pierres magiques, se retrouve donc à être une parfaite machine à tuer, blessé lors d'un combat, il apercevra la fille de l'autre côté.On se retrouve dans un Japon parcouru par d'étrange loup portant des bois, proche de ceux des cerfs, et luttant contre les Noggos, des créatures noires n'apparaissant que quand un homme innocent est assassiné. Une guerre dans le monde des hommes, une classique lutte de pouvoir, semblent les rendre plus présent dans le monde des esprits. On nage ici dans un pur récit de fantasy avec ses légendes et ses miracles, comme la naissance de l'héroïne dont la nature même semble incertaine, humaine ou Izunas ?Si l'atmosphère semble moins poisseuse que dans le cycle précédent, elle n'en est pas moins violente, contenant son lot de passages sanglants, mais donné également beaucoup plus dans le merveilleux, puisqu'on est plongé dès le début du côté des Izunas, ne rentrant que bien plus tard dans le monde des humains. Ces deux univers me semblent pourtant pas si différent, si ce n'est que dans l'un ce sont les crocs qui parlent plutôt que les sabres, pourtant l'image des hommes semblent bien plus négatives.Le changement de dessinateur est à peine perceptible, Carita Lupattelli s'appropriant le style de Saverio Tenuta avec talent, livrant des planches épiques, détaillées mais pas surchargé, rendant parfaitement les mouvements des personnages. L'histoire étant un peu plus fantastique, elle peut même y ajouter quelques créatures parfois effrayantes et parfois amusantes qui donne vie au monde des esprits, tout en gardant un certain réalisme au niveau des décors, afin de rester cohérent avec le graphisme du monde des hommes.Premier volume de ce qui s'annonce comme un diptyque, Kamigakushi est donc un premier volume épique, un brin prévisible, mais qui développe également beaucoup ses intrigues et son univers. C'est donc une fantasy asiatique et violente qui nous est livré ici, le tout servi par un graphisme époustouflant ! Et si l'univers du cycle originale ne semble pas vraiment présent, c'est donc pour nous en proposer un nouveau, tout aussi convaincant et fascinant, un plus fantastique, mais tout aussi percutant !
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Note : 7/10
Stegg
A propos de cette bd :
- Site de l'éditeur : http://www.humano.com/