Voici donc le second tome de "Dimension W" qui met en scène Kyoma Mabuchi, le chasseur de Coils illégaux, et son apprentie, Mira, cyborg se prenant pour une jeune femme, dans un monde où l'énergie est dans les mains d'une seul et même compagnie qui semble avoir des secret à cacher New Tesla Energy. Bref, on retrouve donc l'univers cyberpunk de Yuji Kawahara pour un deuxième volume continuant les histoires du précédant et même de faire évoluer cet univers dystopique avec action et humour.

La première partie est donc la conclusion de l'arc opposant Loser et kyoma, le chasseur et le voleur s'étant rencontrés, mais s'associant contre les gardiens du musée qui devait être cambriolé, ces derniers n'ayant pas compris que Kyoma est là pour récupérer des coils. Ce sera l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le personnage principal et sur la présence de coils particuliers, qui pourrait permettre à Kyoman d'en apprendre plus sur cette énergie qui semble tout de même un brin dangereuse...
L'arc ensuite met en scène un groupe d'écolier, issu d'une école privée très stricte, qui s'amuse dans le garage de Kyoma, en grand détriment de ce dernier, surtout quand Mira commence à sympathiser avec eux lorsqu'un accident se produit, mettant en danger Mira et l'avenir des enfants. Dans cette histoire, on découvre ainsi que les enfants sont suivis par leur scolarité toute leur vie et que le moindre échec peut entraîner leur ruine, une idée qui ne relève pas du tout de la sf malheureusement !
L'auteur y ajoute malgré tout quelques idées d'anticipation comme les bracelets portés par les enfants permettant de les localiser, les obligeant à être obéissant à tous moment, puisque la moindre erreur, la moindre bêtises leur vaudra donc des points en moins dans le classement, voire une expulsion vers une école moins côté. De quoi rendre fous des parents obsédés par la réussite et permettre à un maître-chanteur d'intervenir en leur promettant une solution contre beaucoup d'argent.
Un thriller qui se permet donc de critiquer l'obsession de la réussite, le système scolaire ici poussé à son paroxysme, "Dimension W" prouvent ainsi qu'il n'est pas une série comme les autres et qu'elle tient plus d'un seinen que d'un shonen, malgré l'absence de violence dans la série. Puis, il y a le méchant de ce troisième arc, loin d'être un simple manipulateur grâce à un passif plutôt bien vu, rendant le personnage terriblement humain.

"Dimension W" continue donc d'être une excellente série, un manga plutôt original dont on va attendre le nouvel arc avec plaisir pour voir les problématiques abordées. On a affaire là à de la SF solide dans laquelle on peut voir l'influence du cyberpunk et de Philip K. Dick, où derrière un monde utopique semble se cacher une dystopie terrible au centre de laquelle on trouve le contrôle de l'énergie. Pas totalement de la fiction donc...

Note : 8/10

 

Stegg

 

A propos de ce manga :

 

- Site de l'éditeur : http://www.ki-oon.com/