Bacchanales infernales
Titre original: Un urlo nelle tenebre
Genre: Possession , Horreur
Année: 1975
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Franco Lo Cascio & Angelo Pannacciò.
Casting:
Richard Conte, Françoise Prévost, Elena Svevo, Patrizia Gori, Jean-Claude Vernè...
 

Suite au succès planétaire de L'Exorciste, la puce s'est mise à chatouiller l'oreille des réalisateurs transalpins. C'est alors qu'on a vu fleurir un nombre impressionnant de remakes plus ou moins honteux de la baveuse ricaine ("L'Antéchrist", "La Possédée", "Emilie l'enfant des ténèbres"...). L'une des plus respectables adaptations est sans doute le fameux Bacchanales infernales.
Lors d'une sortie en forêt avec des amis, Pierro a une apparition, au sommet d'une cascade, il aperçoit une femme nue. Il la photographie, mais au développement, elle reste invisible.
En retournant le lendemain sur les lieux de l'apparition, il trouve un étrange médaillon, qu'il place autour de son cou. Dès lors, les manifestations étranges vont se multiplier, jusqu'à subir un dédoublement de personnalité criminelle. Il est possédé !

 

 

Là où le métrage de Friedkin impressionnait par ses effets visuels spectaculaires, Bacchanales infernales met plus en évidence le caractère psychologique de ses personnages.
Le "malade" est balancé entre possession démoniaque et schizophrénie frénétique. Permettant ainsi quelques scènes stupéfiantes telles que la mise à mort sanglante de la fiancée de Pierro, égorgée à distance par l'intermédiaire d'une apparition maléfique.
La grande différence entre le classique américain et son adaptation rital, est sans nul doute le jusqu'au boutisme de cette dernière, les réalisateurs ne s'entichent pas de scrupules blasphématoires, et balancent quelques scènes magnifiquement percutantes, comme la relation incestueuse entre le frère satanisé et sa soeur none. D'ailleurs, le film est ponctué de nombreuses scènes érotiques qui confèrent à l'ensemble un caractère bis plus appuyé.

 

 

Les scènes "d'horreur" restent cependant assez soft, par manque de moyens indéniablement, mais l'ingéniosité de la mise en scène gomme habilement ces manquements financiers évidents.
Au final, il reste un excellent moment bis et décalé, subversif et tendancieux et malgré quelques faiblesses rythmiques, on ne s'ennuie pas en suivant les divagations du jeune possédé.
Un classique du cinéma de genre italien assez peu connu mais qui mérite de l'être.

 

 

Nickbur
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