Aphrodisiac ! : The Sexual Secret of Marijuana
Genre: Porno , Document , Drugsploitation
Année: 1971
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Dennis Van Zak
Casting:
Harry J. Anslinger, Fiorello LaGuardia, Maria Arnold, John Holmes...
Aka: Sexual Secrets of Marijuana (USA - titre vidéo)
 

Aphrodisiac ! : The Sexual Secret of Marijuana est une sympathique soufflette documenteuse ethnocentrée aux USA, un courant d'air frais au sein de la production étasunienne du début des années 70. Estampillée 71 grammes (sans compter tout ce qu'il y a probablement hors-champs), ce puzzle défoncé de l'intérieur démarre sur les chapeaux cuir et bottes de melon, rappelant que la culture du cannabis sativa reste quoi qu'il en soit de la culture, voire de la contre-culture, en gros réservée aux gens érudits, cultivés, comme votre aimable écrivaillon, lui-même déjà complètement déchiré ce vendredi 8 avril 2016 à 9h45 du matin, moment où je commence cet exhaustif compte-rendu, ce qui, en passant, atteste de sa légitimité à vous narrer quelques passages de ce trip assez stupéfiant...

"Marijuana Sexual Powa !" entonne le narrateur, prétendant qu'il est moins connu, qu'outre sa vertu d'éveiller la perception et d'aiguiser la compréhension, que la substance fut aux années 60 et 70 ce qu'Edwige Fenech fut aux putois : un révélateur sexuel !
L'avantage ? Contrairement au gingembre, au popper ou au bois bandé, le cannabis ne fait pas mal au cul, à moins de le consommer en suppositoire atomique.

 

 

Premier exemple prouvant que la marijuana, c'est d'la balle : nous voici dans une cocktail-party (une grande tradition américaine nous souligne-t-on, j'insère cette remarque pour les poivrots venus faire la morale sur la drogue. You're welcome, junkie !). L'atmosphère sociale s'en trouve détendue, les relations humaines facilitées, les couples dansottent pour se replier pompettes dans les chambres afin de jouer les prolongations.

 

 

On nous amène ensuite dans une marijuana party (merci pour la visite !) et là, toute la différence éclate au grand jour : en temps normal, Patty et Jon sont plutôt inhibés. Mais voici qu'un énorme cône de beuh circule ; ces derniers tirent dessus ; Jon, enthousiaste, a du mal à cacher sa joie, sa tête tourne, aussi il sort sa bite et salue Patty en la lui posant dans la main puis en se présentant : "Bonjour, moi c'est Jonheuhhhhh...". Patty est elle aussi un peu faite, ainsi elle le flatte ("Elle est belle ta pine !"). Jon, défoncé au plus haut point, lui assure en toute bonne foi qu'il ne fait jamais le tapin mais qu'en revanche, il la coucherait bien à terre pour lui remettre des coups dans le pétard. Une heure avant, ils ne s'étaient jamais vus ! Bref, on les imagine déjà en train de forniquer sur le tapis du salon, tranquilles pépères, rythmant leur coït au son des pets vaginaux ambiants...

 

 

Enfin, vous l'aurez compris j'espère, à documenteur, focusmenteur et demi ! Le propos étant que grâce au cannabis, TOUS vos sens sont en éveil ! (Si si !) A l'écran, faut bien révéler aux futurs spectateurs qu'à trois ans près, La nuit des morts-vivants eut du mouron à se faire. D'ailleurs, je dis ça, je dis rien, mais la jeune femme tout émoustillée tentant de piper l'homme avachi dans une décapotable (tout un symbole !) fera choux-blanc. Recroquevillée, la bête humaine ne s'éveille jamais. La faute à qui, la faute à quoi ? A l'alcool pardi ! Cet homme a bu, il aurait mieux fait de fumer ! C'est qu'il a l'air fin à somnoler en traînant un mini-tremors en guise de zgeg...

 

 

Dans le meilleur des cas, c'est-à-dire avec du cannabis seul, c'est le kif ! Les couples prennent tant leur temps que même Barry Lyndon aurait tout le loisir d'aller se faire mettre plusieurs bougies dans le cul. Nos acteurs-témoins ici-présents évoluent façon "pas suspendu de la cigogne", avançant centimètre par centimètre, au ralenti. Monsieur pénètre madame (Sandy Dempsey), au ralenti encore et scoop de la dame en voix-off : "Grâce à la marijuana, cet homme est relax, il prend son temps, il a réussi à me faire jouir 6 fois en à peine une heure. La marijuana, c'est le bien !". La seule question restant en suspens est de savoir si le type éjacule au ralenti ou non. (On peine à le savoir dans ladite scène où le coït se passe intra-muros).
Une chose est claire cependant : la marijuana est un aphrodisiaque tellement puissant que lorsque tu n'as plus envie, tu as encore envie : ainsi les vagins coulent tout seuls, les chibres éjaculent à tout va, au travail, à la cantine, à pied ou en voiture.

 

 

Croyez-le si vous le voulez, mais c'est à ce moment précis que le film démarre, nous rappelant le nombre de consommateurs de marijuana dans le Monde avant d'enchaîner avec un piéton cinquantenaire n'ayant, semble-t-il, rien demandé et qui se voit secouer sous son nez un sachet de cannabis. Contre toute attente, notre homme à la tête de turfiste défend l'idée que la marijuana, en effet, améliore nos performances. Pas directement physiquement à proprement parler, mais elle a indéniablement un effet relaxant, lequel a ensuite une incidence bénéfique sur nos rapports aux autres, sexuels notamment. Une boulotte habillée en collégienne passant par là est ensuite interviewée après qu'on lui ait enfourné une cigarette qui la fait rire.

 

 

Mais ce n'est pas tout. En 1971, on se rappelle qu'en 1840, la marijuana était déjà prescrite par certains docteurs, parfois même en potion. Et déjà utilisée par certaines personnes comme aphrodisiaque. C'est là qu'on retrouve un couple dont l'homme (Levi Richards/Devil in Miss Jones) explique qu'il a aujourd'hui des relations sexuelles normales avec sa femme qu'il a connue vierge. Il nous raconte comment les premières nuits furent un enfer : sa femme (Maria Arnold/Who Killed Cock Robin ?), tétanisée à l'idée de se faire déflorer, se tapissait sous les draps en les tenant fermement au-dessus de son giron. Et bien, je vous le donne en mille... qu'est-ce qui, selon vous, a décoincé la dame et l'a transformée en plante épanouie ? Un cookie au cannabis placé sournoisement en plein dîner !
Ok, ça n'explique pas pour quelle raison elle reste avec un type ayant une tête de fion. Ceci dit, la différence est indéniable, le plus apporté par cette substance non nocive (contrairement à l'alcool, nous rappelle-t-on) tient de l'évidence. Ou comment avec un space cookie, devenir une space cochonne...

 

 

Ensuite, un éminent spécialiste et enquêteur sur la question des drogues et l'usage des narcotiques nous rappelle le temps de la prohibition, période où l'alcool, cette saleté, était interdit pendant que les stupéfiants, dont le cannabis et les amphétamines (invention du chimiste roumain Lazăr Edeleanu) circulaient peinards, à peine cachés, parfois dans le gousset d'une montre ou encore dans le cul d'un caniche. On rappelle pour précision que c'est justement en 1971, au moment de la sortie de ce film visionnaire, qu'elle fut progressivement déclarée illégale, les nouvelles législations réduisant son usage médical au traitement limité de quelques maladies. Quant au bureau fédéral anti-narcotiques, il fut créé bien avant, en 1940, une fois que l'alcool redevenu légal put renflouer les caisses de l'état. De grandes campagnes de sensibilisation de la population eurent alors cours via la radio devant laquelle les familles se réunissaient, leur chien -voix de son maître oblige- compris

 

 

On nous rappelle alors que le rapport Mayor, établi à l'époque, stipulait plusieurs paragraphes à propos des bienfaits de la marijuana : le fait qu'elle ne générait aucune addiction, ni délinquance, ni de dégénérescence mentale ou physique. Bien au contraire, une fois encore, il était mis en avant ses effets bénéfiques, thérapeutiques comme sociaux...

 

 

En parlant de groupes thérapeutiques, il existait dans les années 70 des groupes où l'on se réunissait pour se désinhiber (on retrouve dans le lot et entre autres hardeuses et hardeurs, Suzanne Fields/"Flesh Gordon"). Les exercices pratiqués consistaient le plus souvent à faire un bisou sur le sexe d'un(e) inconnu(e) ou de passer un coup de plumeau pour le ménage à-même le corps d'une jeune moutonne. Des stimuli qui, au temps des cavernes, n'avaient pas lieu d'être. Les rapports étaient simples alors, l'homme se pointait quand l'envie se manifestait puis pénétrait une femme au passage comme un chien lève la patte pour pisser contre un arbre. Une époque bénie qui évolua avec la civilisation. Une civilisation où, à la base, le sexe était naturel et qui, le temps passant, a fait que celui-ci est devenu à la fois intime mais aussi sujet au stress généré par cette civilisation et les sociétés - souvent aliénantes- créées. C'est en cela que les groupes thérapeutiques peuvent être utiles, remettant le sexe à sa véritable place : un besoin naturel. Après tout, nous dit-on, le coq nique les poules en plein air, idem pour les canassons et les gentils oiseaux. Comment l'homme a-t-il pu arriver à un tel point de honte pour un sujet qui tient des sens ? Aucun doute, nous régressons. (Quant aux types adeptes du rapport Mayor ou organisant ce genre de thérapie, on se demande surtout quelles substances ils ont pris et en quelles quantités...)

 

 

On passe du coq à l'âne et nous nous retrouvons dans un monde microscopique. Il est rappelé à cet égard que l'aphrodisiaque le plus connu au monde est le Spanish Fly (dont un certain Lapinox - gloire à lui ! - en vante les mérites ICI). On passe ensuite de la pêche à la mouche à la pêche à la moule dans une optique pédagogique. S'ensuit un petit mode d'emploi bon enfant où l'on nous montre comment s'en servir, ainsi que ses effets de contractions internes avant que quelques personnes défilent à l'écran, venant témoigner et se porter garants de la véracité de ses affirmations, ce en n'hésitant pas à montrer du doigt le sujet...

 

 

La preuve par l'exemple ne se fait pas attendre. Voici un cadre moyen (appelons-le John Holmes/SexWorld/Insatiable...), assis fourbu dans son bureau avec sa secrétaire (allons-y pour Andy Bellamy), se massant la nuque après un travail particulièrement harassant. Celle-ci sort un petit pétard pré-roulé, en tire une taffe puis le propose au laborieux tâcheron d'abord réfractaire. Regardant le joint comme s'il était un agent russe infiltré venu d'une galaxie lointaine, celui-ci cède à la tentation.
"Jeunes de tous pays, ne soyez pas dégoûtés comme cet homme par votre première aspiration ! Passez le cap ! C'est à la seconde inspiration que les choses se débloquent et que le plaisir surgit !"
D'ailleurs voici notre homme à poil avec déjà une demi-gaule (à-la-française !), prêt pour ce qu'on qualifie à l'écran d'expérience spirituelle (en passant, l'auteur de ces lignes tient à signaler qu'il est lui aussi très porté sur la spiritualité). Toujours est-il qu'il convient de préciser qu'on nous propose le schmill systématiquement en "slow motion". Est-ce à dire qu'avec la marijuana, adieu les rythmes effrénés et bourrages de mous façon marteaux-piqueurs ! C'est un peu la limite de Aphrodisiac ! : The Sexual Secret of Marijuana qui, dans un élan militant, oublie certaines choses n'allant pas dans son sens. Par exemple, on le sait tous ici, nos jeunes pouliches aiment peut-être se défoncer mais, si dans la foulée elles peuvent se faire défoncer, c'est tout de même deux fois mieux ! (Pas la peine de nier mesdames, vous risqueriez de vous perdre sur le terrain glissant de la mauvaise foi.)

 

 

Pas de doute, la marijuana ouvre des portes et des horizons (lointains les horizons...), amplifie les orgasmes. L'alcool est remis sur le tapis : il est le diable, la raison de diverses maladies, de déchéances, et pourtant légal ! De l'autre côté, le cannabis est pénalisé alors qu'à peine 1% des fumeurs sont accros ! Un sujet qui, en 2016, fait toujours débat. C'est dire comment d'une vision courte on peut arriver à des idées longues. Surtout que très peu de consommateurs passent à d'autres drogues telles que l'opium, l'héroïne ou le LSD. Évidemment, il serait à prendre en compte les ethnies et religions de chacun, personne ne souhaiterait voir un Muslim mettre le feu à sa barbe en se fumant un pétard.

 

 

Cindy (Eve Orlon), une jeune femme militant pour la marijuana, explique comment grâce à celle-ci, elle a pu se sucrer son premier black (sic). Un black présenté à l'écran comme militant anti-fumette. Et bien, contre toute attente, ce sera lui le premier à finir la tête dans le cul.

 

 

Nous voici presque arrivés au filtre. Les minutes se consument sur la fraise incandescente de la vie... Personne ne sait exactement combien d'Américains sont adeptes de la marijuana. Les chiffres varient entre 8 et 20 millions d'Américains voyant plus d'étoiles qu'il n'y en a vraiment sur la bannière étoilée. Sans compter qu'au Vietnam, et là c'est loin d'être un trauma, l'estimation de ses usagers varie entre 70 et 89% des engagés. On imagine aisément tous ces valeureux patriotes se promenant les yeux rouges en pleine jungle sud-vietnamienne, aux aguets de jeunes autochtones et qui, par dépit et coups de bambou, finirent par enculer un palmier ou un arbre à pain.

 

 

Une chose est certaine : dans les campus, ça ne lésine pas non plus sur la marijuana. Seulement, un fait est là : les femmes ne touchant pas à la plante magique restent vierges bien plus longtemps tandis que les autres s'épanouissent comme de jolies plantes carnivores, adeptes de la saucisse. "Plus tu fumes, plus tu jouis !", telle devrait être la devise de la marijuana. Dans les légers dommages collatéraux, on note que plus de jeunes hommes que de jeunes femmes fument ; aussi, il est en toute logique assez fréquent qu'une femme se retrouve grimpée par deux hommes. Rien, dans Aphrodisiac ! : The Sexual Secret of Marijuana, n'indique cependant ce qu'il se passe lorsque deux potes se fument un joint ensemble. Ou trois. Ou quatre...

 

 

Le reste de cette petite hallu' filmique nous emmène très rapidement à la frontière mexicaine où un trafic a lieu continuellement tandis que, non content de faire l'apologie du cannabis, celui-ci nous montre comment se rouler un stick (avec des feuilles à l'effigie du drapeau américain - God saves the Queen, Drug saves America !), comment ne pas se faire choper, les passages à éviter d'emprunter si jamais vous souhaitiez vous fournir un petit kilo, ainsi qu'une des premières machines à rouler de l'époque qui nous est amicalement conseillée pour un confort accru.

 

 

Là-dessus nous nous quittons tandis qu'on nous fait l'apologie de la pipe, et en revenant brièvement en mode cookies vu que, comme vous n'êtes pas sans l'avoir déjà ressenti, la marijuana génère une faim factice (et un appétit sexuel authentique si l'on se réfère à ce documentaire, à la fois ludique et instructif).

 

 

Évidemment, on pourrait se montrer sceptique et se dire qu'après tout, tel le junkie et sa seringue, si fumer par l'urètre ou par la chatte ne serait pas encore plus efficace. "Qu'est-ce tu fais ?", "Rien, je fais fumer ma chatte !", "Ah, ok, j'avais pas fait gaffe, tu m'en passes un taffe ?". Évidemment encore, cela est valable pour le joint, on ne va pas se mettre ni une pipe, ni un brownie dans le cul, faut pas déconner...
En tout cas, vu comme la planète est surpeuplée, on se demande si les chiffres des consommateurs réguliers de la chose ne sont pas truqués.

 

 

Concluons enfin et succinctement : Aphrodisiac ! : The Sexual Secret of Marijuana, documenteur aussi sympathique soit-il, ne vaudra jamais de se rouler un vrai bon pétard de beuh. N'hésitez pas à me contacter à ce sujet ! Northern Light, Fruit Spirit, Skunk, Royal Moby, White Widow... j'ai un peu de tout à longueur d'année. Paiement via paypal. Merci d'avance !


Mallox

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