Silk 2
Genre: Thriller , Action , Policier
Année: 1989
Pays d'origine: Philippines / États-Unis
Réalisateur: Cirio H. Santiago
Casting:
Monique Gabrielle, Peter Nelson, Jan Merlin, Maria Clair, Henry Strzalkowski, Jeff Griffith, Archie Ramirez, David Light, Joseph Zucchero...
 

Silk, le flic le plus dur et le plus sexy d'Honolulu, est sur la piste de trafiquants d'art impitoyables qui recherchent un parchemin asiatique inestimable. Silk ne reculera devant rien pour mener à bout son enquête, surtout lorsque son co-équipier est abattu.

 

 

Le premier film ayant cartonné un peu partout, ce vieux briscard de Santiago remet le couvert. Il remplace la dynamique Cec Verrell par la petite et mignonne Monique Gabrielle. Ceux qui s'attendaient à la même expérience amusante que le premier ne seront pas en reste, le réalisateur alignant comme à son habitude le quota standard de poursuites, bagarres et fusillades. Qui plus est, la belle Monique est beaucoup moins pudique que son prédécesseur est n'hésite pas à payer de sa personne, nous gratifiant d'une inévitable scène de douche totalement gratuite ! Le film aurait pu passer pour un ersatz de plus s'il n'y avait pas le fameux combat entre l'actrice uniquement vêtue d'un peignoir et un malfrat (qui passera par la fenêtre). Évidemment, à chaque coup de tatane le peignoir de l'actrice s'ouvre et dévoile sa gracieuse anatomie. Brigand mais gentleman, le réalisateur filme la séquence dans la pénombre (évitant l'entrejambe de l'actrice) et se permet même une référence (accidentelle ?) au "Corbeau" de Clouzot.

Monique Gabrielle débute comme modèle ; elle pose à la fois dans Penthouse et Playboy, puis commence sa carrière au cinéma par des apparitions et de petits rôles. Elle devient célèbre en succédant à Sylvia Kristel et Mia Nygren dans "Emmanuelle 5", réalisé par Walerian Borowczyk en 1987. Elle est ensuite prise en main par Jim Wynorski, qui l'emploie à sept reprises ("Deathstalker II," Le Vampire de l'espace, Le Retour de la Créature du lagon, "Transylvania Twist", "Hard to Die", "976-Evil II", "Munchie") et fait de l'actrice l'une des Scream queens des années 80. Wynorski va d'ailleurs rassembler avec son pote Fred Olen Ray cinq Scream girls dans l'inénarrable "Scream Queen Hot Tub Party". Au début des années 90 elle devient productrice de films erotico-pornos avec ses collègues Julie Strain, Rhonda Shear, Linnea Quigley et Dian Parkinson.

 

 

Pour donner la réplique à sa pin-up, Santiago va comme d'habitude se fournir à la télévision américaine.
Peter Nelson était connu pour son rôle de Brian dans la mini-série "V" et la suite "V: The Final Battle". Il a aussi collaboré à d'autres séries télé comme "Space" et "Miami Vice". Au cinéma, on a pu le voir au côté de JCVD dans les deux films réalisés par Tsui Hark ("Double Détente" et "Piège à Hong Kong"). Il a aussi été vu dans deux autres productions réalisées par Santiago : "The Expandables" et "Les damnés de Lang Mei".
Le vétéran Jan Merlin débute quant à lui sa carrière au cinéma en 1955 avec "La police était au rendez-vous" au côté de Tony Curtis, mais il était déjà actif à la télévision, notamment dans "Tom Corbett, Space Cadet" (1950). Durant les années cinquante et soixante il va apparaître dans une bonne centaine de séries télé, de "Laramie" en passant par "Le Virginien", mais aussi "Les Envahisseurs" ou "Voyage au fond des mers". Dans les années septante et quatre-vingt il tourne quelques séries B comme Twilight People, "Le Pénitencier", "L'évadé de l'île du Diable"", tout en continuant ses apparitions dans diverses séries télé ("La petite maison dans la prairie", "L'Agence tous risques", "Riptide"...). Il arrête sa carrière en 1992 et profite désormais de sa retraite.

 

 

Cette fois, le réalisateur ne s'encombre pas d'un scénario trop compliqué. Écrit par Robert King (également responsable d'un petit film d'horreur, The Nest), le script va à l'essentiel. De son côté, la belle Gabrielle, piètre actrice mais au sex-appeal indéniable, fait de son mieux et manie le fusil à pompe à canon scié à merveille. Santiago a le mérite de pouvoir faire tourner n'importe qui dans n'importe quoi ; parfois ça marche, parfois non. Dans notre cas, le but était de capitaliser sur les bons résultats du film précédent. Comme à son habitude, Santiago veut rentabiliser au maximum sa vedette ; et comme l'actrice semble particulièrement réceptive aux suggestions de son réalisateur, il décide alors de nous faire profiter de son agréable anatomie sous tous les angles. Moins crédible dans les scènes d'action, la belle Monique (qui rit quand ...) nous interpelle pour l'abnégation qu'elle semble vouer à son rôle. Elle souffre mais n'hésite pas à lever (maladroitement) la jambe. On finit par éprouver de la sympathie pour ce petit bout de femme qui se décarcasse au fin fond d'un pays qu'elle ne connaissait sûrement pas ! Elle prouve également que l'on peut empocher son cachet et se dépenser sans compter. Évidemment on pourrait tomber dans la facilité et se moquer... mais ne soyons pas dédaigneux et pour une fois saluons les efforts de l'actrice.

 

 

The Omega Man

 

En rapport avec le film :

 

# La critique de Silk

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