Dwarf from the Giant Planete, The
Genre: Post-apocalypse
Année: 1976
Pays d'origine: Royaume-Uni
Réalisateur: King Jarman
Casting:
? et des animaux.
 

Celui-ci, pioché dans ma vieille caisse de VHS, et donc revu hier soir, je me souviens l'avoir trouvé dans un vide-grenier pas très loin de chez moi, et j'avoue chercher des informations à son sujet depuis pas mal d'années maintenant, ce, sans résultat aucun ; j'en serai presque à rechercher le type qui me l'a vendu pour quelques francs à l'époque afin qu'il m'explique où il a pioché ce "machin" afin d'apaiser mes tourments ; si quelqu'un ici a des informations sur ce film, je suis évidemment preneur. (Hein Throma ?). En tout cas, c'est paradoxalement pas si mal. (ou plutôt pas si mauvais).


Évidemment, comme souvent, l'histoire résumée au dos de la jaquette n'est pas tout à fait exacte :

Le nain, qu'on nommera "Dwarf" donc, et même si personne ne lui parle durant ses multiples péripéties, ne vient absolument pas d'une autre planète, mais bien de notre belle Terre ferme, ici un peu chahutée quand même, comme vous l'imaginez.
L'un des tous premiers plans du film, plutôt rusé, après un plan large sur une maison en ruine, puis un travelling culotté, dans lequel la caméra, après avoir erré à droite et à gauche, s'infiltre dans la maison, puis s'arrête sur une table, sur laquelle repose un quotidien à demi-brulé, sur lequel on peut lire le gros titre: "Après la panne du réacteur nucléaire de Dansk, la terre risque gros".


C'est plutôt malin comme scène d'exposition, d'autant que l'on comprend vite que depuis l'édition du susnommé journal, tout ceci ne semble pas s'être arrangé, au contraire, ce premier plan suggère même qu'il n'y a plus âme qui vive, ce qui se vérifiera ensuite.


La caméra se retourne alors, et une porte de placard s'entrouvre lentement, laissant apparaitre le héros du film, Dwarf, qui sort de ce qui semble être son refuge, avec un lézard entre les dents, qu'il mastique allègrement.
On comprend vite alors son problème pour subsister au sein de ce résidu terrestre, Dwarf a faim !

Le film pose alors le problème dès que celui-ci sort (après un petit déjeuner semble t-il un peu trop léger !), et tout le reste ne sera que chasse, où la plupart du temps la proie sera notre nabot, car ce dont on s'aperçoit rapidement, c'est que hormis lui, seuls insectes, reptiles, et sauriens ont résisté ; et non contents de cela, ils ont même muté jusqu'à devenir gigantesques, ce qui forcément compromet pour le moins la quête de survie de Dwarf. Le film perd malheureusement alors de son intérêt, tant c'est à une succession de combats (peu imaginatifs mais rigolos) auquels on assiste alors.

A contrario, là où King Jarman fait preuve alors d'inventivité, c'est dans l'utilisation des décors, et l'on reste perplexes devant la verdure qui elle aussi semble avoir fait sa crise de croissance, et c'est avec un certain talent que le réalisateur multiplie les angles tout en perspective géométrique, gorge le film de contres-plongées absurdes, s'escrimant tant bien que mal à rendre l'environnement de Dwarf plus grand qu'il n'est, car le film ayant sans doute été élaboré avec quelques livres sterling, ni plus ni moins, il ne faut pas s'attendre à des trucages conséquents ; en fait , c'est même encore plus simple, point de trucages du tout à ce niveau ; on peut même dire que ce King Jarman tente au moins quelque chose, même si ça ne fonctionne presque jamais et que pour seul résultat, on se fend bien la poire avec la tête de Dwarf et les quelques fougères qui l'entourent, celles-ci ne restant constamment que fougères!
Mais bon, mais bon... le réalisateur fait avec ce qu'il a, et même si ça se voit, on ne peut pas dire qu'il soit avare en tentatives (presque toutes manquées) de mise en scène, et pour ce qui est des animaux que va croiser le héros, on aura même droit à une espèce de tortue géante (ressemblant davantage à Franklin qu'à toutes les tortues que j'ai pu voir à ce jour) à la toute fin du film, que Dwarf fera d'ailleurs exploser à coup de pétards à mèche, cherchant ensuite les bouts un peu partout afin de se sustenter enfin.

C'est le meilleur moment du film avec son entame d'ailleurs, car pour le reste des combats entre lilliput et les sauriens, et hormis une invasion de guêpes colossales plutôt correctement filmée, on voit bien que Jarman a été piocher dans les docs animaliers, les "re-zoomant" ensuite, et il est très rare que l'on assiste à des scènes où le nain et les bestioles sont cadrées ensemble ; lorsque c'est le cas, c'est à la limite du subliminal.
Pour info d'ailleurs, je cherche toujours l'espèce de saurien et l'araignée géante que l'on voit au dos de la jaquette, absents au sein du film.

Bref, il s'agit là, d'un gros Nanar de chez je sais pas qui (King Jarman doit être un pseudo ?), avec je sais pas qui, mais qui regorge de bonnes idées ça et là ; pour l'ensemble, c'est quand même à péter de rire le plus souvent... faut dire que l'acteur (impossible de savoir qui c'est !) est d'une sobriété étonnante, à moins qu'il ne se sente davantage perdu dans le tournage que dans cette petite ballade qu'on lui a offerte ici ; mais a t-il été au moins payé ? Je ne le jurerai pas...

Note : 5/10 (pour l'intro et le comique)
Accroche : Apocalypse Nabot


Désolé, pas de captures / peux pas relier mon magnéto au pc ; quoique je vais peut-être tenter un coup de photos numériques sur ma téloche pour le coup.

 

Mallox



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