Mariée sanglante, La
Titre original: La novia ensangrentada
Genre: Epouvante
Année: 1972
Pays d'origine: Espagne
Réalisateur: Vicente Aranda
Casting:
Maribel Martin, Simon Andreu, Alexandra Bastedo...
 

Susan, épouse toute fraîche de... (mais comment s'appelle-t-il au fait ?) de... son époux s'installe avec... son époux donc, dans la demeure familiale de ce dernier.
Sur les lieux, Susan apprend bien vite de la bouche de la bonne du manoir l'existence d'une certaine Carmilla, ancêtre de la famille.
Quelques décennies auparavant, Carmilla aurait sauvagement poignardé son mari pour d'obscures raisons d'ordre sexuel, avant de disparaître mystérieusement de la surface de la terre.
Fascinée par cette histoire, Susan tente d'en apprendre un maximum sur cette sombre affaire.

 

 

Pendant ce temps là, son mari, au détour d'une promenade sur une plage, découvre le corps enseveli d'une jeune femme naufragée.
Ayant repris connaissance, l'inconnue au comportement étrange dit s'appeler Mircalla.
Et, voyez-vous, l'anagramme de Mircalla, et bien, c'est Callamari, ce qui ne veut finalement pas dire grand chose.
Mais c'est aussi celui de Carmilla, vous saisissez ?

Tourné en pleine période sacro-sainte que l'on pourrait qualifier d'"Age d'or du cinéma fantastique espagnol", le film de Vicente Aranda effleure le mythe du vampire en proposant une variante excluant les codes pourtant indissociables du genre. Ici, pas de canines, pas de pieux, encore moins d'ail. Juste de simples morsures métamorphosant Susan en lesbienne fantomatique et habitée par une haine totale envers la gente masculine, transmise par le spectre (?) de Carmilla/Mircalla.
Simon Andreu et ses pères tendent le bâton depuis plusieurs générations il faut dire, avec cette manie d'entreposer les portraits de membres féminins de la famille dans la cave du manoir alors que les leurs trônent crânement à l'étage supérieur.

Il est d'ailleurs surprenant de constater que derrière cette parabole féministe et clairement anti-mariage se cache en fait un homme.
Remarquez, le mâle sort une fois de plus victorieux puisqu'à la fin du récit, il extermine au fusil les lesbiennes/créatures recroquevillées nues dans un cercueil.

 

 

Jalonné d'un érotisme gracieux et d'un onirisme troublant (notamment lors de la sublime séquence où le mari, incarné par Simon Andreu, découvre tout à fait par hasard Mircalla/Carmilla ensevelie profondément sous le sable), le film n'oublie pas d'être également gore, au travers de quelques assassinats sanglants au poignard.

Si la gueule creusée de Simon Andreu n'est pas inconnue des habitués du cinéma de genre, il peut en aller autrement pour la mignonnette et talentueuse Maribel Martin.
A 18 ans à peine lors du tournage, la jeune actrice promène pourtant derrière elle un solide bagage constitué d'une bonne quinzaine de films dont un second rôle dans le mémorable La résidence d'Ibanez-Serrador.
Par la suite pourra-t-on la recroiser au détour de La cloche de l'enfer de Claudio Guerin ou encore du ridicule "Force noire" aux côtés de Christian Anders.
Signalons par pur détail salace que ses scènes de nudité dans La mariée sanglante semblent employer un "body double".

 

 

Throma


En rapport avec le film :

# La fiche dvd Artus Films de La mariée sanglante

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