Prison
Genre: Horreur
Année: 1987
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Renny Harlin
Casting:
Lane Smith, Viggo Mortensen, Chelsea Field, Lincoln Kilpatrick, Ivan Kane, Tom Lister Jr, Stephen E. Little, Andre De Shields, Tom Everett, Larry Flash Jenkins, Arlen Dean Snyder...
 

Pour lutter contre la surpopulation carcérale, les institutions décident de réhabiliter d'anciens pénitenciers désaffectés, mais certains d'entre eux ont de lourds secrets cachés dans leurs murs et les ramener à la surface peut être très dangereux.
Cette production Empire si elle n'est pas du niveau d'un "Re-animator" ou d'un "From Beyond", s'élève sans peine au dessus de la moyenne des autres productions maisons genre "Breeders" ou "Eliminator". L'idée de la prison hantée n'est pas mauvaise et assez original, même si le traitement reste des plus conventionnels. En effet on a droit à tous les stéréotypes du film carcéral, le gros homosexuel et son petit protégé, le voleur de voiture pas si méchant que cela ou la grande gueule un peu froussard. Sans parler du personnage féminin totalement inutile mais incontournable camper par la mignonne Chelsea Field ("Le Dernier Samaritain").

 

 

Avec son décor délabré et humide, sa superbe photographie bleutée et une bande son des plus réussie le film instaure une ambiance inquiétante qui n'est pas sans rappeler le film de Michael Man "La Forteresse Noire". En effet les deux oeuvres ont de nombreuses similitudes, un groupe d'homme (militaires / prisonniers) investisse un bâtiment apparemment abandonné (château / prison) mais dont le coeur renferme un terrible secret. Une entité maléfique qui sera malencontreusement libérée et va exterminer les nouveaux occupants qui ne peuvent rien faire. Si l'entité de "La Forteresse Noire" représente le mal et cherche une domination sur le monde, celle de "Prison" a des mobiles plus terre à terre puisqu'il s'agit d'une vengeance post-mortem contre les auteurs d'une machination qui a entraîné l'exécution sur la chaise électrique d'un innocent.
Le script fut rédigé d'après une idée du producteur Irvin Yablans ("Tourist trap", "HellNight") qui est aussi l'un des créateurs des premiers "Halloween" (c'est lui qui aurait suggéré le titre !). Le scénario s'il n'est guerre original sur le fond contient heureusement son lot de morts violentes et sanglantes, la mystérieuse "entité" ne faisant pas de différence entre gardiens et détenus. Ainsi un prisonnier est littéralement grillé comme un toast dans sa cellule, un autre sera transformé en hamburger par la tuyauterie de la prison avant de traverser le plafond du réfectoire dans un flot d'hémoglobine, tandis qu'un adepte du vaudou sera littéralement transpercé un faisceau lumineux. Mais la scène la plus impressionnante reste celle où un gardien est ligoté par du fil barbelé (séquence digne d'un "Hellraiser" des familles) sur une chaise avant d'être littéralement catapulté dans les airs pour atterrir dans le bureau du directeur. Une scène qui mérite largement la vision de cette agréable série B.

 

 

On notera dans le rôle du "héros" le tout jeune Viggo Mortensen qui faisait ici ces premiers pas. Mais la vraie vedette du film reste le personnage du directeur campé par l'excellent Lane Smith. Détenteur d'un lourd secret, le voilà de retour sur les lieux de son forfait. Au fur et à mesure des évènements et des meurtres mystérieux son personnage va sombrer peu à peu dans la folie n'hésitant pas à entraîner avec lui tout les "locataires" de sa prison. Il subira un juste châtiment lors d'un final des plus explosif où l'entité se matérialisera enfin.
Le Finlandais Renny Harlin c'est fait remarquer en réalisant en 1986 un petit film d'action bourru et efficace intitulé "Frontière Interdite" ("Born American") avec Mike Norris, cette histoire de touriste américain qui s'égare du mauvais côté de la frontière finlandaise et se retrouvent enfermé dans une prison (tiens !) Russe, lui permet de décrocher son ticket pour hollywood. Charles Band lui met le pied à l'étrier et lui offre alors la réalisation de ce "Prison", le réalisateur enchaînera sur le quatrième volet de Freddy et la suite de "Piège de Cristal".
Voila de la série B sans grande originalité mais rondement menée, par un réalisateur qui remplis son cahier de charge avec savoir-faire. Au final on obtient un bon petit film à voir le samedi soir entre copain.

 

 

The Omega Man
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