Tourist trap
Genre: Horreur , Psycho-Killer
Année: 1979
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: David Schmoeller
Casting:
Chuck Connors, Jocelyn Jones, Tanya roberts, Jon Van Ness, Robin Sherwood...
Aka: Le Piège
 

Une bande de jeunes californiens (répondant aux doux noms de Woody, Jerry, Molly et autres noms donnés dans les années 80 par des parents sevrés aux aventures de Bobby Ewing and co.) se baladent en jeep dans un coin paumé des USA et tombent en rade. Ils trouvent refuge dans l'oasis perdu de Slausen, du nom du propriétaire de cet hôtel désaffecté depuis qu'une route express a été construite. Ce Slausen (le grand Chuck Connors), vieil homme solitaire vivant dans le passé, leur fait une drôle d'impression... Une seule survivra.

 

 

A cette époque bénie qu'était pour le cinéphile l'aube des années 80, période où les tueurs fous envahissaient les écrans, David Schmoeller (si c'est bien lui) a l'idée de créer un personnage qui n'est pas un simple maniaque schizophrène, mais qui a aussi un drôle de don : celui de faire de ses victimes des mannequins, sortes de pantins désarticulés et "vivants" qu'il manipule à sa guise, ainsi qu'un pouvoir de télépathie.
Tourist trap est profondément pessimiste, non pas à cause des jeunes qui claquent - vu qu'on s'en cogne comme de notre premier hamburger - mais bien grâce à une atmosphère pesante, bizarre... Ces mannequins avec cette petite musique en fond, ce vieux fou qui raconte ses souvenirs, la présence de protagonistes tous plus tristes et fades les uns que les autres. Dit comme ça il est vrai que c'est peu engageant, n'empêche que Tourist trap mérite l'attention du spectateur pour son côté dépouillé et son ambiance étrange qui, sans créer le malaise, arrive à mettre mal à l'aise (non non je sais ce que j'écris).

 

 

On ne croit pas vraiment à ces victimes qui deviennent des mannequins de cire en dix minutes, et la scène où le sus-nommé Jerry intervient pour sauver son amie avant d'être désarticulé par Slausen achève le peu de crédulité qui nous restait... Mais là n'est pas l'essentiel. Reproche-t-on à Frayeurs d'être surréaliste ? Le réalisateur a réussi à créer quelque chose de particulier, d'assez unique pour un film qu'on imagine de commande (Charles Band étant dans le coup).
Deux scènes sont particulièrement réussies : celle où le tueur enduit le visage de plâtre d'une fille attachée en lui récitant sa mort "le plâtre est frais au début, puis après arrive la sensation de brûlure, je vais maintenant recouvrir tes yeux, tu ne verras plus jamais la lumière du jour, tu es déjà dans les ténèbres, tu commences à avoir du mal à respirer, je vais recouvrir tes narines... ton coeur explosera de terreur avant que tu n'aies plus de respiration...) ; et surtout la scène finale, le dernier plan nous montrant l'unique survivante dans sa jeep (qui d'ailleurs remarche mais bon on est plus à une incohérence près) qui ramène ses amis, pantins désarticulés en mille morceaux. Tétanisant.

 

 

Xawa
 
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