Anita - Bach Films
Écrit par The Hard   

 

Collection Lolita



Région : Zone 2 PAL

Editeur : Bach Films
Pays : France

Sortie film : 25 décembre 1973 (Suède) / 27 mars 1974 (France)
Sortie dvd : 17 août 2011

Durée : 75 mn
Image : 1.66 – 4/3
Audio : Mono

Langue : français
Sous-titres : non

 

Bonus : -

 

 

Commentaire : La version distribuée par Alpha France (la VF donc) commence à ce qui équivaut à la onzième minute environ de la version originale suédoise, disponible entre autres chez Klubb Super 8 et Synapse Films. La séquence a été amputée de deux plans fondamentaux pour l'appréhension des personnages. Cela concerne Eric (le jeune musicien étudiant en psychologie) à la fenêtre du train : le premier fait état de sa “complicité” avec Anita, l'autre nous le montre la regardant s'en aller, l'oeil protecteur... Cette méthode de "réinterprétation" (facilitée au passage par le doublage), de remontage, est employée tout au long du film, ruinant dès lors tout le travail scénaristique et narratif élaboré par Torgny Wickman. Et c'est dommage.
C'est au niveau des scènes additionnelles (érotiques) que la VF vaut le coup d'être vue. Bien qu'elles participent au triste remaniement de l'intrigue, l'intéressé y trouvera amplement son compte. Voici une énumération non exhaustive de ces dernières :

 

- A la 26ème minute de la VF (séquence présentée comme séquence d'ouverture dans la VO), Anita aguiche un étudiant. Il s'en suit une fellation, suggérée dans les deux cas mais la VF comporte quelques plans supplémentaires :



- Dans le montage français, Anita part faire l'amour avec un trompettiste de la collocation d'Eric. La VF présente un plan assez démonstratif alors que la VO laisse l'imaginaire du spectateur faire le reste :

 

 

- Dans la VF, le cabaret présente la fin du numéro d'une strip-teaseuse : elle apparaît cette fois-ci nue et non pas vêtue d'une culotte noire comme dans la VO :

 

 

- La séquence lesbienne, dans la VF, est agrémentée d'un pinçage de tétons, ainsi que d'une scène de cunnilingus. Dans la VO, tout est, encore une fois, plus "discret" :

 

 

- A la séquence du gang-bang sont ajoutés de nombreux plans, toujours dans une veine plus lubrique et une baston finale assez drôle :

 

 

- Grâce à la magie de l'exploitation, la VF fera carrément voir à Anita, par la boîte aux lettres de l'appartement de son oncle et de sa tante, une partouze organisée par ces derniers :

 

 

- Séquence de l'après concert de Vivaldi, bien plus corsée chez Alpha :

 

 

- Enfin, cette paire de fesses a joliment été intégrée au montage français :

 

 

On déplorera l'absence dans la version française des grand-mères voyeuses, observant par le trou de la serrure Anita à l'oeuvre avec un homme tout juste rencontré à la descente d'un train. Un moment d'humour libertaire très savoureux et présentant la recherche de l'érotisme, du désir de voir, comme ils ont toujours été : universels.

Comparatif d'images entre les éditions Bach Films (France), Klubb Super8 (Suède), Impulse (USA) et Candybox (Allemagne) :

(De gauche à droite et de bas en haut)

 

Bach Films -------------------------------------------------------------- Klubb Super8

 


Impulse
---------------------------------------------------------------- Candybox

 

Bach Films -------------------------------------------------------------- Klubb Super8

 

Impulse ----------------------------------------------------------------- Candybox



L’édition Bach Films présente une image plus claire et des couleurs plus vives malgré un contraste très marqué. Le DVD Klubb Super8, plus sombre, propose plus d'image sur les quatre côtés.
Impulse offre une version 16/9 anamorphique aussi sombre que l’édition suédoise et légèrement recadrée en haut et en bas. Le DVD Candybox est plus lumineux et offre plus d’image en bas ainsi qu’à droite et à gauche.
A noter que les éditions Revelation (UK), Theatre (HK) et Petit (Japon) sont identiques à celle de Klubb Super8, même si l’édition japonaise est légèrement plus lumineuse.

Globalement, voici un DVD qui vaut le coup, ne serait-ce que pour posséder le montage français du film. Même si l’image est nettement plus lumineuse que dans les autres éditions, il ne faut pas s'attendre à une quelconque restauration et l'ensemble (des menus jusqu'au contenu du bonus) paraîtra sommaire aux non-connaisseurs avides d'informations. En effet, quand Francis Mischkind parle pendant moins d’une minute (54 secondes pour être précis) d'un film qu’il a distribué dans un montage totalement inédit sans livrer une seule anecdote, il y a de quoi être déçu.
Pour les amoureux de Christina Lindberg.


En rapport avec le dvd :

# Le dossier Christina Lindberg

# La critique du film Anita