Reef, The - Wild Side
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie film : -
Sortie dvd : 21 juin 2011

Durée : 87 minutes
Image : 2.35 original respecté - 16/9e compatible 4/3
Audio :
- DTS 5.1, Dolby Digital 2.0 & Audio-3D (casque)/piste française
- Doby Digital 5.1/piste anglaise

Langue : français, anglais
Sous-titres : français


Bonus :
- Making-of (25')
- Bandes-annonces des sorties de l'éditeur
- Bande-annonce du film
- Liens internet
- La copie numérique du film à télécharger

 

- Le film :


Eté 2010. Australie. Cinq amis partent en croisière pour des vacances de rêve. Mais lorsqu'ils font naufrage, le rêve vire au cauchemar : dans l'eau rôde une terrible menace...

 

 

Andrew Traucki nous refait le coup de son "Black Water", film dans lequel deux femmes restaient dans un arbre, tandis qu'un crocodile tentait de les bouffer toutes crues. Ici, l'arbre est remplacé par un bateau, ensuite, un petit canoë, puis, enfin, des planches en polystyrène.
De fait, une fois que l'une des cinq personnes a décidé de rester sur le bateau en train de sombrer lentement mais sûrement, nous avons droit à la traversée des quatre autres personnes ayant choisi de tenter leur chance et de rejoindre la côte.

Hélas, un requin les suit. A ce propos, on a bien du mal à croire que ce soit le même requin qui les suive durant des centaines de kilomètres, ce, malgré l'argument avancé en prologue, comme quoi, tout ce qui est raconté et montré à l'écran est inspiré d'un fait réel. Je paierai cher pour voir le documentaire, ne serait-ce que pour vérifier qu'au bout d'un nombre incalculable d'heures de nage, et juste au moment où l'un des protagonistes s'apprête à grimper une petite berge, pof, il se fait croquer les jambes avant de se faire happer entièrement. Faudrait tout de même pas nous prendre pour des carpes !

 

 

Reste un film qui navigue dans les mêmes eaux qu'un "Open Water", lequel semblait moins artificiel et se contentait de jouer sur l'immensité au sein de laquelle évoluait un danger mortel.
Andrew Traucki, lui, choisit d'en rajouter, sans doute par crainte que son seul postulat ne suffise pas à assurer le spectacle ; mais aussi, semble-t-il, par manque de foi en sa propre habileté à mettre en scène. Il en demeure un film relativement efficace, qui se regarde sans ennui, une sorte de survival marin correctement torché mais qui manque trop d'âme et d'originalité.

Pour finir, on garde le réalisateur sous haute surveillance, au cas où celui-ci s'aventurerait à nous pondre un remake de "Grizzly" avec des personnages perchés sur des arbres ou bien en train de courir, pour échapper à la bête, des jours durant, en se sustentant de feuillages...

 

 

- Le dvd :

 

 

Comme la plupart du temps, il n'y a rien à reprocher d'un point de vue purement technique à cette édition choyée par Wild Side. En plus d'une image propre comme la mer des côtes australiennes sans requins, on a droit à une piste audio-3D, uniquement présente sur la piste française, ce qui, disons le bêtement, est un peu dommage à la vue d'un film dans lequel on parle suffisamment pour que nombre d'entre-nous privilégient la piste originale, elle même cependant très bien traitée en 5.1... Bref, aucune friture sur la ligne à signaler !

Passons sur les bandes-annonces qui n'ont pour but que d'attirer le chaland sur les prochaines sorties (en plus de n'avoir strictement aucun intérêt pour le film qu'on vient de visionner) en plus d'être - et là, c'est un reproche tout personnel que je ferai à l'éditeur - assez souvent trompeuses sur les contenus des films. Ceux qui ont vu, par exemple, les dernières productions asiatiques sorties ces dernières années chez l'éditeur sauront de quoi je parle.

 

 

Reste donc, en plus des liens internet (très subsidiaires), le gâteau sur la cerise, ou le goujon sur l'hameçon, l'incontournable making-of réunissant toute l'équipe du film : acteurs, réalisateur, producteurs, techniciens, etc...
Comme de coutume, on apprend que tout le monde s'est bien entendu (à la différence notable, ici, que l'entente fut immédiate, exceptée avec le requin - un vrai !). Puis, l'auteur du making-of demande à chacun de décrire le film : ainsi, très inspiré, nous avons droit à cette introspection très enthousiaste du metteur en scène : "The Reef, c'est cinq personnes et un requin", avant que l'un des acteurs enfonce le clou avec un imparable : "The Reef, c'est The Reef".

Vient se greffer une analyse autant inattendue qu'abyssale sur le véritable propos du film : le choix de survie. Partir ou rester ? That is the question... à laquelle, disons-le en toute franchise, on se contre-fiche comme de notre premier anchois sur une pizza. D'ailleurs, après la vision du film, on se demande toujours quel est le bon choix. C'est dire l'importance qu'on accorde à cette question cruciale, d'autant que nous sommes nombreux à nager l'été dans les Landes, parmi les bancs de requins.
Le tout est comme souvent entrecoupé de séquences du film - dans lesquelles on voit des gens nager insatiablement - servant à illustrer les propos philosophiques d'une équipe unie pour le meilleur et pour le meilleur.

 

 

Le spectateur lambda, moyen et un peu terre à terre que je suis, fut achevé par les propos conjoints du réalisateur et du scénariste, lesquels tenaient à élaborer "une histoire ressemblant à un manège à sensation". Et au film d'en prendre alors un second coup dans la gueule, vu qu'en préambule il est spécifié que toute cette histoire a bel et bien eu lieu, en n'assumant ensuite rien de la putasserie d'une telle démarche.

Non, tout cela serait ridicule et d'un intérêt nul, si ce n'était la présence de scènes de tournage avec toute une équipe technique affairée entre la gestion d'un véritable requin et celle de son matériel et de son utilisation.
C'est la seule bonne raison de regarder ce petit documentaire sans garder une dent contre son auteur.

 

 

Bref, un dvd qui fera l'affaire de par la qualité très correcte du film, mais qui décevra les amateurs de bonus et autres renseignements subsidiaires.